En Lieu et Place d’un Retour d’ Ascenseur : C’est un Retour de Bâton !
Saint_Louis : La Vente de Carburant au Détail Interdite
Report, Annulation de la Présidentielle ou Coup d’ État Constitutionnel ? : Incertitude, Violence et Grabuge Partout au Sénégal !
PetroGaz : Le Rames Forme ses Membres avec le Concours de la Cajust
_ « Le secteur extractif au Sénégal connaît une grande évolution depuis la découverte d’importants gisements
de pétrole et de gaz dans ses larges et sous-sols. Ainsi les gouvernants ambitionnent de faire du secteur
extractif un véritable pilier du développement économique du pays. Par ailleurs, l’Etat poursuit son effort
de promotion des énergies renouvelables pour l’atteinte de ses objectifs de mix-énergétique d’ici 2030.
Le Sénégal a signé récemment en juin 2023 un accord de partenariat pour une transition énergétique juste
(JETP) dont le montant est estimé à 2,5 milliards d’euros pour accélérer le déploiement des énergies
renouvelables pour atteindre un objectif de 40% du mix énergétique en termes de capacités installées,
d’ici 2040. Il devient ainsi le quatrième pays à avoir obtenu ce type d’accord après l’Afrique du Sud,
l’Indonésie et le Vietnam. Cet accord répond à l’objectif d’augmenter la part nationale des énergies
renouvelables et la promotion de la transition énergétique. En prélude de l’élection présidentielle du 25
Février, il serait important, d’installer la gouvernance des ressources naturelles et les questions de
transition énergétique au centre des engagements de ceux qui ambitionnent à diriger le Sénégal. Dans ce
sillage, poursuivant le plaidoyer entamé depuis l’année dernière sur l’effectivité des fonds issus de
l’exploitation des ressources minière, CAJUST compte renforcer la capacité des journalistes membre de
l’URAC, de la Convention des jeunes reporters (CJRS) ainsi que Association des Journalistes pour la
Transparence dans les Ressources Extractives et la Préservation de l’Environnement (AJTREPE) qui
s’activent sur les questions environnementales pour mieux les outiller et les amener à poser de
pertinentes questions sur la transition énergétique et la gouvernance des ressources naturelles.
L’objectif de cet atelier consiste à renforcer les connaissances des journalistes sur les enjeux et
défis de la transition énergétique et la gestion des revenus issus du secteur extractif dans le but
de favoriser une prise en charge de ces sujets lors de leurs entretiens de campagne avec les
candidats à l’élection présidentielle de février 2024 au Sénégal ».
Saint Louis : L’ Assemblée Générale 2024 des Imams et Oulémas a Vécu
Zones Humides : La Journée Mondiale Célèbrée dans la Réserve Spéciale d’ Avifaune de Ndiael dans le Département de Dagana
_ Le choix de la Réserve Spéciale d’ Avifaune de Ndiael, pour abriter la célébration de cette journée, se justifie par sa reconnaissance, depuis le 11 Juillet 1977 comme zone humide d’importance internationale ( site Ramsar). Pour cette édition 2024, le thème retenu est : « les zones humides et le bien-être humain ».
Cette thématique met en lumière la façon dont tous les aspects du bien-être humain ( physique, mental et environnemental ) sont liés à la santé des zones humides de la planète. Il montre à quel point les zones humides et la vue humaine ont été interconnectées tout au long de l’histoire, les populations tirant leur subsistance, leur inspiration et leur résilience de ces écosystèmes productifs.
Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, célèbre ce vendredi 2 Février 2024, la Journée Mondiale des Zones Humides à la Réserve Spéciale d’ Avifaune de Ndiael ( RSAN). Cette célébration est co_organisée par la Direction des Parcs Nationaux, point focal national de la Convention sur les zones humides d’importance internationale et la Direction des Émaux, Forêts, Chasses et Convention des Sols, responsable de la gestion du site.
Cette journée commémore la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 Février 1971, dans la ville de Ramsar en Iran. Depuis 1997, les Etats, les Ong, et la société civile célèbrent cette JMZH.
