_ « La séparation et l’indépendance des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, constituent le socle fondamental de la forme républicaine de l’Etat, caractéristique essentielle de tout régime politique qui se veut démocratique. Ce principe d’essence constitutionnelle fonde l’exigence d’une justice accessible et indépendante, gage d’un Etat de droit. C’est pourquoi, l’Etat du Sénégal, à l’instar de tous les régimes démocratiques, a mis en place un système judiciaire à travers les Cours et tribunaux qui doivent garantir un accès équitable au service public de la justice. Toutefois, force est de constater que ces institutions judiciaires sont parfois éloignées des justiciables, complexes, peu accessibles et coûteuses pour les populations, le plus souvent vulnérables. C’est pour cette raison que l’Etat du Sénégal avait institué dans le cadre du Programme Sectoriel Justice (PSJ), initié en 2004, un volet « justice de proximité », dont l’objectif principal était de rapprocher la justice du citoyen. Aujourd’hui ce dispositif « Justice de proximité » comprend plusieurs structures que sont les maisons de justice installées au sein des quartiers, les Bureaux d’Accueil et d’Orientation du justiciable (BAOJ) qui sont au niveau des juridictions et les Bureaux d’Information du justiciable (BIJ) crées au sein des universités. Toutes ces structures concourent à un même objectif qui est celui de rapprocher la justice du justiciable à travers l’accès à l’information juridique, le règlement amiable des conflits à travers la médiation-conciliation ainsi que l’assistance administrative pour la facilitation de l’obtention de certains documents administratifs tel que le casier judiciaire et le certificat de nationalité.En ce qui concerne les maisons de justice, structures phares de ce dispositif, elles sont animées par des coordonnateurs et des médiateurs qui assument chacun des fonctions bien définies. Pour mener à bien ces fonctions qui leurs sont dévolues, ces acteurs ont besoin d’être constamment formés sur les outils et compétences nécessaires à la réalisation des missions assignées aux maisons de justice. C’est tout le sens qu’il faut donner à cet atelier de formation de trois (03) jours organisés avec l’appui de la Coopération allemande « GIZ » dans le cadre du « projet Régional sur l’Etat de droit et la justice en Afrique ». Cet atelier aura pour thème « Renforcer la coordination et disséminer les bonnes pratiques au sein des maisons de justice ».