_ « Ce n’est pas sans émotion que je prends la parole devant vous, Mesdames et Messieurs, en ces moments de grande solennité où toute la vallée du fleuve Sénégal voudrait entendre les premiers mots du nouveau Directeur Général de la SAED.Bridant mes émotions et mes sentiments, je voudrais, avant tout propos rendre grâce à Dieu SWT qui a permis la réalisation d’un tel évènement.Avec beaucoup de pudeur et d’humilité, je voudrais lui exprimer toute mon infinie gratitude et remettre entre ses mains la SAED, dont il vient de me confier les rênes.S’agissant de ce jour vendredi 16 août 2024, je me refuse de penser à un hasard de calendrier. Profondément croyant, j’y vois plutôt la manifestation concrète de sa volonté, car comme vous le savez, les voies du seigneur sont impénétrables.Au lendemain de ma nomination, un ami avocat m’envoya un message pour me rappeler que j’étais devenu le « Directeur Général d’une société qui m’a vu naitre et grandir » ; en effet, pour ce qui ne la savent pas je faisais du thé aux gardiens de la SAED durant mon enfance.Permettez –moi en suite de remercier et de prier pour mes défunts parents qui m’ont éduqué, soutenu et bercé de leur tendresse depuis mon plus jeune âge.Comme vous le devinez, à l’occasion de cette cérémonie, il m’est tout particulièrement agréable d’exprimer ma profonde gratitude pour la confiance placée en ma modeste personne par le Président de la République son excellence, Mr Bassirou Diomaye DIAKHAR FAYE et son Premier Ministre, Mr Ousmane SONKO, en me portant à la tête de cette importante Société qu’est la SAED. Je voudrais à travers le Ministre de l’agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage, Docteur Mabouba DIAGNE, leur transmettre mes très sincères remerciements ainsi que ceux de toute ma famille.Je voudrais également saisir cette opportunité pour remercier particulièrement le Docteur Mabouba DIAGNE, Ministre de l’Agriculture de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage d’avoir bien voulu appuyer cette candidature. Je lui en serai éternellement reconnaissant. Ces mêmes remerciements vont à l’endroit du Docteur Alpha BA, Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan d’avoir plaidé pour mon dossier.Qu’il me soit permis de remercier le Gouverneur de Saint Louis venu rehausser de sa présence cette cérémonie, et travers lui, je voudrais remercier toutes les autorités ici présentes. Qu’il me soit permis aussi de remercier tous les anonymes qui, dans la plus grande discrétion ont travaillé, dans l’ombre, pour la réalisation d’un tel évènement. Ils se reconnaitront.Je ne saurai oublier ceux qui m’ont offert leur appui et m’ont soutenu tout au long de ma carrière professionnelle sur le terrain. Je veux nommer Dr Sidy Mohamed SECK et Thiaka Diouf de 1996 à 2000 à l’ISRA, Aboubacry SOW à la Délégation de Matam de 2000 à 2002, Abdourahmane SY de 2003 à 2004 à la Délégation de Podor, Aboubacar Sedhik Ndiaye de 2004 à 2007 à la délégation de Bakel, Abdoulaye Diallo de 2007 à 2009 à la délégation de Podor et feu Sadibou Coly de 2009 à 2011. Au niveau central, je voudrais rendre hommage à tous les Directeurs Généraux et Directeurs Généraux adjoints qui se sont succédés à la tête de la SAED depuis plus de 25 ans.Evidemment, mention spéciale à celui qui m’a mis le pied à l’étrier en 2011, en me nommant Ingénieur Délégué de Podor dans un contexte peu évident eu égard aux enjeux de l’époque, je veux nommer Mr Mamoudou Dème.Profitant de l’occasion qui m’est ainsi offerte, je voudrais rendre un hommage à titre posthume à Mr Mor DIOP, arraché à notre affection il y’a tout juste quelques semaines. Lors de mon installation en mars 2011, il me disait affectueusement Alassane, le poste le plus prestigieux à la SAED est celui d’Ingénieur Délégué. Ils ont tous d’une manière décisive contribué à ma formation dans le milieu professionnel ont eu le mérite d’avoir donné à la SAED ses lettres de noblesse et écrit les plus belles pages de l’histoire récente de notre société. Je prie Dieu pour qu’ils continuent de nous inspirer. Ils pourraient d’ailleurs constituer un vivier d’experts pour aiguillonner et conseiller l’équipe de la SAED. Pourquoi pas un PDRG 2 ?Mesdames Messieurs,Qu’il me soit permis de saisir cette occasion pour rendre hommage à Mr Aboubacry SOW mon prédécesseur, qui a passé toute sa jeunesse à la SAED et gravi toutes les stations