_ « Nous avons, dans le cadre de la représentation locale de l’Union nationale des Travailleurs de la Justice, tenu à communiquer sur la situation délétère qui prévaut aujourd’hui relativement aux travailleurs de la justice, En effet, tous les efforts que le gouvernement a eu à fournir depuis la grève de 2018, suivie de celle de 73 jours en 2020, Il est malheureux de constater avec amertume que la situation du travailleur de la Justice reste noyée dans une véritable précarité. Face à ces circonstances, I’UNTJ se voit dans l’obligation de prendre ses responsabilités.D’emblée, il est important de rappeler que le préavis de grève déposé par nos soins le 07 février 2023 n’en est pas le premier porté par notre syndicat. Au premier préavis sous le magistère Maitre Malick SALL, nous avions reçu une réponse du Garde des Sceaux qui nous avait opposé la non obtention du récépissé. Ce qui nous avait conduits à sursoir le mot d’ordre, même si l’absence de récépissé n’était pas une condition légale d’irrecevabilité de nos actions syndicales. Cependant, depuis l’obtention du récépissé en date du 1er septembre 2022, coïncidant plus tard avec le retour du Professeur Ismaila Madior Fall, le Secrétariat Exécutif national de I’UNTJ a adressé une lettre de félicitation et de demande d’audience au nouveau Garde des Sceaux afin de discuter des affaires urgentes du greffe. Mais cette lettre qui, disons-le, était imputée au Directeur des Services judiciaires monsieur Abdoulaye NDIAYE, est restée sans suite. Il est donc évident que le sort des travailleurs de la justice est loin d’être la priorité de l’entourage du ministre. Ce qui est, à notre avis, un énième manque de respect envers ces braves agents de l’Etat.La réalité est que depuis 2018, tous les décrets signés par l’Etat sont restés aux tiroirs. Le reclassement de tous les greffiers à la hiérarchie A2 tarde à se réaliser. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui ceux qui ont été recrutés à partir de la licence et qui étaient supposés sortir du CFJ avec la hiérarchie A2, ne sont que B2. C’e qui est une énorme injustice envers nos jeunes collègues. A cela s’ajoute le reversement des agents dans le corps des agents des greffes et parquets. Mais le pire reste les énormes retards dans le paiement du fonds commun et le manque notoire de régularité dans le virement de la prime de participation à la judicature alors que des engagements bancaires ont été déjà contractés sur cette base. Cest entre autres, pour ces raisons que l’Union nationale des Travailleurs de la Justice sonne la mobilisation de tous les travailleurs de toutes appartenances syndicales afin de prendre leur destin en main. A la fin du préavis de grève, aucun acte syndical ne sera écarté ».