*** « Vivre Ensemble : Les Médias Traditionnels et les Réseaux Sociaux au Service de la Cohésion Sociale »
_ » L’ère numérique a facilité l’accès à l’information, la création et le partage de connaissances, favorisant ainsi les échanges et le dialogue interculturel. Cependant, la montée de discours haineux et le « terrorisme » verbal en ligne démontrent que la technologie numérique a également engendré un certain nombre de défis. L’un d’eux est l’établissement d’un juste équilibre entre la liberté d’expression en ligne d’une part, et d’autre part le respect de la dignité humaine et du « Vivre Ensemble » . Afin d’atteindre cet équilibre, il est nécessaire de comprendre comment les médias traditionnels sénégalais s’adaptent à cette ère numérique, tout en prenant en compte les défis que posent les caractéristiques distinctives du discours virtuel, telles que l’anonymat, et la communication transfrontalière qui dépasse la juridiction légale du seul Sénégal. Des questionnements à mettre en perspective avec les défis actuels du journaliste sénégalais, notamment l’exercice de sa liberté d’expression, à l’accès à l’information et son rôle au sein d’un écosystème de communications en constante mutation. Construire les stratégies utiles au « Vivre Ensemble » :
Éducation à la citoyenneté, identités socio-culturelles, quelle responsabilité des médias ? Quel rôle jouent les médias traditionnels et les réseaux sociaux dans notre quotidien et l’éducation des populations ?
Quelle place tiennent-ils au sein du cercle familial, amical ou professionnel ?
Quelle importance prennent-ils dans notre relation aux autres ?
Quelles conduites adopter pour réduire les mauvais usages et surtout pour préserver le lien et le dialogue entre les populations ?
Naturellement, l’objectif de ce « Gingembre de Continent Premier » vise à dessiner les pas menant vers la paix, la liberté d’expression et la vie dans une atmosphère de respect et de cohésion sociale. Il s’agit également de se pencher sur le rôle des médias traditionnels et des nouveaux médias dans le « Vivre Ensemble ».
Renforcer les capacités en matière d’éducation aux médias et à l’information dans l’ère de la désinformation et du discours de haine. Les contenus de nos « consommations et interactions » peuvent influencer ce que nous pensons être important, et même nos croyances et attitudes. Il éclaire nos décisions quotidiennes, des plus banales aux plus critiques.
Les vagues inexorables d’informations, la désinformation, les discours de haine et les récits polarisés créent une confusion sur ce à quoi il faut se fier. Dans ce contexte, quel doit être le rôle des journalistes et des autres vecteurs d’information afin d’identifier les véritables sources, et discerner ainsi les informations de qualité, les manipulations, surtout en période électorale. D’autant que ces dernières années, les sociétés Internet ont été un vecteur de désinformation électorale. Par exemple, plusieurs chercheurs indépendants ont trouvé des preuves que WhatsApp avait été utilisée au Brésil pour diffuser massivement des désinformations favorisant souvent un candidat par rapport aux autres ou un choix particulier lors d’un référendum. Facebook et Twitter ont également joué un rôle dans l’élection de Trump aux États-Unis. Dans ce contexte, ces journées de réflexion s’interrogeront sur les raisons pour lesquelles il est essentiel de renforcer un journalisme libre et de qualité afin de permettre aux médias de contribuer efficacement à leur véritable rôle : informer et éduquer. Plus précisément, les interdépendances entre liberté d’expression, droit à l’information, paix, inclusion et cohésion sociale seront explorées afin de promouvoir le potentiel des médias comme catalyseurs de paix ou cohésion sociale. Points de réflexion : Comment catalyser le potentiel des médias pour concrétiser une culture de la paix ? Comment empêcher les médias de jouer le rôle inverse (c.à.d. d’attiser les tensions) ?
- ANGLES
Le rôle préventif des médias contre la violence et l’agression ; Le rôle éducatif des médias dans la société ; Les réseaux sociaux entre l’interdit et l’autorisé ; Le journaliste et les valeurs de paix et de coexistence ; La responsabilité sociale des médias dans la diffusion de la culture du dialogue et la participation ; L’éducation populaire et la responsabilité civique par les médias sont-elles incompatibles avec la liberté d’expression et la diversité culturelle ?
- FORMAT DU GINGEMBRE *
LEÇONS INAUGURALES AVEC DEUX JOURNALISTES CHEVRONNES * PANELS SOUS FORMES DE CONFERENCES : LES INTERVENANTS ONT 15 A 20 MINUTES DE PRESENTATION SUIVIE DU RESUME DU MODERATEUR ET DES QUESTIONS DU PUBLIC
- BUTS DES DÉBATS La Conférence s’efforcera : de se pencher sur l’évolution des médias depuis 2000 ; de faire le bilan de la formation des journalistes et voir comment les Ecoles de formation s’adaptent à l’ère numérique ; de réfléchir aux incidences à la fois positives et négatives des nouveaux médias sur la cohésion sociale et présenter les initiatives prises par les autorités et les décideurs dans la lutte contre le discours sur les réseaux sociaux ; de lancer des discussions qui serviront de base à une future Stratégie du Sénégal destinée à promouvoir le « Vivre Ensemble » , surtout en période électorale.
- PARTICIPANT.E.S CIBLÉ.E.S
Des Journalistes et Responsables des entreprises de presse ; Des enseignant ou formateurs des Écoles de journalisme/communication ; Des membres des différentes entités s’occupant de la régulation (CNRA ; CORED, Synpics, etc.) ; D’autres parties prenantes concernées, dont des membres de la société civile. Unesco et autres partenaires internationaux.
- LIEU ET DATES DE LA CONFÉRENCE * MONUMENT DE LA RENAISSANCE AFRICAINE – DAKAR * UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT- LOUIS Le « Gingembre de Continent Premier » devrait servir de plateforme pour nous rappeler l’importance de préserver un journalisme solide et de qualité à l’heure où la presse est confrontée à des défis croissants et les journalistes s’inscrivent dans un écosystème plus large des outils « sociaux » de la communication numérique. Il s’agit de faire en sorte que les citoyens améliorent leur maîtrise des médias et de l’information pour naviguer au sein d’un environnement médiatique aux choix multiples et comprennent à la fois d’où vient l’information qu’ils consultent, comment elle a été produite, et quelles forces éditoriales, technologiques et autres interviennent dans le filtrage de l’information lors de sa diffusion. Des questions légitimes dans un monde dans lequel on est passé progressivement d’un univers où le public s’informait en empruntant directement les différents canaux mis à sa disposition par les médias traditionnels — radiodiffusion et presse écrite, sites web — vers un univers caractérisé par les applications mobiles et dans un système où les personnes accèdent de plus en plus à l’information par l’intermédiaire de plateformes telles que moteurs de recherche, réseaux sociaux, agrégateurs et autres outils du même genre. Autant d’instruments qui peuvent compliquer la perception du « Vivre Ensemble » « .