de responsabilité. Il a servi la SAED avec loyauté et responsabilité. Rendons grâce à Dieu pour son parcours exceptionnel, dignes d’éloges et prions pour que ce départ de la SAED lui ouvre une nouvelle page toute aussi glorieuse que la précédente.Je voudrais aussi remercier tous les agents de la SAED y compris les retraités, de Saint louis à Bakel qui se sont déplacés ou pas et m’ont témoigné de leur soutien pour ensemble bâtir une autre SAED. Mesdames Messieurs,Cette cérémonie qui nous réunit ce jour s’inscrit dans la cadre du respect des pratiques en matière de fonctionnement des structures publiques et confère tout son pesant d’or à la célèbre formule selon laquelle : « les hommes passent et les institutions demeurent ».Comme vous le savez, Cette nomination arrive à un moment singulier pour notre société qui vit un tournant décisif de son histoire, marquée d’une part, par le départ massif de ses cadres dirigeants à la retraite, et d’autre part, par l’arrivée de jeunes certes compétents, mais qui doivent être encadrés.De plus, l’avènement d’une nouvelle politique de souveraineté alimentaire définie par le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et la mise en œuvre d’importants programmes et projets au sein de la SAED, dont notamment la programme DELTA avec l’AFD, les Projets financés par la JICA dont notamment le PAPRIZ3 et le PPRI, la Banque mondiale avec le PGIRES, la BADEA avec le projet de Savoigne et d’autres bailleurs exigent de nous beaucoup de rigueur, d’efficacité et de résultats tangibles sur le terrain.Dans un tel contexte, conduire les destinées de la SAED n’est pas une sinécure, au contraire, je considère la mission comme un sacerdoce, au regard, des enjeux et des objectifs définis par le Chef de l’Etat, son Excellence Bassirou Diomaye Diakkhar FAYE et son Premier Ousmane SONKO qui exigent une rupture systémique. En effet, lors du conseil des ministres du 9 avril 2024, le Chef de l’Etat a notamment rappelé la nécessité de définir et de mettre en œuvre une politique inspirée par le « PROJET » DE TRANSFORMATION SYSTEMIQUE DU SENEGAL, décliné en cinq (5) orientations majeures. L’une des orientations qui nous concerne au premier chef est relative la souveraineté économique et la prospérité du Sénégal, l’exploitation optimale des ressources naturelles et le développement endogène et durable des territoires. Nanti de cette commande présidentielle, la SAED doit plus que jamais se hisser à la hauteur des enjeux de souveraineté alimentaire de notre jeune nationC’est pourquoi, je mesure à sa juste valeur l’insigne honneur qui m’est fait de diriger la SAED et j’ai la pleine conscience de la redoutable et non moins exaltante mission à moi confiée et que je dois exercer au nom et à la satisfaction de l’ensemble des partenaires et producteurs de la vallée du fleuve Sénégal. De plus, à travers le bilan qui vient d’être présenté par Mr le DG sortant, que j’ai suivi avec beaucoup d’attention et qui mérite admiration, je mesure à la fois l’immensité du travail abattu et l’ampleur du chemin qu’il reste à parcourir en vue d’atteindre la Souveraineté alimentaire.Mesdames Messieurs,Le choix qui est porté sur nous en tant que DG de la SAED, appelle pour nous l’obligation de mériter cet honneur, de le mériter dignement, amplement et totalement. En effet, depuis la création de la SAED en 1965, c’est la première fois qu’un Saint Louisien est nommé DG de la SAED. Du coup, cette nomination revêt une connotation toute particulière pour moi et pour tous les natifs de la ville tricentenaire.Comme vous le devinez, cette mission, je dois aussi l’assumer avec un esprit d’ouverture, d’initiative, d’engagement et de dépassement afin de créer les conditions propices à un développement agricole harmonieux et durable dans la concertation et le dialogue. Je puis vous assurer que je n’aurai à l’esprit, en toutes circonstances et par rapport à n’importe quelle question, que l’intérêt supérieur des producteurs. Mesdames MessieursComme vous le savez, le contexte dans lequel je suis nommé Directeur Général de la SAED est assez particulier car il correspond à une phase particulière de l’évolution de notre jeune nation, marquée d’une part, par un changement de régime politique avec comme leitmotiv la rupture systémique et d’autre part, la mise en place, au fil de l’eau, d’une politique de souveraineté alimentaire