_ A Saint_Louis, le canal de délestage connu sous l’appellation de brèche ouverte à l’embouchure du fleuve_Sénégal, en Octobre 2003, est encore au centre des debats. Mais, c’est surtout le décompte macabre, qui se poursuit, qui fait encore parler. Creusé pour, à l’époque, sauver la cité tricentenaire de Saint_Louis, des inondations, ce canal de délestage, aujourd’hui particulièrement accidentogène, est devenu le cauchemar des pêcheurs, de leur famille ainsi que des professionnels du secteur. Selon des statistiques faites sur place, quelque 650 pêcheurs ont trouvé la mort au niveau de cet axe trés passant.
Ces derniers jours, une douzaine d’individus y a perdu la vie, avec plus de 8 décès dans la seule journée du 10 Janvier. Les 3 derniers corps qui sont passés de vie à trépas dans les arcanes de la brèche, ont été récupérés avant_hier mardi.
Parmi les causes évoquées pour expliquer cette situation, la marée basse qui amène, aujourd’hui, la hauteur de l’eau à 1 mètre, alors que la profondeur du passage de la brèche oscille, habituellement, entre 2 et 2,5 mètres. Or, renseignent nos sources, les pirogues ont besoin d’une profondeur de 2 mètres, au moins, pour traverser cette passe sans difficulté.
Le sable mouvant qui, au fil du temps, se présente comme des dunes de sable au fond de l’océan, est, aussi, cité comme un élément déclencheur de l’engin de la mort. Loin d’être un iceberg, cet amas de sable renverse et fracasse les pirogues que le heurtent de plein fouet.
Dans ce contexte, en vue de trouver une solution à ce lancinant problème pour conjurer le mal, les experts, professionnels de l’activité liée à la pêche et autres populations autochtones d’inviter les nouvelles autorités étatiques à s’autosaisir du problème.
A en croire nos interlocuteurs, l’urgence reste, dans un premier temps, le dragage et la stabilisation de la brèche mortelle. Estimant qu’il faut, aujourd’hui, une volonté politique affirmée du gouvernement, nos sources, se projetant sur l’avenir, n’ont pas manqué de plaider pour la construction d’un port de pêche, dans cette partie du pays, au sud de la plage de l’hydrobase proposent_ils. Espérant, toutefois, que le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye va respecter les engagements qu’il va prendre.