_ La restitution d’une étude de Lsd et Legs Africa sur l’Exploitation du Gaz et ses Incidences à Diattara sur la Langue de Barbarie a mobilisé la société civile, les représentants des pouvoirs publics, les acteurs de la pêche et autres observateurs à l’hôtel Le Niambour à Dakar. C’est dire que les pêcheurs et autres défenseurs de la Langue de Barbarie disposent, désormais, d’un document qui retrace, de façon exhaustive, les impacts négatifs de l’exploitation gazière sur les populations de pêcheurs de la Langue de Barbarie et Saint_Louis dans son entièreté. Surtout que, le gouverneur de la région de Saint_Louis l’a rappelé, récemment, l’option de l’ État du Sénégal est de poursuivre le processus d’exploitation du gaz.
Les Ong Lsd ( Lumière Synergie pour le Développement ) et Legs Africa estiment, en substance, que l’exploitation du pétrole et du gaz doivent servir l’économie durable et renforcer le secteur de la pêche. La protection du secteur de la pêche doit être de mise, selon les deux structures, à l’aune des différents constats faits sur le terrain avec des dégâts collatéraux qui impactent, négativement, le quotidien dès populations de pêcheurs de Guet_Ndar et de la Langue de Barbarie.
C’est devenu un secret de Polichinelle, les professionnels de la pêche sont délestés leur principale zone de pêche, Diattara. Et pour cause, Bp y a installé une pipeline, source de tous les problèmes. Les prises de poisson ont, drastiquement, chuté. Aujourd’hui, la Langue de Barbarie, jadis prospére, découvre le goût amer de la précarité. C’est dire que l’espoir né suite à l’annonce de la découverte de gaz dans le Grand Bleu est entrain de fondre comme du beurre exposé au soleil.
Au surplus, leurs difficultés actuelles poussent les populations de pêcheurs à songer à inventer d’autres moyens de subsistance et de survie comme l’hypothètique aventure de l’émigration clandestine, trivialement dénommée Barça ou Barsakh. Délaissant, ainsi, le caractère culturel de l’activité liée à la pêche. Dans la mesure où, jusqu’à la survenue des ressources gazières, la pêche, sous nos tropiques s’est, toujours, déroulée de génération en génération.
En outre, et c’est ressorti dans les débats, l’opportunité d’occuper la zone poissonneuse de Diattara fait beaucoup parler. La fameuse plateforme de Bp est installée à Diattara, à 10 kilomètres de la côte dans une zone où il n’y a pas de gaz. Alors que le gaz est découvert à 125 kilomètres de la terre ferme.
Dans ce dessein, l’idée d’une compensation qui s’appellerait « un fond bleu » trotte dans l’esprit des différents participants à cette rencontre de restitution. Une telle éventualité suppose que le fond de compensation soit orienté vers le secteur de la pêche et non sur les acteurs, pris individuellement. Par l’industrialisation du secteur de la pêche ainsi que l’immersion de récifs artificiels par exemple.
Une telle trouvaille devrait permettre d’amoindrir les désagréments liés à l’exploitation des hydrocarbures aux larges de Saint_Louis Off_shore.
D’autant que la communauté des pêcheurs s’est vu imposée une cohabitation dont elle ne veut pas.