_ Suite au chavirement d’une pirogue transportant des candidats à l’émigration clandestine, à l’embouchure de Saint Louis, le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome s’est rendu, ce jeudi 13 juillet 2023, dans la vielle ville pour s’enquérir de l’état des blessés et leur souhaiter un prompt rétablissement. Le ministre a, auparavant, présenté, au nom du président de la République, les condoléances aux familles des victimes décédées.
Chemin faisant, confirmant le bilan fait, sur place, la veille, le ministre a fait noter qu’un huitième corps sans vie a été récupéré sur la berge de Gandiol. Dans la foulée, Félix Antoine Diome n’a pas manqué de voler au secours de sa collègue Me Aissata Sall, s’agissant « des informations faisant état de trois cent migrants qui seraient décédés en mer ». « Les Ong qui sont impliquées dans la lutte contre l’émigration irrégulière, comme dans d’autres domaines, conformément à leur objet, font un travail à côté de l’ État. Je voudrais inviter ceux qui font certaines déclarations a, d’abord, vérifié davantage, avant de les communiquer. Parce qu’elles peuvent être source de panique et d’une trés grande émotion » conseille le ministre. Avant de laisser entendre que :« les autorités mettent tout en oeuvre pour le retour, dans de bonnes conditions, de deux cents soixante seize sénégalais qui sont, actuellement, dans le camp de rétention de Dakhla ».
Revenant sur les stratégies de lutte dont dispose l’ État, le ministre de l’intérieur de préciser qu’ « il y a un travail de fond qui est fait depuis des années. Et, depuis le 30 Décembre 2020, le président de la République a mis en place un comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine ». A l’en croire, aujourd’hui, tous les acteurs qui tournent autour du phénomène migratoire sont consultés pour la formulation de la stratégie nationale de lutte. « Puisque la phase technique est terminée, il reste la phase de la validation politique, qui démarre le 27 Juillet prochain sous la présidence du premier ministre. L’ État dispose d’instruments de lutte comme le programme Kheuyou Ndaw Gni et les financements de Nder Fj entre autres ». Face à la presse, le ministre Diome de poursuivre : « la question de la migration irrégulière ne concerne pas seulement les questions économiques. On ne peut pas aborder la question de l’émigration sous le seul angle de la surveillance ou de la répression. Il s’agit, plutôt, de spécificités des zones touchées par l’émigration. Les migrants qui quittent les pays du Nord pour rallier les pays du Sud sont_ils mus par des questions de nature économique ? » s’est demandé l’hôte de Ndar. Qui enchaîne, en ces termes : « il y a, aussi, le besoin naturel de l’être humain de découvrir d’autres horizons, d’autres cultures. C’est une question aussi vieille que le monde, qui traverse les âges ».
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