_ « C’est lors de la Conférence de Cancun sur le climat, en 2010, que les États signataires de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ont adopté le processus de Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) pour renforcer la résilience des pays en développement sur le moyen et long terme. Selon la décision 5 de la 17ème conférence des Parties sur les changements climatiques (5/CP.17), les objectifs du PNA sont : de réduire la vulnérabilité aux incidences des changements climatiques en renforçant la capacité d’adaptation et la résilience ;d’intégrer de manière cohérente l’adaptation aux changements climatique dans les politiques, les programmes et les travaux pertinents, nouveaux ou en cours, en particulier les processus et les stratégies de planification du développement, dans tous les secteurs concernés et à différents niveaux, selon qu’il convient. En plus, dans l’Accord de Paris, adopté en 2015, la communauté internationale a demandé aux pays d’engager des processus PNA et a souligné son importance dans le cadre des efforts mondiaux de lutte contre les changements climatiques.Au Sénégal, de nombreux défis et obstacles ont été identifiés comme facteurs contribuant à renforcer la vulnérabilité du pays à savoir : le manque de coordination entre les structures chargées de la collecte de données, le manque d’accès aux projections climatiques, la faible intégration des questions de genre et changement climatique dans la planification sectorielle, locale et la budgétisation, la faible coordination intersectorielle, et avec les structures déconcentrées et décentralisées, la capacité limitée des acteurs locaux et du niveau national à attirer des financements dédiés à l’adaptation aux changements climatiques. A ce jour, les capacités techniques, institutionnelles et financières insuffisantes aux niveaux national, sectoriel et local limitent la capacité du pays à entreprendre le processus des PNA et à faire face à l’adaptation aux changements climatiques.C’est dans ce cadre que le Gouvernement de la République du Sénégal a sollicité et obtenu du Fonds pour l’Environnement Mondial et du Programme des Nations Unies pour le Développement un don afin de financer le projet d’appui au Plan National d’Adaptation du Sénégal (PNA/FEM) du Sénégal.Le projet d’une durée de trois (3) ans vise à renforcer la capacité des ministères sectoriels et des administrations locales à mieux évaluer les impacts des changements climatiques et à adapter les politiques et les budgets existants en matière d’intégration des risques posés par le changement climatique et des mesures d’adaptation à moyen et à long terme. A terme, le projet permettra d’élaborer les PNA aux changements climatiques des secteurs de l’Agriculture, de la Santé, des Infrastructures et des Inondations. Ce projet contribuera au développement du PNA du Sénégal, qui sera la feuille de route nationale qui encadre les politiques et projets en matière de changement climatique relativement à la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national. Dans le cadre de la première composante, le projet a prévu de développer un programme de renforcement de capacité sur la gestion des risques climatiques en vue de former 200 acteurs venant des ministères sectoriels, des services déconcentrés de l’Etat, des ONG, des collectivités territoriales, du secteur privé, des projets et programmes.Ainsi, des ateliers seront organisés d’une part, dans les régions administratives de Kaffrine, Ziguinchor, Kédougou, Matam et Saint Louis et d’autre part, au niveau national pour les acteurs des secteurs de l’agriculture, de la santé, des infrastructures et des inondations.
OBJECTIF GENERAL
L’objectif général de cet atelier régional est de dispenser des formations/renforcements des capacités sur la gestion des risques climatiques destinés aux décideurs, directions techniques nationales, ONG, administrations locales, organisations professionnelles et communautaires.
METHODOLOGIE
Le format de la formation sera basé sur des exposés et des séances d’utilisation d’outils. Un premier temps pour bien expliquer les connaissances relatives aux changements climatiques dans les secteurs visés par le projet. Ceci est nécessaire pour bien camper les connaissances scientifiques permettant déjà une bonne sensibilisation des changements climatiques au niveau des acteurs. Un deuxième temps de la formation se focalisera sur l’utilisation des outils pour apprécier les impacts des changements climatiques sur les secteurs de l’agriculture, de la santé, de l’inondation et des infrastructures routières. Cette importante étape permettra aux acteurs de connaitre des outils d’analyse et de faire des manipulations en séance plénière. Une dernière étape sera l’occasion de procéder à une évaluation de la formation par les participants. Chaque atelier régional verra la participation de 35 participants issus des membres du COMRECC incluant au moins 50% de femmes et 30% de collectivités territoriales. Ces acteurs seront issus des 4 secteurs ciblés, à savoir : agriculture, santé, infrastructures routières et inondation et des secteurs transversaux.
RESULTAT
Une formation sur la gestion des risques climatique est donnée aux acteurs au niveau sectoriel et régional (5 régions ciblées). Elle sera suivie de différents rapports d’atelier de formation ».