_ 55 sur les 81 membres de la sécurité de l’inter_coalition de Saam Sa Kaddu, interpellés à Sébikotane puis incarcérés à Saint_Louis, suite aux incidents notés à Ndar, pendant la campagne pour les législatives, sont libres. Avec, toutefois, l’extinction de l’ action publique pour Bassirou Diop, décédé durant son séjour carcéral.
Le délibéré du tribunal de grande instance de Saint_Louis en a décidé ainsi. Le reste du groupe va, encore, squatter les arcanes de la prison de Saint_Louis, sise à la rue Adanson du quartier Nord. Leur peine allant, pour l’essentiel, de 3 mois ferme à 3 ans ferme.
La défense, qui continue de réclamer toute la lumière sur le décès du sieur Bassirou Diop, annonce qu’elle va interjeter appel. Au surplus, Me Diouf d’inviter les instances internationales et les organisations des droits de l’homme à dénoncer cette mort et d’exiger une enquête neutre et impartiale. D’autant que, pense l’avocat, l’on ne peut parler de mort naturelle dans la mesure où « il y a eu des accusations de torture, contrairement à la déclaration du ministre de la justice qui dit que l’autopsie parle de mort naturelle ; l’autopsie n’a, nulle part, parlé de mort naturelle ». Avant d’ajouter : « quand vous avez des problèmes cardiaques et que vous êtes violenté, torturé, vous pouvez mourir de crise cardiaque » soutient_il.
Continuant de clamer l’innocence de ses clients et pointant l’absence d’avocats auprès de ces derniers au moment de leur interpellation, « ainsi que le stipule l’article 5 du règlement 5 de l’ Umoa » , la robe noire n’a pas manqué, face à la presse, de dire sa déception suite au verdict du jour. Estimant que « la violation de ce droit a l’assistance d’un avocat annule toute la procédure ».
A noter que l’ audience a été mise en délibéré, par le président du tribunal de grande instance de Saint_Louis, siègeant en audience de flagrant délit, le Janvier 2025.
Le substitut du procureur Ndiaye Sarr avait requis une peine de 5 ans de prison pour 23 d’entre eux, identifiés comme les auteurs des agressions survenues au marché Sor. Pour le reste de la troupe, le magistrat avait demandé une peine de 2 ans de prison ferme.
La défense s’était évertuée à tirer d’affaire ses clients. Pour ce faire, les avocats de la défense, Mes El Hadji Diouf, El Hadji Amadou Sall Me Name, Ciré Ba, Cheikh Tidiane Diouf, avaient axé leur argumentaire sur le manque de preuves. Tout en précisant, en substance, qu’il n’y a pas de fumée sans feu d’autant que ce sont des éléments de Pastef et de Saam Sa Kaddu qui se sont bagarrés. Au surplus, la défense avait relevé des manquements dès le début de la procédure d’arrestation jusqu’à l’enquête des limiers et autres pandores.
Il convient de rappeler que ces individus ont été arrêtés le 12 Novembre dernier, à Sébikotane, à quelques jours des élections législatives, suite aux incidents ayant occasionné des blessures, survenus sur l’avenue Général De Gaulle. Certains marchands ambulants ont dénoncé des actes de violences à leur encontre tandis que des vendeurs de portables ont dénoncé des cas de vols.
Depuis cette date, ils sont détenus à la maison d’arrêt et de correction de Saint_Louis, sise à la rue Adanson du quartier Nord.
Les faits retenus contre les personnes arrêtées tournent autour de vol avec violences, port d’armes sans autorisation et violation de l’arrêté du 22 octobre du ministre de l’ intérieur.