Mois : février 2019

Chaude matinée à Tilène, village situé à sept kilomètres du centre-ville de Ross-Béthio. Les populations, tout de rouge drapées, ont bruyamment manifesté leur colère suite « aux promesses non tenues par le maire de Diama » ont-elles fait noter. Bravant, ainsi, la canicule en cette matinée où la poussière a refait surface dans le Nord du pays, nos interlocuteurs, le visage dégoulinant de sueur, n’ont pas manqué d’évoquer les raisons de leur courroux. À les en croire, les responsables locaux se pressent lentement à l’idée de mettre en œuvre le processus de finalisation du lotissement de terrains à usage d’habitation promise depuis deux ans. De même, ces populations de cette partie du Walo continuent de réclamer l’extension du réseau d’adduction d’eau potable de la localité. Forts de ce constat constat, ces, walo-walo n’ont pas hésité à brandir le vote sanction et promettent de joindre l’acte à la parole tant que la situation n’évolue pas dans le sens qu’ils souhaitent.

Des policiers à chaque coin de rue, tout un escadron au niveau des grandes artères de la capitale du Nord et devant les ponts Faidherbe et Moustapha Malick Gaye. C’est Saint-Louis qui change de visage en cette période de campagne électorale. Dans cette partie du pays, l’on a tôt fait de comparer cette situation à celle dans laquelle la ville de Mame Coumba Bang a baigné, en 2014, aux lendemains des élections locales sui avaient consacré la victoire  » controversée  » de Mansour Faye aux États-Unis dépens de Ameth Fall Baraya. À l’époque, au moment où ces deux candidats à la mairie de Saint-Louis bandaient, chacun les muscles pour réclamer victoire, les forces de l’ordre, encagoulées et munies de toute leur armada de guerre, étaient partout présentes dans la cité tricentenaire, ancienne capitale de l’Afrique Occidentale Française. Cette présence visible et remarquée avait dissuader plus d’un fauteur de troubles tout en tuant, dans l’œuf, toutes les vélléités et autres ondes négatives pouvant contribuer à troubler la quiètude des populations.

Un cas ! Abdoulaye WADE est bien un cas. C’est un secret de Polichinelle. Par contre, ce qu’on ne pouvait pas prévoir, c’est que « le vieux » puisse aujourd’hui encore, garder toute sa force… de nuisance. À quatre vingt quatorze ans, Gorgui a, aussi, gardé toute sa vigueur. Mais Me WADE qui a promis de travailler pour le départ du président Macky SALL, est entrain de dérouler sa stratégie de démolition. Pour ce faire, l’ancien président de la République met à contribution tous ses leviers et réactive, ainsi, tous ses réseaux dormants. Face à cette offensive tous azimuts du Pape du Sopi, difficile de penser que Macky SALL, candidat à sa propre succession, va continuer à faire le dos rond. D’autant que ces missives et autres diatribes sont de plus en plus orientées, violentes. Mais, avec Me Abdoulaye WADE, Macky SALL doit réfléchir et agir autrement. Car, si le président de l’APR est parvenu, jusqu’à présent, à se dépêtrer de situations très délicates à gérer, force est de reconnaître que les stratégies et autres stratagèmes qui ont, jusqu’ici, bien fonctionné, ne vont pas, forcément marcher avec Gorgui. Ici, la force des arguments doit primer sur l’ argument de la force. Et puisque Macky SALL, pour plusieurs raisons, ne peut embastiller Me WADE ni faire usage de la force, il doit nécessairement changer de fusil d’épaule. Selon certains observateurs avertis, Macky SALL, présentement occupé à dérouler son programme de campagne, doit inciter les dynausores de son camp à  » mouiller le maillot « . À en croire nos interlocuteurs, Amath DANSOKHO, Moustapha NIASSE, Ousmane Tanor DIENG, Abdoulaye BATHILY et, dans une moindre mesure, Abdou DIOUF doivent descendre de leur pièdestral, en vue d’épauler Macky SALL dans son mano à mano avec Abdoulaye WADE qui, actuellement, se sait intouchable. En actionnant la vieille garde, Macky SALL pourrait, ainsi, se consacrer à sa campagne électorale tandis que ses  » anciens » se frotteraient avec Abdoulaye WADE comme au bon vieux temps.

