_ A Saint_Louis, malgré la réticence des autorités et le zèle des forces de l’ordre, la presse a, finalement, fait le job. Ces autorités ont eu l’outrecuidance de prendre la caméra d’un professionnel, détenteur de la carte nationale de presse, pour en extraire la carte mémoire en vue d’effacer une vidéo dérangeante. Le caméraman a, en effet, commis le seul tort de filmer une dame, en transe, au monde des faits. Le cadreur et un journaliste arrivé, bien aprés cet incident ont, par la suite, été empêchés de faire leur travail par les gendarmes. C’est bien plutard, à la fin des opérations de déguerpissement que les journalistes, qui ont, entre temps, battu le rappel des troupes, ont pu faire leur reportage.
Et c’est pour constater que 20 familles démunies vont dormir à la belle étoile. Les autorités saintlouisiennes ont décidé de leur déguerpissement du site de recasement de Diougop. Elles occupent, pourtant, ces lieux depuis des années et se retrouvent maintenant dans la rue.
En effet, dans la cité tricentenaire de Mame Coumba Bang, vingt familles vont passer la nuit, dehors, suite aux opérations de déguerpissement menées au site de recasement des populations sinistrées de Diougop.
« Les autorités ont décidé de nous faire quitter ce site que nous squattons depuis des années. Aujourd’hui, ce déguerpissement nous pénalise et nous fait entrer dans la précarité » se désolent les populations, trouvées sur place. A leur niveau, l’inquiétude est à son paroxysme : « déjà, cette nuit où allons nous dormir ? Et nos enfants qui ont démarré l’année scolaire dans l’école d’à côté ? ». « Nous ne savons plus à quelle autorité faire confiance. Nous implorons la mansuétude ses autorités pour nous rendre notre dignité » implorent nos interlocuteurs. Qui concluent en ces termes : « vraiment,.nous sommes fatigués et désemparés ».
Du côté de l’hôtel de ville, certains conseillers municipaux n’hésitent pas à réclamer l’audit des fonds dégagés pour porter secours aux populations de la Langue de Barbarie, victimes de l’avancée de la mer.
Les autorités compétentes sont invitées, ici et maintenant, à trouver une solution urgente à ce problème.