La Convention sur les zones humides est adoptée en tant que traité international. Prés de 90 % des États membres des Nations Unies, de toutes les régions géographiques du monde, sont devenus « Parties Contractantes ». Le Sénégal compte, actuellement, 9 sites inscrits sur la liste des zones humides d’importances internationales ( sites Ramsar), dont la Réserve Spéciale d’ Avifaune de Ndiael, classée depuis 1977.
Les zones humides sont dotées d’une biodiversité trés dense et variée. D’autant qu’elles sont cruciales pour la sécurité alimentaire. Plus de la moitié de la population mondiale dépend des produits cultivés dans les zones humides pour son alimentation de base. L’ organisation mondiale de la santé reconnaît que la santé des humains, des animaux domestiques et sauvages, des plantes et de l’environnement en général est étroitement liée et interdépendante.
Toutefois, ces zones humides subissent d’énormes pressions et menaces dues aux changements climatiques, aux aménagements anarchiques, aux pollutions, à l’urbanisation galopante, à la surpêche, aux pressions agricoles et pastorales qui sont autant de facteurs qui accentuent leur destruction ou leur dégradation.
L’ objectif visé, par cette célébration, est de sensibiliser et d’informer le grand public sur les enjeux et l’urgence de préserver les écosystèmes des zones humides. C’est, également, une opportunité de faire un plaidoyer auprès des autorités afin d’appuyer des actions fortes en faveur de la conservation des zones humides.
Foncier, Insertion des Jeunes, Financements, Révision de la Loi Agro_sylvo_pastorale : Le Cncr Liste ses Maux à Saint_Louis
_ « En 1993, le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR est né dans un
contexte difficile marqué d’une part, par les effets de sécheresses récurrentes sur les productions
agrosylvopastorales et halieutiques et d’autre part, par des politiques d’ajustement structurel peu
favorables au développement économique et social des paysans et paysannes. Le combat du
CNCR s’est essentiellement focalisé sur l’amélioration des conditions cadres favorables à
l’expression de tout le potentiel de développement des exploitations familiales qui assurent au
moins 80% des productions agrosylvopastorales et halieutiques du pays.
Les luttes paysannes portées par le CNCR ont été ponctuées de plusieurs succès structurants dans
différents domaines comme l’identité paysanne, la reconnaissance du rôle des organisations
paysannes dans la gouvernance du secteur agricole, l’institutionnalisation de la concertation, le
financement de l’agriculture, le foncier, etc. Toutefois, en dépit de ces avancées, beaucoup reste
encore à faire en matière de politiques agricoles favorables à l’essor de l’Agriculture familiale. Le
CNCR en est conscient et assure en conséquence, une veille stratégique sur les politiques agricoles
et œuvre sans cesse au renforcement de sa capacité d’influence.
C’est dans ce sens que dans le cadre de son partenariat avec le Projet d’Appui aux Réformes
politiques et aux Politiques agricoles (PSS), le CNCR a entrepris de travailler sur l’influence des
politiques ASPH pour que des réformes soient apportées notamment pour : (i) une meilleure
gouvernance du foncier ; (ii) une mise en œuvre d’une stratégie nationale d’insertion/installation
des jeunes ; (iii) une promulgation de décrets sur certaines dispositions de la LOASP et ; (iv) une
amélioration des conditions et mécanismes d’accès des Exploitations Familiales (EF) et de leurs
entreprises aux financements.
- CONTEXTE
Le CNCR est une organisation paysanne citoyenne qui contribue à la souveraineté alimentaire
L’atteinte de la souveraineté alimentaire au Sénégal exige la levée rapide des contraintes
majeures qui freinent la productivité, la production durable des exploitations agricoles et l’insertion
socioprofessionnelle des jeunes et des femmes dans les métiers de l’agriculture. La réalisation de
ces objectifs majeurs portés aussi par le gouvernement du Sénégal, demande l’intervention
d’organisations professionnelles agricoles capables de fournir durablement et efficacement,
différents services à leurs membres que sont les exploitations familiales. Ces dernières qui
constituent le socle de l’agriculture sont l’un des piliers essentiels de la souveraineté alimentaire et
de l’industrialisation agro-alimentaire. C’est dans ce sens que le CNCR en tant qu’organisation
citoyenne, se fait un sacerdoce d’apporter sa contribution dans l’atteinte de cette souveraineté
alimentaire qui interpelle tous les acteurs.
