Posted in À LA UNE

Le Magal de Touba Vu par le Président Mamadou Dia, Vice-président du Conseil du gouvernement du Sénégal, de 1957 à 1962, né le 18 Juillet à Khombole et décèdé le 25 Juillet 2009 à Dakar

« Pour nous sénégalais, pour nous nationalistes sénégalais, le pèlerinage de Touba n’est pas, bien évidement, une affaire politique électorale. Ce n’est pas non plus le simple accomplissement d’un rite ordinaire. Plus que tout cela, et au-delà de toutes les petites préoccupations immédiates, Touba est pour nous, à travers les années, et dans la longue marche que nous avons entreprise, une référence fondamentale. Car le mouridisme est une création originale, dont le fondateur est un Saint pas comme les autres. Ahmadou Bamba nous apparaît, avant tout, comme le marabout dont la vie, l’œuvre, la doctrine se sont définies en s’opposant, parfois durement, à toutes les influences étrangères et se sont exprimées dans une création toute nouvelle et purement africaine.
A ce titre l’héritage d’Ahmadou Bamba constitue à la fois un enrichissement inappréciable de notre patrimoine spirituel et une affirmation de cette autonomie culturelle qui est, tout autant que l’indépendance économique, une condition nécessaire du développement national.

Lorsque je dis que toute la vie d’Ahmadou Bamba a été marquée par cette volonté de se définir par ses propres valeurs, et en s’opposant à toutes les influences, à toutes les pressions, je ne veux pas tout rappeler d’une histoire que chaque Sénégalais doit cependant connaître. Et quel Sénégalais ignore les difficultés qu’a rencontrées Ahmadou Bamba, les persécutions mêmes qu’il a subies de la part des autorités administratives. A toutes les menaces, à toutes les pressions, Ahmadou Bamba a résisté, simplement, sans ostentation, mais sans défaillance, maintenant la pureté de sa doctrine et son indépendance à l’égard des pouvoirs. Cette indépendance à l’égard de César hors de laquelle aucune spiritualité ne peut s’épanouir.

Et la leçon d’Ahmadou Bamba ne s’arrête pas là. Car son attitude a porté ses fruits, que nous recueillons aujourd’hui. Son inflexibilité a fini par forcer l’estime et l’admiration de tous, et d’abord de ceux-là mêmes qui l’avaient suspecté et poursuivi. C’est pourquoi nous voyons, à chaque pèlerinage, et cette année encore, le gouvernement de la République française, en la personne de ses plus hauts fonctionnaires, apporter au souvenir d’Ahmadou Bamba son hommage et l’expression de son respect.
Touba est donc bien pour nous le lieu où a triomphé l’esprit de résistance et la dignité sénégalaise. A qui serait tenté de l’oublier, Touba rappelle que l’estime, même celle des adversaires, se mérite. Elle ne vient pas récompenser la servilité ou l’acquiescement systématique. Elle reconnaît la valeur de qui s’affirme, dans l’opposition s’il le faut. Toute personnalité qui maintient son intégrité, obtient sa reconnaissance. La dignité, qu’elle soit d’un homme ou d’un peuple, se conquiert, mais ne s’achète pas.

Toute l’œuvre d’Ahmadou Bamba, dans sa forme comme dans son fond, du point de vue littéraire comme par son contenu spirituel, est nourrie des mêmes valeurs et porte le même témoignage. Cette œuvre affirme et chante la négritude. Elle l’a chantée en Afrique et pour les Africains, bien avant que nos intellectuels de culture française l’aient retrouvée par le long détour des humanités occidentales et du retour au pays natal. Nègre, son œuvre l’est dans sa technique de la poésie, dans sa versification originale. Elle l’est dans son poème imagé, coloré, rythmé, qui rompt spontanément avec toutes les techniques étrangères, qu’elles soient de l’Occident ou de l’Orient, de l’Europe ou de l’Arabie. Elle est déjà, par cela seulement, un de nos premiers monuments littéraires, un des fondements de notre littérature nationale.
Et cette œuvre, si riche formellement, vaut encore plus par la doctrine qu’elle apporte. Car le mouridisme a repensé complètement l’Islam, dans le respect de l’orthodoxie, et selon le génie de notre peuple. Par cet effort doctrinal, l’Islam au Sénégal a cessé d’être une religion importée pour devenir une religion populaire, une religion vraiment nationale incarnée au plus profond de nous-mêmes.

