Mois : février 2025
Village de Ndialakhar : La Vente de Résidus de Récolte par la Scl Divise les Habitants
_ Au village de Ndialakhar, dans la commune de Gandon, la décision du propriétaire terrien, la Société de Cultures Légumières ( Scl ), de vendre les résidus de récolte, utilisés pour alimenter le bétail, divise les populations. Un rassemblement y a été organisé, dimanche matin, pour contester cette décision. Sur place, la tension est palpable.
« Trop, c’est trop ! Nous avons tout enduré, les mauvaises conditions de travail, les maigres salaires, l’exploitation et le mépris. Et maintenant, la Scl veut franchir une nouvelle étape dans l’injustice, elle veut nous vendre ce qui nous appartient » regrettent, en ces termes certaines populations qui refusent d’ entériner la décision du propriétaire terrien.
Mettant à profit la marche improvisée à l’occasion de cette mobilisation, ces populations de la commune de Gandon de rappeler que « pendant des années, ils nous ont cahé la vérité. Ils nous ont dit que les résidus de culture étaient broyés pour nourrir le sol. Mais nous savons, tous, la vérité, maintenant . Ils les broyaient pour les vendre, et cela jusqu’au mois de mars, avant de nous donner les miettes restantes » se désolent nos interlocuteurs.
Face à la presse, relayant en écho, les grandes lignes du communiqué peaufiné à cette effet, le préposé à la lecture d’annoncer que « cette fois-çi, nous disons non et nous ne reculerons plus ! Nous avons la preuve qu’une convention existe et elle stipule que ces résidus nous reviennent de droit. « La mairie de Gandon, elle-même, a reconnu cela et avait suspendu la vente illégale. Mais malgré cela, certains continuent à vouloir nous arracher ce qui nous appartient » écrivent ces populations du village de Ndialakhar.
« Nous leur lançons un avertissement. S’ils veulent s’entêter dans cette injustice, ils devront marcher sur nos cadavres. Aujourd’hui, c’est le début d’une grande mobilisation. Ce n’est que le commencement. Qu’ils ne pensent pas que nous allons nous fatiguer, qu’ils ne s’imaginent pas que nous allons abandonner ».
Bravant le fort vent poussièreux qui balaie cette vaste vallée de Ndialakhar, ces pourfendeurs de la Scl de marteler ceci : « nous irons jusqu’au bout, nous ne voulons plus entendre parler de première ou de deuxième campagne. Désormais, tous les résidus de culture appartiennent aux éleveurs, sans condition.
Nous le disons haut et fort. Soit la Scl respecte les éleveurs, soit elle devra nous affronter ».
« Nous appelons tous les éleveurs, les citoyens épris de justice à se préparer, à se lever, à s’unir. Car si cette injustice persiste, nous passerons à la vitesse supérieure !
Que personne ne nous dise de patienter. Ce combat ne fait que commencer, et nous irons jusqu’au bout » alertent ces populations du village de Ndialakhar trés remontées contre la Scl et ses souteneurs de la localité.