pilotée par le Docteur Mabouba DIAGNE, Ministre de l’agriculture, de la Souveraine té Alimentaire et de l’Elevage, avec engagement et détermination, en atteste sa présence régulière sur le terrain.Evidemment, aujourd’hui, plus qu’hier et davantage demain, la SAED a un rôle de tout premier plan à jouer pour la réussite des programmes et projets agricoles définis par le Chef de l’Etat, son excellence Bassirou Diomaye Dikahar FAYE.C’est la raison pour laquelle je m’emploierai, avec tout le personnel de la SAED, les producteurs et tous les partenaires à ne pas décevoir les attentes placées en moi. Je sais que vous mesurez combien les attentes sont fortes et combien nous devons nous investir pour contribuer à la réussite de cette noble mission. C’est pourquoi, je saisis cette opportunité pour lancer un appel à l’ensemble des agents de la SAED à redoubler d’effort et de n’avoir en bandoulière que le travail bien fait et la culture du résultat.Vous pouvez compter sur ma détermination et mon engagement à être à vos côtés.Au demeurant, mon discours de prise de fonction à la tête de la SAED est l’occasion rêvée pour partager avec vous collaborateurs à divers niveaux et partenaires, ma vision des réformes nécessaires et des perspectives envisageables pour faire de cet outil un levier de développement économique et social au bénéfice exclusif des populations du Sénégal.L’agriculture dans la VFS que j’entends défendre est une agriculture moderne et performante tournée vers la satisfaction des besoins domestiques.Je voudrais le dire sans jambages ni détours : il est plus que nécessaire de repenser notre modèle agricole et d’intervention pour réussir le pari de l’autosuffisance alimentaire grâce notamment aux avantages comparatifs de la vallée qui est un véritable pôle de compétitivité.Mesdames Messieurs Comme vous le savez, il n’y a pas d’agriculture sans une bonne base productive : A cet égard l’un de mes principaux chantiers sera de travailler à mettre à la disposition des producteurs des aménagements de qualité tout en veillant à la permanence du service de l’eau dans les axes hydrauliques. En effet, l’atteinte de cet objectif passe nécessairement par la rigueur dans le choix des entreprises et la qualité du contrôle des travaux. De plus, pour assurer la durabilité des aménagements, un accent particulier sera mis sur la maintenance adducteurs et émissaires de drainage. A cet égard, Une relecture des textes régissant la DAM s’avère nécessaire pour améliorer le service de maintenance et répondre positivement aux attentes des populations rurales. Dans le même sillage, nous allons revisiter le contrat de concession des aménagements publics transférés en donnant plus de visibilité aux collectivités territoriales qui, comme vous le savez, ont en charge la mise en œuvre des politiques publiques au niveau local.L’autre chantier va concerner la réforme du conseil agricole : A cet égard, je salue les efforts qui ont été entrepris par mon prédécesseur dans ce domaine. Ces efforts seront poursuivis et amplifiés avec détermination. Cette réforme obéit à un quadruple impératif :Un impératif de souveraineté économique visant la satisfaction des besoins alimentaire, l’équilibre de la balance commerciale, l’amélioration des revenus des producteurs, la mise en valeur des terres aménagées et la création d’emplois ;Un impératif d’équité territoriale en touchant l’essentiel des Collectivités Territoriales de la vallée aussi bien dans le Dièri que dans le walo ; Un impératif social avec la prise en compte des groupes vulnérables que sont les jeunes et les femmes ;Un impératif environnemental pour une meilleure prise en charge des problèmes liés à l’agro écologie et aux changements climatiques.En effet, en raison des évolutions rapides dans la vallée du fleuve Sénégal, le conseil agricole fait face à des mutations profondes et accélérées qui requièrent une nouvelle posture, des arguments plus robustes pour répondre aux différentes sollicitations de nos partenaires aussi bien de l’exploitation familiale que de l’exploitation privée. Du coup, il est nécessaire de diversifier notre offre de conseil pour ne pas rester en rade. Dans cette perspective, je veillerai personnellement au renforcement du lien de confiance avec les producteurs qui se bâtit, en priorité, sur le terrain, par une présence permanente et un contact quasi-fusionnel