« Le bassin du fleuve Sénégal recèle d’énormes potentialités que les Etats arrivaient à peine à mettre en valeur, compte tenu des nombreux aléas climatiques et de l’absence d’un cadre organisationnel adéquat pour la mise en valeur et la gestion des ressources en eau du bassin. Cette situation a conduit les Etats riverains à créer l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) le 11 mars 1972. A travers la création de l’OMVS, les Etats ont exprimé la volonté de joindre leurs efforts pour asseoir les bases d’une gestion concertée et harmonieuse des ressources en eau du bassin. Le programme commun de mise en valeur du fleuve, bâtis autour des composantes suivantes : Aménagements hydro-agricoles, Production d’énergie électrique, Navigation fluviale et Environnement a été confié au Haut-Commissariat qui s’appuie sur plusieurs sociétés sous sa tutelle : la SOGED, chargée de la gestion du barrage de Diama, la SOGEM, chargée de la gestion du barrage de Manantali, la SOGEOH, chargée de la gestion des ouvrages du haut bassin et la SOGENAV, chargée du volet navigation.La navigation sur le fleuve Sénégal en quelques mots : troisième pilier du programme de base de l’OMVS après l’énergie et l’agricultureLa navigation sur le fleuve Sénégal a connu une période florissante dans les années 1960, entre Saint-Louis du Sénégal et Kayes, sur une distance de 948 Km. Malheureusement, la grande sécheresse de 1973-1975, en plus du défaut d’entretien des fonds du fleuve par curage et/ou dragage, a freiné cet essor et fait apparaître plusieurs obstacles (seuils) à la navigation. Aujourd’hui, seul le navire « BOU EL MOGDAD » assure des rotations régulières pour amener des touristes de Saint-Louis à Podor, sur l’île à Morphil. Pour relancer cette navigation, l’OMVS a décidé de réaliser le projet en deux phases : le Programme Prioritaire d’Investissement (PPI) et le Volet transport minéralier sur le fleuve. I- Présentation sommaire du Projet : Ce projet est, en réalité, une des composantes d’un très grand projet d’infrastructures du système OMVS, consistant à rendre au fleuve Sénégal sa vocation naturelle de transport, de poumon culturel et économique. Il s’agit de la construction d’infrastructures fluviales et routières complémentaires pour assurer le transport des biens et des personnes sur le fleuve Sénégal. A l’état actuel, l’ensemble des études relatives à la réalisation du chenal navigable, du port fluviomaritime de Saint-Louis et du port terminus d’Ambidédi, de l’étude d’impact social et environnemental et de la rénovation de l’écluse du barrage de Diama, etc., sont achevées. Le contrat commercial a été signé avec l’entreprise indienne AFC ».