» Le Sénégal est particulièrement vulnérable aux effets néfastes des changements climatiques, qui menacent les activités économiques du pays. Il est confronté à de nombreux défis en matière d’adaptation aux changements climatiques tels que : la faible production et de diffusion d’informations sur le climat auprès des décideurs et des populations touchées, faiblesse dans la collecte et la diffusion de données météorologiques, une intégration pas systématique des changements climatiques dans les politiques sectorielles, faible accès aux projections et aux modèles climatiques, faible coordination entre les structures de collecte de données.Suivant les tendances climatiques passées et actuelles, il a été noté une augmentation de la température de 1,2°C au Sénégal entre les périodes 1951 – 1980 et 1981 – 2010 et une tendance à la baisse de précipitations.Selon la Contribution Déterminée au niveau national (CDN) du Sénégal, les tendances futures pour la pluviométrie suivant les scénarios RCP 4.5 et 8.5, seront en générale à la baisse vers l’horizon 2035 avec une moyenne allant de 16 mm à 89 mm dans les différentes zones du pays tandis que pour les températures, il est attendu une variation moyenne comprise entre 1,17°C et 1,41°C pour ce même horizon. Ces changements du climat auront sans nul doute des conséquences sans commune mesure pour le milieu biophysique et socioéconomique et particulièrement pour l’agriculture, la santé, les infrastructures et. Ces secteurs occupent une place importante dans l’économie nationale du pays et leur sensibilité aux impacts des changements climatiques risque de remettre en question les objectifs du plan Sénégal émergent.Les changements climatiques sont caractérisés par des inondations, des sécheresses-canicules, la réduction des volumes des eaux de surface, la réduction des potentialités productives des écosystèmes, la diminution des terres arables due à leur dégradation etc.Ainsi, tous les secteurs de la vie socioéconomique sont affectés par les changements climatiques à l’origine d’importants impacts négatifs. Toutefois, ces impacts restent encore faiblement documentés pour évaluer les couts socioéconomiques et environnementales qui en résulteraient. Les impacts des CC sont appréciés selon les jugements d’experts basés, soit sur l’observation in situ, soit l’exploitation des données générales fournies par le GIEC. La vulnérabilité face aux changements climatiques est définie comme étant la situation dans laquelle un système est sensible ou incapable faire face aux effets néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes. Elle est fonction de la nature, de l’ampleur et du rythme de la variation du climat à laquelle le système considéré est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d’adaptation.Afin de combler ses lacunes en matière de connaissances, des impacts futurs des changements climatiques sur les secteurs économiques, les écosystèmes, les populations, de sa vulnérabilité et d’adaptation aux changements climatiques, le Gouvernement de la République du Sénégal s’est lancé en 2015, dans l’élaboration de son Plan National d’Adaptation (PNA), afin d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans les processus de planification et de budgétisation des projets et programmes.Dans le cadre du processus PNA, le pays a reçu plusieurs financements des bailleurs.Nous pouvons citer en autres : le projet USAID COMFISH qui a permis d’élaborer le plan national d’adaptation du secteur de la pêche et de l’aquaculture ;le projet d’appui scientifique au Plan National d’Adaptation (PAS-PNA) financé par le Gouvernement allemand à travers la GIZ et climate analytics qui a permis d’élaborer des études de vulnérabilité approfondies pour les secteurs de l’agriculture, des ressources en Eau et des zones côtières dans la région de Fatick ;le projet « sécurité alimentaire pour une agriculture adaptée » (SAGA) avec la FAO dont l’un des résultats sera l’élaboration des études de vulnérabilité pour le secteur agricole dans la zone des Niayes et Kolda ;le projet Adapt action avec l’AFD qui a élaboré l’étude de vulnérabilité du secteur agricole dans la vallée du fleuve Sénégal ;le projet « Plan National d’Adaptation » sur financement du fonds vert climat qui également va contribuer à l’élaboration des études de vulnérabilité pour les secteurs des ressources en eau, de l’élevage et de la biodiversité/Tourisme dans 9 régions du Sénégal.Pour rappel, le processus de PNA a été officiellement créé en 2010 en vertu du cadre de Cancún pour l’adaptation issu de la 16ème conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). C’est un processus stratégique qui permet aux pays d’identifier et de répondre à leurs priorités à moyen et à long terme pour s’adapter aux changements climatiques. Il consiste à analyser les changements climatiques actuels et futurs et à évaluer la vulnérabilité à leurs impacts. Cela sert de fondement pour identifier et prioriser les options d’adaptation, mettre en œuvre ces options et suivre les progrès accomplis et les résultats. Il met en place des systèmes et capacités nécessaires pour que l’adaptation fasse partie intégrante de la planification du développement, de la prise de décision et de la budgétisation d’un pays, tout en s’assurant que cela représente une pratique courante plutôt qu’une activité ponctuelle isolée « .