Pour toutes ces raisons que j’ai dites à Touba jeudi dernier, pour tous ces apports constitutifs de notre personnalité sénégalaise, nous considérons Ahmadou Bamba comme une des valeurs essentielles du nationalisme africain, et le mouridisme comme un élément fondamental de notre patrimoine culturel.
C’est pourquoi le pèlerinage de Touba est notre pèlerinage, à nous nationalistes sénégalais, et tel est le sens du témoignage que nous rendons lorsque nous participons à ce grand rassemblement et à cet acte de foi sénégalais ».

 

Posted in À LA UNE

Magal de Touba : Le Manque d’Eau s’Invite, Encore, à la Fête

Cette année encore ces sont des milliers de pélerins qui ont fait les frais du manque d’eau à Touba et environs. Les plaintes et complaintes ont fusé de toutes parts et les désagréments endurés par les populations ont été sans commune mesure. A l’occasion du Magal 2019, la ville sainte a, encore, refusé du monde. Les quelques cinq millions de pélerins qui ont répondu à l’appel de Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké sont venus s’ajouter à la trés importante population de la cité sainte. D’autant que, selon certaines estimations faites sur place, Touba est la deuxième ville du pays en terme de démographie. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à rabâcher que l’éternel problème du manque d’eau à Touba doit être pris en charge avec tout le sérieux qui sied. Selon certains observateurs avertis, une volonté affirmée des autorités étatiques assortie de l’esprit de solidarité et d’entraide des Talibés mourides devrait, à coup sûr, sinon éradiquer le mal, le circonscrire considèrablement. Pour ce faire, le réseau hydraulique vétuste qui est sensé desservir la ville sainte par le truchement des vingt neufs forages en place, gagnerait à être diagnostiqué, relooké et mis aux normes standard. Autre levier sur lequel les pouvoirs publics doivent actionner pour allèger la souffrance des pélerins au Magal de Touba, c’est le secteur de l’assainissement. Les questions liées à l’assainissement avec les eaux pluviales stagnantes notées, presque, à tout coin de rue, ont été un véritable casse_tête chinois. Dans la périphérie, au niveau de certaines localités, l’électricité a fait défaut. Des villes comme Mbacké et Diourbel ont été plongées dans le noir, de longues heures durant, la veille du Magal. Last but not least, les hôtes de cette partie du Baol ont été confrontés, au quotidien à l’épineuse question de l’insalubrité. Ici, comme partout au pays de la Téranga, les tas d’ordures constituent un spectacle déplorable et désolant auquel il convient de prêter une attention de tous les instants. Ces tares viennent, ainsi, comme un cheveu dans la soupe, édulcorer la bonne tenue d’ensemble de la grande messe religieuse de Touba. Les préposés à l’organisation et à l’agencement des activités devraient recevoir le quitus des autorités de la ville sainte, symbolisant le satisfecit général des pélerins. Telle une symphonie achevée, tout a été réglé comme du papier à musique. Et cerise sur le gâteau déjà déjà bien croustillant, les mets servis à souhait, ont permis aux millions de Talibés mourides de s’en donner à cœur joie, si certains d’entre eux n’ont pas poussé les réjouissances jusqu’à se gaver. Et dire que les Berndé étaient succulents et en abondance, relève du pléonasme.

Posted in À LA UNE

Le fils du médiateur de la République Me Alioune Badara Cissé tué aux États Unis d’Amérique

Ablaye Cissé, 27 ans, en service dans l’armée américaine, à été poignardé dans l’Etat du Minnesota. Selon certaines indiscrètions, le fils d’Abc serait mortellement atteint à l’occasion d’une intervention lors d’un cambriolage.

Posted in À LA UNE

Magal de Touba : Saint_Louis se vide de ses Pélerins

Saint_Louis et son arrière_pays sont devenus, au fur et à mesure que le Grand Magal de Touba approche, des villes désertes, pour ne pas dire des villes mortes. La ferveur religieuse s’est emparée des populations du Nord du pays. Par milliers, les populations Saint_Louisiennes, du Fouta, du Walo, de la capitale du Nord ont continué à rallier Touba. Ce flot incessant de pélerins convergeant vers la capitale du Mouridisme, qui a démarré depuis des jours maintenant, n’a pas discontinué depuis lors. La route nationale N2 est, aussi, très usitée, ces derniers jours, avec les délégations de fidéles mourides et autres talibés venant de Matam, des autres contrées du Dandé Mayo et de la République sœur de Mauritanie. D’autant qu’en plus des pélerins mourabitounes, le désert du Sahara reste un passage privilégié pour les milliers d’immigrés d’obédience mouride qui viennent perpètuer la tradition du Magal de Touba. Dans la cité de Mame Coumba Bang et environs, les gares routières, garages, stations d’essence et autres abris de fortune, érigés pour la circonstance, dans l’attente du bus ou d’un car Ndiaga_ndiaye, ont refusé du monde. Le pont Faidherbe, d’habitude bondé de monde à certains moments de la journée, notamment aux heures de pointe, n’est arpenté que par quelques rares piétons. Sur l’ouvrage métallique de 511 mètres, très peu de voitures passent et repassent. Les traditionnels embouteillages et autres bouchons notés devant le pont qui relie l’île et la faubourg de Sor, ont subitement disparu, comme un coup de baguette magique. Le marché central de Sor, si grouillant de monde d’habitude, n’a jamais été aussi calme que ces derniers jours. Sur la langue de barbarie, le marché de Ndar_Toute ou Santhiaba tout comme le marché de Pikine, sis à l’entrée de la commune, sont quasi_déserts. Jusqu’au dernier moment, les retardataires, qui ne rateraient pour rien au monde, le Magal de Touba, ont tout essayé pour, enfin, trouver une place dans la voiture devant les mener à bon port. 