Le CNCR veut améliorer la situation du financement agricole et rural qui reste encore préoccupante
En dépit des efforts de l’Etat, des partenaires au développement et des autres acteurs parties
prenantes, le système de financement agricole et rural reste encore peu efficace et efficient. A
cela, les paysannes et paysans lient plusieurs facteurs que sont : i) la question de la disponibilité
des garanties et de la vulnérabilité des activités (risques de vol, épidémies et mortalité des
animaux, risques climatiques, ravageurs et maladies des cultures, etc.) ; la question des garanties
et de l’apport personnel (10 à 20%) ; iii) des services financiers conçus presqu’exclusivement pour
le court terme (crédit de campagne) et avec des taux d’intérêt et échéanciers peu adaptés aux
activités ; iv) le faible niveau du crédit d’investissement (presque absent ou inaccessible) de
l’offre de services financiers destinés aux paysans et paysannes ; v) des fonds dédiés ayant une
très faible visibilité, difficilement accessibles et de faible volume au regard des besoins des
groupes cibles (femmes, jeunes notamment). Cette situation demande une remobilisation des
différentes parties prenantes pour apporter des réponses idoines pour le financement de
l’agriculture qui mobilise plus de la moitié de la population sénégalaise. C’est ce qui justifie la
mobilisation du CNCR à se déployer pour enclencher un processus de réflexion et de proposition
de mécanismes et outils appropriés pour faciliter l’accès aux financements dans le secteur agro-
sylvo-pastoral et halieutique.
Le CNCR veut mener une mobilisation collective autour du processus de révision et d’actualisation
de la LOASP
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) depuis
son adoption en 2004, des résultats importants ont été enregistrés, mais beaucoup de défis
demeurent pour l’atteinte des objectifs visés. En perspective de l’évaluation prochaine et de la
révision de la loi, le CNCR a jugé utile de lancer une réflexion pour identifier les pistes
d’amélioration. Le CNCR oriente son action sur la fonctionnalité du dialogue entre les acteurs du
secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique (ASPH) qui a été institutionnalisé par la LOASP mais qui
n’a pas été effectif conformément aux dispositions de la loi.
Le CNCR veut promouvoir un environnement qui incite les jeunes à entreprendre à travers la mise
en œuvre d’une stratégie nationale d’insertion/installation des jeunes dans les secteurs agro-sylvo-
pastoraux et halieutiques
Toutes les initiatives publiques et non publiques combinées en matière de création d’emplois ont
certes permis de créer des milliers d’emplois dans l’agriculture au bénéfice des jeunes, mais elles
sont limitées au regard des besoins réels liés à une demande nationale en croissance continue. Pour
y faire face, il est urgent de mieux harmoniser les objectifs, les différentes approches et de faciliter
la collaboration entre acteurs autour de cette question.
Depuis 2012, les organisations et cadres de jeunes agriculteurs à l’image du Collège des jeunes
du CNCR demandent l’élaboration et la mise en œuvre d’une Stratégie Nationale
d’Insertion/installation des Jeunes en Agriculture (SNIJA). C’est dans cette optique que le CNCR se
mobilise avec l’appui de ses partenaires comme le DAI/USAID et IPAR à travers le projet PSS,
pour mener un plaidoyer afin d’aboutir à l’adoption et la mise en œuvre de la Stratégie Nationale
d’Insertion/installation des jeunes en Agriculture élaborée dans le cadre de l’Initiative pour la
Relève et le Renouveau Agricole (IRRA).
