Récurrence des Inondations au Sénégal : Quelques Pistes de Réflexion

El Hadji Sidy Diop/ CCR/D Saint-Louis

« De grâce chers concitoyens !! Les inondations sont des phénomènes naturels . Saint-Louis ne fait pas l’exception.

Il n’y a de jours où l’on ne constate, quelque part sur la planète des phénomènes naturels ou climatiques qui provoquent des dommages humains, matériels et infrastructurels.

La plus récente calamité qui s’est déroulée au Pakistan a englouti des immeubles, des maisons et des chalets et décimé plus de 1000 personnes et détruit des immenses récoltes entraînant de facto la famine dans cette contrée asiatique.

D’autres pays occidentaux sont victimes de fortes et périlleuses inondations, notamment à Paris (France) et l’Asie du Sud Est en 2017 ( Bangladesh, l’Inde, le Népal et le Pakistan) avec 1300 morts et 41 millions de blessés dont 16 millions d’enfants

Donc, aucun pays si développé soit-il, n’est épargné, car les changements climatiques entraînent de facto un dérèglement du système naturel de l’environnement mondial.

Aussi, le Sénégal est-il confronté à véritables inondations qui demeurent une préoccupation majeure avec le débordement du Fleuve Sénégal, suite aux fortes pluies enregistrées de Bakel à Saint-Louis en passant par Matam.

Les dégâts étaient énormes en pertes de cultures et de zones à cultures irriguées et des populations déplacées.

La conséquence marquante fut, en octobre 2003, l’ouverture de la fameuse brèche ordonnée par l’ancien Chef de l’Etat Me Abdoulaye WADE, qui devrait permettre l’écoulement des eaux du fleuve vers la mer avait par la suite, de créer un désastre écologique sans précédent dans la zone du Gandiolé..

Des villages entiers riverains ont disparu, des infrastructures hôtelières sont abandonnées et occupées par les eaux dans toute la zone Gandiol.

Suivirent les quartier de Pikne, de Cité Niakh, des EAUX-CLAIRES, de Léona, ndiolofene sud, Marmiyal et Médine qui étaient également envahis par les eaux pluviales,

C’est d’ailleurs, la raison de l’aménagement des deux digues de ndiolofene sud et de Darou qui ont beaucoup contribué à la sauvegarde des quartiers périphériques.

De façon récurrente et à chaque hivernage le même scénario se reproduit et les mêmes désagréments se posent et les mêmes solutions y sont apportées pour soulager au mieux les impactés et les sinistrés de Saint-Louis.

Principalement, certains quartiers de Pikine, de Darou et ndiolofene sud sont les plus touchés du fait de la nature des sols et d’absence de lotissement de certaines zones.

Face à ces phénomènes récurrents d’inondations, Monsieur Mansour FAYE, Ministre et Maire de la commune Tricentenaire, s’est toujours préoccupé par les inondations à Saint-Louis.

A chaque fois que de besoin, il a mis en place un dispositif matériel, financier et logistique conséquents pour soulager les populations sinistrées de sa commune.

Ainsi, la jeunesse s’est mobilisée et également d’autres volontaires manifestent leur solidarité agissante pour aider les populations sinistrées.

Au surplus, l’Etat a toujours mis en œuvre des stratégies, avec notamment, le Plan ORSEC, en déployant des moyens logistiques conséquents et en décaissant des financements énormes évalués à des centaines de milliards de francs CFA ( 750 milliards de Francs CFA).

Toutefois, nous constatons, malgré les efforts et les moyens immenses mobilisés par l’Etat, le phénomène est encore vivace et coriace.

C’est pourquoi, certains opposants en ont fait un argumentaire qui rejette tous les efforts de l’Etat dans la prise en charge des problèmes récurent des inondations.

De plus, ces phénomènes naturels sont toujours pris sous l’angle politique à tel point que cette opposition sans arguments les utilisent pour saboter les réalisations de Son Excellence Monsieur Macky SALL.

Même à travers les plateaux médiatiques, la problématique des inondations n’est pas épargnée, souvent c’est source de polémiques ou de discussions stériles et sans fondement logique, à l’occasion des débats télévisés.

Au regard de qui précéde, il urge dès maintenant de réfléchir sur d’autres mécanismes plus appropriés, adéquats et durables face aux inondations répétitives.

Il s’agira, entre autres solutions de:

  • réfléchir sur des stratégies de sortie de crise par des rencontres de partage et d’échange autour de la problématique
  • ‘étudier la possibilité de reloger les populations occupant des zones non edificandi avec des moyens d’accompagnement attrayants
  • prendre des mesures contraignantes face aux occupations irrégulières des sols
  • construire des bassins de rétention des eaux de pluies dans les zones à problèmes
  • reprendre si nécessaire tout le système d’évacuation des eaux pluviales et la voierie qui présentent des difficultés
  • effectuer des voyages d’études vers Pays experts dans la gestion des inondations ( Benchmarking)
  • mettre en place une politique locale et de proximité de gestion des inondations et de l’assainissement de nos localités
  • doter les collectivités territoriales de moyens financiers suffisants pour la prise en charge, localement les besoins d’assainissement et de gestion des inondations
  • créer et de mettre en œuvre des systèmes techniques et scientifiques fiables de gestion des catastrophes naturelles dans les localités du Sénégal et particulièrement dans les zones à fort potentiel hydrique comme Saint-Louis , Rufisque et Dakar.

Telle est, ma modeste contribution relativement, à la gestion des inondations à Saint-Louis du Sénégal ».

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