_ Vitres et portes cassés, ordinateurs et autres appareils électroniques détruits, bureaux sens dessus_dessous, c’est le spectacle désolant qui accueille le visiteur au niveau de la mairie, sise aux Hlm à Saint_Louis. Lundi, aprés la condamnation du leader du parti Pastef, certaines populations, en furie, ont pris d’assaut les services de l’état civil et tout saccagé sur leur passage. Selon la responsable de l’état civil, au niveau de la mairie de Saint_Louis, il va falloir attendre entre dix et quinze jours pour que les extraits de naissance, les actes de mariage, de décès et autres actes administratifs y soient, encore, délivrés. A en croire Ngoné Thioune, les « casseurs » n’ont pas eu accès aux registres qui ont été placés hors de portée. De même, puisque le processus de digitalisation des dossiers est déjà enclenché, les techniciens et informaticiens ne vont pas éprouver de difficultés pour restaurer les données, espère la conseillère municipale.
Il convient de rappeler que vingt quatre heures aprés la garde à vue d’ Ousmane Sonko et la dissolution du Parti Pastef, Saint_Louis est, toujours, sous haute tension. Les forces de l’ordre et les jeunes manifestants continuent de se regarder en chiens de faïence. Depuis l’annonce du verdict, les deux parties s’affrontent, principalement sur l’avenue Général De Gaulle, sur l’avenue Mame Rawane Ngom, aux quartiers Pikine, Balacoss, Bayal et à l’ Université Gaston Berger de Saint-Louis. Des incidents ont été notés aussi bien au niveau du pont Masseck Ndiaye que dans les quartiers Guet_Ndar et Santhiaba ou Ndar_Toute. Les forces de l’ordre sont postées devant Auchan et le pont Faidherbe tandis que des militaires surveillent les environs immédiats de la gouvernance, du tribunal. Durant toute la journée d’avant_hier et d’hier, la vieille cité tricentenaire a fonctionné au ralenti et les marchés et autres espaces de vente ont entre_ouvert leurs portes. Pour l’heure, la peur est perceptible sur le visage de chaque saintlouisien alors que la tension reste palpable.