_ Dans le Walo, la maladie de la bactériose empêche les producteurs de la filière tomate industrielle de dormir à poings fermés. Pour mettre fin à une dizaine d’années d’irrégularités dans les rendements, les acteurs de la filière invitent la tutelle à doter le secteur d’outils agricoles aptes à faire face, comme les serres et le système du goutte à gouttes.
La bactériose étant un problème pour les producteurs et autres professionnels du comité national de concertation sur la filière tomate industrielle du Sénégal, des mesures autres stratégies de lutte doivent être mises en branle. Il faut dire que la maladie de la bactériose est à l’origine de la part d’incertitudes qui entourent, désormais, cette filière, au niveau des rendements. Estampillée fleuron de l’agriculture dans le Delta et la Vallée du fleuve_Sénégal, de part son organisation et ses rendements à l’hectare, la filière tomate connait, ces dernières années, des perturbations du fait de récoltes qui varient au gré de l’oeuvre dévastatrice de la bactériose.
Durant la saison 2022 / 2023, par exemple, les rendements ont baissé jusque 54 mille tonnes contre 63 mille tonnes en 2021 / 2022. Alors que, précisent les acteurs, l’atteinte de l’autosuffisance en tomate est à portée de main, grâce aux potentialités dont regorge cette partie du departement de Dagana.
Pour inverser la tendance et revenir à la normale, les acteurs de la filière invitent la tutelle à un soutien en serres et en systèmes de goutte_gouttes.
D’autant que, mettant à profit la dernière visite du ministre de l’agriculture dans le Nord du pays, les producteurs se sont engagés à faire plus de 3 mille hectares de tomate. Aujourd’hui, pensent les acteurs de la filière_tomate, ces nouvelles techniques agricoles peuvent aider à dépasser cette difficulté. S’agissant de la culture de la tomate, c’est le respect du calendrier cultural qui est primordial. Pour ce faire, le matériel agricole doit être à disposition, suffisamment tôt. L’ obtention des serres, pour mettre à l’abri les pépinières contre les pathologies et l’installation de goutte à goutes dont l’expérimentation a permis d’avoir des rendements de 90 tonnes à l’hectare. Avec de tels rendements à l’hectare, et avec 270 mille tonnes, l’autosuffisance en tomate est possible dans la mesure où la consommation nationale oscille en 120 et 125 mille tonnes.