Guet_Ndar a existé 3 siècles avant la commune Saint_Louis, estampillée comme telle, en1659. Aujourd’hui, ce vieux quartier, le plus populaire de la cité tricentenaire, est à la croisée des chemins. Jadis paisible, prospére, jovial, insouciant, le quartier des pêcheurs de Guet_,,Ndar est, aujourd’hui, une pâle copie de ce qu’il a été. Tout a changé ou presque. Le chômage, l’ oisiveté, la précarité, les querelles de leadership etc… y ont pignon sur rue. Ayant, ainsi, perdu, au fil des ans, sa singularité, Guet_Ndar est rentré dans les rangs. En somme, hormis, la mer, plus rien ne distingue Guet_Ndar et la Langue de Barbarie des autres localités de l’ancienne capitale de l’ Afrique Occidentale Française. Sur place, les activités liées à la pêche, principales activités génératrices de revenus, qui battaient, déjà, de l’aile ces dernières années, sont, présentement, presque à l’arrêt. Annoncée comme une bouée de sauvetage pour ces milliers d’âmes qui se tournent les pouces à longueur de journée, scrutant l’horizon avec l’espoir de lendemains enchanteurs, l’exploitation du gaz et du pétrole aux larges de Saint_Louis Offshore, est devenue un véritable cauchemar. La conférence internationale, initiée par l’ Institut d’ Études Avancées de Saint_Louis, dans l’antre de l’ Institut Français d’ Afrique Noire ( Ifan), sur le thème » la communauté des pêcheurs de Guet_Ndar de Saint_Louis du Sénégal entre singularité et universalité » a été une aubaine pour, encore, revisiter l’épineuse question relative à l’impact de l’exploitation du pétrogaz sur le quotidien des populations autochtones. Aujourd’hui, si la découverte de cette manne céleste est une bonne nouvelle, il n’en demeure pas moins qu’elle suscite moult interrogations. Cette nouvelle donne, en dépit des efforts faits pour sa bonne compréhension, reste une équation à plusieurs inconnues pour les populations, désormais, confrontées à un nouvel environnement. De même, ni la Responsabilité Sociétale d’ Entreprise (Rse) encore moins le contenu local ne permettent d’édulcorer les dégâts collatéraux de l’exploitation du gaz et du pétrole, sur les pêcheurs de Guet_Ndar et des environs immédiats. Dès lors, les impacts directs sur les pêcheurs ainsi que les compensations à la hauteur des pertes subies du fait de la limitation des zones de pêche, deviennent des impératifs à régler pour sauvegarder l’intérêt des professionnels du secteur.