_ « Au Sénégal, l’exploitation et la gestion des ressources naturelles, sont des droits consacrés par la constitution du 22 janvier 2001 en son article 25-1 qui stipule que « les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour L’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables. » Actuellement, les ressources naturelles, en particulier le foncier font l’objet d’une grande convoitise par divers acteurs partout au Sénégal. La pression sur le foncier s’explique d’une part, par les grands projets de l’Etat tels que l’AIBD, les autoroutes à péage, les Zones Economiques Spéciales (ZES), les pôles urbains, les AGROPOLES et d’autre part par l’augmentation de la population, l’urbanisation galopante mais également l’essor de l’agro business et des industries minières. Cette situation a créé une tendance à la baisse des ressources en eau, la perte de terres agro pastorales entrainant ainsi la recrudescence des conflits fonciers.Déjà, le CRAFS (Cadre de réflexion et d’action sur le foncier et rural au Sénégal), en 2012, dans le cadre du processus de réforme foncière dirigée par la Commission Nationale de la Réforme Foncière (CNRF), avait formulé des propositions paysannes, et s’est ensuite positionné dans le processus de mise en œuvre des nouvelles orientations politiques de gouvernance foncière de l’Etat du Sénégal telles que le Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (PROCASEF), SUNU SUUF, ZES.La mobilisation du CRAFS dans ces différents processus a abouti à la prise en compte d’une bonne partie des préoccupations des communautés locales dans le document de politique foncière remis au Président de la République par la CNRF en avril 2017. Parallèlement, la société civile a continué son travail de renforcement des capacités des populations sur les enjeux de la sécurisation foncière et l’accompagnement des collectivités territoriales dans l’élaboration des outils et mécanismes de bonne gouvernance des ressources naturelles. C’est dans cette optique que le e CRAFS dans sa mission d’information, de sensibilisation, de plaidoyer et de dialogue visant la mise en œuvre de programmes et politiques de gouvernance des ressources naturelles durables et créatrices de revenus qui tiennent comptent des préoccupations des exploitations familiales, compte organiser des foras dans les différentes zones agroécologiques du pays en collaboration avec ses cellules zonales et les autres entités locales de la société civile (GSDP, Dytael, plateformes locales, etc,) pour offrir aux communautés locales des espaces d’expression et d’échanges relatifs à la gouvernance foncière. Ainsi, au regard des enjeux fonciers qui sont de plus en plus pressants dans au niveau du DELTA avec l’installation de grandes entreprises agricoles nationales et internationales au détriment des exploitations familiales, le CRAFS compte organiser une GRANDE MOBILISATION sur la gouvernance foncière dans cette zone, le 14 novembre à Ross Béthio. L’objectif global de ce forum est de sensibiliser et d’informer les acteurs locaux et nationaux sur les enjeux de la bonne gouvernance des ressources naturelles et l’importance capitale de la veille et de l’alerte citoyen sur la gouvernance de ces ressourcesOS1 : Informer les communautés locales sur les programmes et politiques de développement à incidence foncière dans la zone ; OS2 : Partager les positions du CRAFS sur la gouvernance foncière au Sénégal ; OS3 : Identifier des actions phares pour accompagner les acteurs locaux à mieux défendre leurs droits sur la gouvernance des ressources naturelles ».