Le CNCR veut promouvoir et contribuer à l’animation d’un dialogue concerté et multi-acteurs sur
la gouvernance foncière
Depuis les années 90, plusieurs tentatives de réformes foncières ont été lancées sans succès au
Sénégal. Les autorités ont estimé que les fondements des dernières propositions sont inadaptées à
une économie libérale. La Commission Nationale de Réforme Foncière (CNRF), mise en place en
2012 et dissoute en mai 2017 avant même la fin de sa mission est quand même parvenue à
produire et remettre à M. le Président de la République, un Document de Politique Foncière.
Aujourd’hui, malgré la suspension du processus de réforme, le constat général est que l’Etat met en
œuvre ses projets à incidence foncière, notamment l’octroi de terrains immatriculés au profit des
investisseurs privés. Plusieurs questions se posent aujourd’hui et méritent des réponses claires si on veut avancer et asseoir une bonne gouvernance foncière. Le CNCR a entrepris de se mobiliser pour
produire des connaissances à partir d’analyses sur la problématique et la capitalisation des bonnes
pratiques en vue de promouvoir un dialogue entre les acteurs concernés (Etat, collectivités
territoriales, le secteur privé et les populations en particulier les producteurs et productrices
agricoles). - JUSTIFICATION
L’ambition du CNCR, à travers cette action, est de renforcer/influencer les réformes et politiques
agricoles et alimentaires pour rehausser les performances agricoles et le niveau de contribution du
secteur primaire dans l’économie nationale. Pour ce faire, le CNCR s’appuie depuis deux ans, sur
deux leviers essentiels à savoir : (i) le renforcement des capacités de plaidoyer du CNCR et de ses
membres afin qu’il soit mieux armé à influencer les politiques publiques de manière concertée et
(ii) le renforcement de la dynamique de concertation et de dialogue politique multi-acteurs avec
un accent sur des réformes clés pouvant mobiliser le secteur privé et la société civile agricole autour
d’un agenda de changement. C’est dans cette perspective qu’ont été ciblés les quatre thématiques
que sont :
1) La révision de 3 décrets d’application (Protection sociale, concertation et mise en œuvre de la
LOASP) et proposition de contenus du décret d’application sur le statut juridique des
entreprises agricoles et de l’EF
2) La proposition d’outils et mécanismes de financement adaptés, animation du dialogue et
plaidoyer pour un accès facile de tous les acteurs aux financements des activités agro-sylvo-
pastorales et halieutiques
3) L’élaboration d’une stratégie nationale d’insertion/installation/accompagnement des
jeunes et un plaidoyer pour son adoption et sa mise en œuvre
4) La proposition de réformes pour améliorer le dialogue multi-acteur et plaidoyer pour
l’adoption de mesures autour de la gouvernance et de la sécurisation foncière.
L’option retenue par le CNCR pour influencer les acteurs dans leurs prises de décision et leurs
pratiques repose sur le triptyque production de connaissances – plaidoyer/communication –
dialogue pour chaque thématique. La première dimension est déjà réalisée avec une production
de connaissances portant sur les thématiques précitées (foncier, financement, LOASP et
installation/insertion/accompagnement des jeunes) qui a fait l’objet de validation interne (CA
Séminaire) et externe avec les autres parties prenantes notamment les autres OP, OSC, secteur
privé et public.
A l’issue de cette première étape, il est envisagé de procéder à la valorisation de ces connaissances
produites pour nourrir le plaidoyer et l’influence politique afin que les changements escomptés
puissent être obtenus. Pour ce faire, la démarche globale repose sur : (i) une mobilisation paysanne,
qui fonde la légitimité du CNCR, pour porter le plaidoyer ; (ii) des actions de plaidoyer en
direction des décideurs et des acteurs clés ; (iii) l’élargissement et le renforcement des alliances ;
(iv) la mise en œuvre d’une campagne de communication et ; (v) la capitalisation du processus.
C’est dans cet esprit que s’inscrit l’organisation de journées de mobilisation paysannes dans les
différentes zones agro-écologiques du Sénégal pour partager les connaissances produites afin
qu’elles soient appropriées par les leaders paysans et paysannes pour un bon portage du plaidoyer ».