_ A l’ Université Gaston Berger de Saint_Louis, les étudiants ne décolèrent toujours pas, trois jours après le décès de leur camarade Alpha Yéro Tounkara. Face à la presse, dimanche en fin d’après_midi, la Coordination des Etudiants de Saint_Louis a déversé sa colère sur les autorités, coupables selon elle, de faits ayant conduit à la perte du natif de Dindifelo. A en croire ses plénipotentiaires, qui ont fait face à la presse, l’étudiant en Licence de Géographie a été abattu, par balle, dans l’ antre du Temple du Savoir. S’inscrivant en faux contre les déclarations des autorités centrales, selon lesquelles les Fds étaient absentes des lieux au moment des faits, les étudiants de l’ Ugb, qui désapprouvent la thèse de la crise cardiaque, de réclamer le départ des ministres de l’enseignement supérieur ainsi que celui de son collègue de l’intérieur.
Poursuivant leur diatribe contre tout ce qui symbolise l’ Autorité, les pensionnaires de Sanar ont cloué, au pilori l’attitude jugée irresponsable des autorités du Crous ( Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint_Louis ) et du Rectorat. Toutes voiles dehors, les étudiants, avec la mine des mauvais jours n’ont pas manqué d’inviter les autorités compétentes à faire dans la diligence en vue de libérer, dans les plus brefs délais, le corps de leur défunt camarade. Non sans exiger toute la lumière sur cette affaire. Les étudiants de rappeler, sans ce dessein, le discours clair_obscur des autorités à l’occasion du décès de Fallou Sène.
Il convient de signaler que, dans la vieille ville de Saint_Louis, la tension est, toujours, latente, quelque trois jours aprés le fameux vendredi noir. Les affrontements ont repris de plus belle, sur la route nationale 2, au quartier Pikine, sur l’Avenue Général De Gaulle devenue, devenue Avenue Macky Sall, entre les jeunes manifestants et les Forces de Défense et de Sécurité. La Place Baya_Ndar ex Place Faidherbe, assimilable à la » Place Takhrir » n’a, quant à elle, pas désempli. Venus des quatre coins de la cité tricentenaire, des milliers de manifestants, jeunes comme adultes, avec beaucoup de femmes, s’y sont donné rendez-vous ces dernières heures, dans l’après_midi.