_ Dans la Vallée du fleuve_Sénégal, la campagne de contre_saison chaude se présente sous de bons auspices. A l’issue d’un conclave de prés de 4 tours d’horloge, les intervenants de la filière agricole ont harmonisé leurs positions, défini les leviers à actionner et pointé les goulots d’étranglement ainsi que les voies de recours pour une campagne réussie. En somme, ainsi que l’a rappelé le directeur de la Saed, à l’issue de cette rencontre présidée par le préfet du département de Dagana, « l’adhesion des professionnels du secteur à la politique agricole du gouvernement est totale. Tout le monde s’est dit prêt à travailler pour l’atteinte de l’auto_suffisance alimentaire au Sénégal ».
Les professionnels et partenaires du département de Dagana, à titre d’exemple, ont convenu de mettre en valeur 40 mille hectares. Les représentants de producteurs du reste du Delta et de la Vallée du fleuve_Sénégal ont pris l’engagement, quant à eux, de tout mettre en oeuvre pour emblaver l’essentiel des surfaces cultivables disponibles dans le reste du Walo et le Fouta des profondeurs.
Pour ce faire, le lancinant problème de la maîtrise de l’eau doit être dépassé. A ce niveau, les autorités compétentes ont promis d’appliquer les instructions du chef de l’ État, le 16 Octobre dernier, à l’occasion du conseil interministériel consacré à l’agriculture. La mécanisation de l’agriculture avec l’insuffisance de moissonneuse_batteuses est revenue, telle une ritournelle, dans le débats. Autre équation à éprouver, pour une campagne de contre_saison chaude 2025 couronnée de succès, l’indèsirable présence des oiseaux granivores. Ces « quéléa_quéléa », qui dévorent tout sur leur passage, en réduisant à néant, en un temps_record , le dur labeur du riziculteur, restent une menace permanente dans cette partie du pays. Cette année, encore, une lutte combinée entre le Sénégal et la Mauritanie est envisagée. D’autant que leurs nichoirs se trouvent de part et d’autre du bras du fleuve_Sénégal qui schématise la frontière naturelle entre les deux pays_frères. Autre thème de la rencontre de Ross_Béthio, qui a polarisé l’attention de tous les acteurs et intervenants de la filière_riz, le faible taux de bancarisation. Le crédit agricole tourne, présentement, autour 10 milliards de Fcfa alors que 35 milliards sont nécessaires pour exploiter les 70 mille hectares de terre emblavables de la Vallée du fleuve_Sénégal dans sont entièreté. C’est dire qu’il faut travailler à relever le niveau du crédit agricole et diversifier les partenaires pour financer le secteur de l’agriculture dans la zone Nord.