_ « La Constitution sénégalaise de 2001 dispose en son article 3 que : « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants ou par voie référendaire ». Les élections sont alors le procédé démocratique par lequel le peuple souverain désigne ses représentants. Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les élections (COSCE), conscient que les élections ont pour fonction première d’opérer une délégation du pouvoir des citoyens vers les dirigeants élus, place la consultation citoyenne au cœur de son action. En effet, leurs préoccupations doivent constituer le fondement de l’élaboration des politiques publiques. Il convient également de souligner qu’en dehors des questions d’ordre strictement électoral, le débat politique sénégalais reste marqué par la pauvreté des échanges sur des questions d’intérêt national comme la santé, l’éducation, les ressources naturelles telles que le pétrole et le gaz, l’emploi des jeunes, la sécurité, la réforme de la décentralisation… De plus, la prise en charge de ces questions dans la mise en œuvre des politiques publiques nécessite une large discussion entre tous les segments de la société. En outre, il convient de constater que plusieurs des candidats à la candidature publient des ouvrages qui résument leurs programmes politiques pour la présidentielle du 25 février 2024. Cette forme de communication semble être orientée vers une catégorie de citoyens visant à exclure la majeure partie des citoyens qui n’a pas la possibilité d’échanger sur les visions politiques des candidats. Pour faire en sorte que le traitement de ces questions occupe une place prépondérante dans le débat politique avant et pendant les campagnes électorales de 2024, le COSCE envisage de créer des cadres et espaces de discussion afin de promouvoir le dialogue avec les parties prenantes au niveau régional, en dehors des questions d’ordre strictement électoral, notamment sur les questions d’intérêt national telles que la santé, l’éducation, les ressources naturelles, l’emploi des jeunes, la sécurité etc. Elles permettront également d’échanger sur les principaux défis relatifs à l’élection présidentielle de février 2024. Ces conversations seront organisées dans les régions de Kaolack, Thiès, Diourbel, Saint-Louis et Ziguinchor, choisies en raison de leur fort poids électoral. L’objectif est de renforcer la participation citoyenne au processus électorale pour une élection présidentielle inclusive, crédible, transparente et apaisée.
OBJECTIF
Les conversations citoyennes permettront égale d’échanger sur principaux défis relatifs à l’élection présidentielle du 25 Février 2024 à travers des cadres et espaces de discussion sur les questions d’intérêt national afin de s’assurer qu’elles occupent une place prépondérante dans le débat politique avant et pendant les campagnes électorales.
CIBLES
Les conversations citoyennes ont pour première cible les jeunes. Ainsi, elles regrouperont entre autres les organisations de jeunes, les acteurs politiques, les organisations de la société civile, les organisations patronales, les autorités administratives déconcentrées et décentralisées et les organisations communautaires de base.
METHODOLOGIE
Elles seront organisées sous forme de séances plénières dans un lieu adapté, pouvant accueillir du public, afin de procéder à des discussions poussées sur les questions d’intérêt national avec un accent particulier sur les défis sécuritaires et économiques auxquels font face ces régions. Elles permettront également d’échanger sur les principaux défis liés à l’élection présidentielle de février 2024. Pour garantir la qualité des discussions, des discutant seront identifiés et invités à contribuer au débat. Les travaux seront conduits par un expert facilitateur chargé d’animer le déroulement de l’activité. A l’issue des travaux, un mémorandum sera produit portant sur des points de consensus impactant la vie socio-économique des populations de ces régions et les principaux défis relatifs à l’élection présidentielle du 25 Février 2024 ».