Le phénomène refait surface à Saint-Louis. L’affaire commence à faire grand bruit dans la capitale du Nord. Deux jeunes collègiens, habitant au quartier Sud ont eu la surprise de leur vie en constatant le retrait considérable de leurs sexes, jeudi soir.  » De retour à la maison, après une journée de travail bien chargée, j’ai été informé que deux de mes neveux canalisaient difficilement leur anxiété. Ils m’ont expliqué leur mésenvature en soutenant que c’est après avoir échangé et salué un quidam qu’ils ont constaté le retrait progressif de leurs sexe  » a fait noter leur oncle. M. Camara poursuit en ces termes : » ils m’ont assuré que l’homme qui est à l’origine de leurs soucis actuels les a abordés et a gagné leur confiance en les entretenant de son séjour en France, de ses déboires et autres balivernes pour détourner leur attention, alors qu’ils se connextaient sur la toile, dans le faubourg de sor. Ensuite, nous nous sommes rendus au commissariat de police pour nous en ouvrir aux limiers  » a t-il certifié. Pour l’heure, la nouvelle qui est entrain de se répandre comme une traînée de poudre, a le don d’édulcorer la mainmise de la campagne pour la présidentielle sur les autres faits d’actualité. Il n’y a pas longtemps, une rumeur persistante sur ce phénomène de vol avait pollué l’atmosphère à Saint-Louis et partout au Sénégal avant de se dissiper comme un feu de paille. Mais, dans ce contexte de campagne électorale où tous les coups sont permis et avec des politiciens qui sont prêts à tout faire pour gagner, la vigilance doit être de mise.

Me Abdoulaye WADE fait encore parler de lui. L’ancien président de la République du Sénégal est de retour et marque, déjà, son territoire alors que la campagne pour la présidentielle boucle sa semaine d’existence. Du haut de ses quatre vingt quatorze ans, le pape du Sopi est parvenu à ravir la vedette aux cinq candidats à la présidentielle du 24 Février 2019. Et, sitôt arrivé à  » Sunugal « ,  » le chef de l’opposition sénégalaise « , à la lecture de ses propos, a donné  » son trio » de tête de la présidentielle du 24 Février 2019, après une semaine de campagne. En fait, en avertissant Ousmane Sonko qu’il est dans le collimateur du président sortant Macky Sall et qu’il pourrait l’envoyer à Rebeuss, une fois réélu, Gorgui dresse, ainsi, le leader de Pastef contre le candidat à sa propre succession. S’il écoute Gorgui,  » l’homme des dossiers » ne s’avisera jamais à prendre langue, au deuxième tour, avec la coalition dirigée par Macky Sall. « Le président de la Rue Publique », tout en omettant,  » à dessein  » , le candidat de Rewmi Idrissa Seck que bon nombre d’observateurs pointent, pourtant, comme un candidat sérieux à la succession de Macky Sall à la magistrature suprême, le pater de Karim Wade laisse planer le doute ! Même si, l’un des recalés du parrainage, Bougane Guéye Dany a déjà vendu la mèche au sujet du soutien de Me Wade à Ndamal Kadior. Mamadou Diop  » Decroix « , récemment reçu par la personne morale du Pds à l’hexagone, a déjà déposé ses baluchons aux côtés du rewmiste en chef. En somme, si l’on saisit la logique de Laye Njomboor, ce qui est un exercice extrêmement difficile, si la campagne pour les prochaines joutes électorales s’arrêtaient aujourd’hui, Macky_Idy s’affronteraient au deuxième tour. Et Sonko en serait l’arbitre, le faiseur de  » roi « . Cependant une quinzaine de jours nous sépare du jour fatidique. Ce qui donne l’occasion  » aux oubliés de Me Abdoulaye Wade « , les candidats Madické Niang et Issa Sall, de cravacher dur pour, si la vision du  » vieux  » s’avère, in fine, plausible, administrer la preuve qu’ils ne participent pas au marathon final en victimes expiatoires qui n’entendent point jouer les seconds rôles. Autrement dit, si Me Niang et Pr Issa Sall sont encore en lice pour briguer le suffrage des sénégalais, là où le PDS est absent des débats, ce n’est pas par hasard…