_ « Dans un monde confronté à des défis climatiques sans précédent et à des bouleversements économiques, l’énergie joue un rôle central. Le réchauffement climatique menace notre environnement, nos communautés et notre avenir. La transition énergétique est aujourd’hui considérée en partie comme la réponse collective à cette urgence. Le Sénégal qui dépend largement des combustibles fossiles importés pour sa production d’électricité est, comme de nombreux pays, à la croisée des chemins, cherchant à équilibrer ses besoins énergétiques avec la nécessité de préserver notre planète. Dans ce sillage, le Sénégal est signataire de l’accord de Paris depuis la COP 21. Cet accord vise à renforcer la réponse mondiale face à la menace des changements climatiques et par conséquent limiter le réchauffement climatique.Notre pays a fait des progrès significatifs dans la promotion des énergies renouvelables, mais la découverte de gisements de gaz et de pétrole pose de nouveaux défis. L’économie à Saint Louis est principalement tirée de la pêche. Plus de 60.000 tonnes de poissons sont produits chaque année par la pêche artisanale, et le secteur génère des milliers d’emplois Le projet d’exploitation gazière constitue une menace substantielle pour la pêche artisanale. L’interdiction de pêcher à la ronde des plateformes gazières qui constituent souvent une zone poissonneuse réduit la production et favorise la rareté de la ressource halieutique. Sur ce contexte, les femmes et les communautés de pêcheurs seront les plus impactées par l’exploitation du champ gazier car elles sont non seulement majoritaires dans les activités de transformation et commercialisation des produits halieutiques, donc incontournables dans la chaîne de valeur, et sans aucune autre source de revenus en dehors des activités de pêche. Mais, la transition vers des sources d’énergie locales et renouvelables pourrait renforcer la souveraineté énergétique. Pour y arriver, le Sénégal a signé un Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP) en juin 2023 à Paris, dont le financement s’élève à 2,5 milliards d’euros avec la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et l’Union européenne. L’objectif de cet accord est de soutenir les efforts du Sénégal en matière d’accès universel à l’énergie et de consolidation d’un système énergétique sobre en carbone, résilient et durable, avec l’ambition d’atteindre 40 % du mix énergétique en termes de capacités installées d’ici 2030. Une étape décisive dans la transition énergétique du pays. Cependant, dans cette course où de nombreux pays s’engagent à décarboner leurs économies et réduire les émissions de gaz à effet de serre pour préserver l’environnement, au Sénégal, les opportunités économiques sont souvent occultées dans ce débat autour de l’exploitation des énergies renouvelables. Il est vrai que les informations sur le financement du JETP n’ont pas toujours été claires mais les citoyens ont le droit de savoir comment ces ressources seront allouées et quels sont les projets spécifiques qui en bénéficieront. C’est pourquoi Citoyens Actifs pour la Justice Sociale (CAJUST) s’est engagé pour une sensibilisation sur la crise climatique et faire entendre les voix des communautés afin d’assurer un plan de transition énergétique juste et transparent au Sénégal.La finalité est de favoriser une forte mobilisation des citoyens pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre transparente, inclusive et équitable du plan de transition dans un contexte d’exploitation de pétrole et de gaz ».