avec toutes les populations rurales de la vallée.La légitimité que procure un contact régulier avec les producteurs constitue une condition sine qua none d’efficacité dans l’identification des difficultés et la proposition de solutions. Elle permet également de prévenir et de gérer les difficultés des producteurs sur toutes les chaines de valeur. La présence sur le terrain nécessite, bien évidemment, des moyens humains et matériels renforcés.L’atteinte de cet objectif passe par le renforcement du capital humain avec la garantie de l’excellence de la formation initiale et de la formation continue des conseillers agricoles. Ainsi, des actions visant à valoriser les compétences, à capitaliser les connaissances et à motiver le personnel de la SAED seront initiées. Pour ce faire, j’entends mettre en place un code d’éthique des conseillers agricoles et CPF ainsi qu’un guide stratégique et pratique du conseil agricole.Pour améliorer l’efficacité dans la livraison des services publics aux populations, il sera mis en place un système de gestion accès sur les résultats et un cadre institutionnel incitatif qui récompense l’atteinte des objectifs retenus en termes de résultats dans le respect des enveloppes budgétaires alloués. Comme vous le savez, le changement de paradigme consécutif à l’intégration de la logique managériale dans la gestion des affaires publiques nous impose la culture du résultat sur fond de jub, jubul, jubuntiA cet égard, les Directions et les Délégations seront renforcées en termes de pouvoir décisionnel et d’autonomie financières avec des lettres de mission ou contrats d’objectifs adossés à des indicateurs d’évaluation SMART.Un autre chantier, au titre des ambitions que je porte, est l’utilisation des nouvelles technologies au service de l’agriculture. En effet, le processus de digitalisation et dématérialisation va se poursuivre à tous les niveaux. Comme vous le savez, le numérique doit en priorité contribuer à améliorer l’efficacité du conseil agricole, à la diminution des coûts de production, à limiter l’impact environnemental, à optimiser l’organisation du travail, et la traçabilité dans les filières agropastorales.Dans la même foulée, et comme vous le savez, les statistiques agricoles jouent un rôle essentiel et constituent des outils d’analyse et d’aide à la prise de décision des Autorités. Nous veillerons à la mise en place d’un système performant de collecte, de traitement, de diffusion d’informations agricoles pertinente, fiables, vérifiables grâce aux nouvelles technologies.Mesdames Messieurs chers producteursLes objectifs que nous allons poursuivre sont très clairs dans mon esprit. Il s’agit entre autres, avec vous de poursuivre le processus d’intensification de la riziculture et de diversification agricole. A cet égard, un travail important sera fait pour améliorer le taux de bancarisation (30%) des producteurs vis-à-vis de la LBA. A titre illustratif, le financement de la mise en valeur des différentes spéculations (riz, tomate, oignon, pomme de terre, matériel agricole) de la LBA varie entre 15 de 20 milliards sur l’année agricole en moyenne ces 10 dernières année. Or, pour mettre en valeur 750000 ha de riz, il faut injecter 45 milliards. Ce gap est souvent comblé par le Shadow banking et l’autofinancement qui ne répondent pas souvent aux vraies préoccupations des producteurs et de la SAED. D’où la nécessité d’organiser une réflexion sur le financement de la mise en valeur des terres dans les plus brefs délais. Dans la même foulée, une évaluation des produits de l’assurance agricole sera faite avec tous les acteurs et des recommandation prodiguées.De plus, pour améliorer les performances des producteurs, il faudra mener une lutte sans merci contre les oiseaux granivores qui dictent leur loi dans les rizières entrainent des pertes évaluées à plus 30% des récolte. Mais, ce combat piloté par la DPV, devra être mené conjointement avec la Mauritanie car les oiseaux sont migrateurs et transfrontaliers. De même, pour assurer l’efficacité dans le travail des producteurs et créer les conditions pour la double culture du riz, le renforcement du parc de matériel agricole, grâce au programme que le Ministre de l’Agriculture de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage Docteur Mabouba DIAGNE est en train d’échafauder s’avère nécessaire.S’agissant toujours du