« Nous sommes là pour parler de la nouvelle subvention adoptée sur les intrants, notamment le Dap et l Urée, car nous avons été surpris de voir le ministère de l’agriculture doubler le prix des engrais Urée et Dap. Puisque que nous avons, à maintes reprises, démontré avec les structures comme la Drdr et la Saed, la lourdeur des charges, que l’exploitation d’un ha de riz ne permettait pas une rentabilité de la culture du riz.Ce qui nous poussait à solliciter, de l’ Etat, l’augmentation du prix du Paddy à 175 Fcfa, ce qui n’a pas été fait même si l’ Etat avait fait un effort de 32 Fcfa en amenant le prix paddy à 162 Fcfa. Une mesure que nous avions saluée, en son temps. Aujourd’hui, parallèlement à cette petite augmentation du paddy, le ministère de l’agriculture vient doubler, pour les prochaines campagnes, le prix des intrants. A savoir les engrais 18750 Fcfa et 16425 Fcfa, de même que les produits phytosanitaires qui ont connu une hausse alors que déjà, on ne s’en sortait pas. Donc la question que nous posons est : est-ce que, réellement, l’ Etat du Sénégal a des objectifs sur la production rizicole pour ne pas dire l’agriculture d’une manière générale ? Ou l’ État veut simplement que les producteurs de riz abandonnent la culture du riz ?
Puisqu’au moment où il règle le problème des enseignants, pas plus importants que les paysans, en augmentant leur salaire de 70 000 à 250 000 Fcfa, et des médecins de 200 000 à 250 000 Fcfa, il diminue la subvention des agriculteurs pour satisfaire ces derniers. « Laakheu doom door doom » ! Inadmissible ! Sur ce, nous demandons au président de la République de laisser le prix de l’ Urée et du Dap là où ils étaient lors de la campagne passée, s’il a, vraiment, une volonté de développer l’agriculture et surtout la riziculture. Faute de quoi il sera difficile, pour nous, d’aller en campagne hivernage 2022 ».