riz, fonction transférée au secteur privé depuis 1987, la production de semences constitue de nos jours, le talon d’Achille de la chaine de valeur du riz. Depuis quelques années, il y’a des difficultés dans ce domaine qui impactent négativement sur la productivité et la chaine de valeur. Une étude du programme triennal semencier a montré que 56% des producteurs utilisent des semences certifiées. Il nous semble urgent de revoir ce maillon en y impliquant davantage les conseillers agricoles qui doivent jouer un rôle de veille et de conseil pour assurer une bonne productivité. Des conseillers formés en technique de production de semences surtout pour le riz et en législation semencière pourraient changer la donne dans la chaine de valeur du Riz. Car comme le souligne Dominique Guillet « La semence est le début de la chaîne alimentaire. Celui qui contrôle la semence contrôle la chaîne alimentaire, donc contrôle le peuple »Concernant la filière tomate industrielle, il s’agit de renforcer la lutte contre la bactériose qui cause des dégâts importants entrainant une baisse drastique de la mise en valeur et un désenchantement des producteurs.S’agissant de la filière oignon, un accent sera mis sur l’amélioration de la qualité de la production mais également sur celle de la qualité du stockage.Il va sans dire que ce travail se fera concomitamment avec la mise en place des coopératives agricoles communales initiées dans le cadre de la nouvelle vision de l’agriculture portée par le Docteur Mabouba DIAGNE, Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage appuyé en cela par le Docteur Alpha BA, Secrétaire D’Etat aux Coopératives et à l’encadrement paysan.Mesdames MessieursComme vous le savez, il ne peut y’avoir de révolution agricole sans révolution foncière. Depuis les années 90, des outils de planification territorial comme les POAS, la CDI, le SIF et aujourd’hui FAI ont été progressivement mis en place dans les collectivités territoriales de la vallée du fleuve Sénégal pour jeter les bases d’un développement endogène et une gestion concertée de l’espace. Pour un développement économique local de territoires ruraux de la vallée, un accent sera mis sur le renforcement de la collaboration avec les maires de la vallée. La SAED doit mobiliser ses partenaires autour d’une vision claire de gouvernance territoriale conformément à la vision des nouvelles autorités, qu’il convient de mener avec méthode, organisation et compétence pour répondre à une forte exigence de souveraineté alimentaire. De même, la question de la cohabitation entre agriculture et élevage est une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Dans la vallée du Fleuve Sénégal, la compétition pour les ressources entraine des conflits parfois dramatiques entre agriculteurs et éleveurs. La mise en œuvre de ces outils précités permettrait de régler ces problèmes assez récurrents. Messieurs, Mesdames, Chers partenaires Vous conviendrez avec moi qu’avec un fort potentiel hydroagricole de 240000 ha voire plus, le fleuve Sénégal et ses dépendances, les barrages de Diama et de Manantali et une population active à 70%, la VFS doit jouer un rôle important non seulement pour atteindre la souveraineté alimentaire mais aussi contribuer de manière significative à la réduction de la pauvreté au Sénégal.En effet, le partenariat qui vous lie à la SAED date de très longtemps et ne souffre jusqu’à présent d’aucune ambiguïté. Au contraire, c’est un partenariat nous allons renforcer au grand bonheur des producteurs. Je compte maintenir le cap sur cette lancée en me concertant avec vous et en étant toujours à votre écoute pour réussir ensemble ce pari. Ma porte sera toujours ouverte pour trouver ensemble dans le dialogue et la concertation, les solutions idoines à l’ensemble des problèmes qui se poseront.Je formule les vœux que toutes mes décisions et actes en ce poste me soient dictés par la sagesse, l’humilité et l’impartialité.Pour conclure, je remercie tous ceux qui se sont déplacés pour assister à cet évènement, mes enfants, les frères, les cousins, les amis d’enfance, les neveux, les connaissances, les membres de ma grande famille qui m’ont aidé et soutenu tout au long de mon cursus scolaire et universitaire.Mention spéciale à ma femme, discrète et effacée, toujours à côté de moi et prête à me soutenir dans les moments difficiles avec tendresse et amour ».