Posted in À LA UNE

Podor : Les populations battent le macadam et réclament la matérialisation des promesses de Macky Sall

Ils étaient prés de 500 à braver la forte canicule et les intempéries en vue de se rappeler aux bons souvenirs des décideurs. Issus des villages environnants et des autres contrées du département de Podor, ces populations de l’île à Morphil ont, ainsi, initié une marche pacifique, scandé des slogans hostiles aux autorités en place dont le tort est de n’avoir pas tenu leurs promesses et alerté sur leur conduite prochaine si leur cri de détresse n’est pas entendu. A coup sûr, ce rassemblement de Diattar, nichée dans la commune de Guèdè_village, a permis aux foutankés de pester leur ras_le_bol face à la non_matérialisation des promesses faites par les autorités politiques. Le visage dégoulinant de sueur, peu aprés midi, à cette heure de la journée où le soleil au zénith, darde ses rayons sur cette partie du Fouta, ces populations ont tenu, vaille que vaille, à inviter le président Macky Sall à respecter ses promesses électorales en joignant l’acte à la parole.  » Les marcheurs  » remettent, ainsi, au goût du jour, la lancinante question du désenclavement du Fouta dans son entièreté. Dans ce dessein, le focus est mis sur le revêtement du tronçon Diattar_Halwar, long de 47 kilomètres. A Podor, ont martelé nos interlocuteurs, l’élèctricité fait défaut dans bon nombre de localités. De même, l’accès à l’eau potable où, dans certaines zones, les populations sont obligées de tracter le liquide précieux, à dos d’âne ou de charettes pour étancher leur soif, pose problème. Parmi les doléances remises sur le tapis par ces hommes et femmes du Fouta très remontés contre le président Macky Sall et ses collaborateurs, l’accès aux financements et aux activités génératrices de revenus pour les femmes, les problèmes relatifs au foncier entre autres.

Posted in Non classé

Retrouvailles Wade_Macky, Affaire des 94 Milliards : Ou le Nécessaire Devoir de Mémoires

Posted in À LA UNE

Le Colonel Amadou Moussa Ndir : Nouveau Commandant de la Zone Militaire 2

Posted in À LA UNE

Affaire des 94 Milliards : La Plainte Cioyenne sur la table du Procureur de la République

Dakar, le 15 Octobre 2019 Monsieur Guy Marius SAGNA, Citoyen Sénégalais, né le 29 janvier 1979 à Etomé, demeurant à Dakar, HLM FASS Villa 28, numéro de téléphone agissant es-nom et es-qualité mandaté par Mohamadou Samba Djim , Birame Niakhe, DAOUDA Togola , Bada Ndiaye , Abdoulaye Tine , Alioune Seye, Cheikh Gaye , Babacar Cisse, Ibrahima Tall , Abdourahmane Diédhiou , Abdoulaye Ba , Astou Ndiaye , Dieynaba Ndiaye , Alioune Badara Mboup , Raby Seye , Mame Catherine Ndew Sene , Moustapha Cissé , Yankhoba Korta, Dit leuz, , Nafissatou Thioune , Abdou Khaly Diop, Karamo SARR, Abdou Karim Gueye, dit Karim Xrum Xax, Birane Niang, Ousmane Wade, Fatima Mbengue, Alioune Ibnou Abitalib Sow, dit Bentaleb, Samba Lo Mbengue, Mamadou Bathily , Abbas Fall,


A Monsieur Serigne Bassirou GUEYE, Procureur de la République

Objet : Plainte en dénonciation d’infractions de détournement de deniers publics d’un montant estimé à 94 Milliards

Monsieur le Procureur,
Je viens auprès de votre haute bienveillance dénoncer certains faits ayant entrainé le détournement de deniers publics d’un montant estimé à 94 Milliards suite à des actes répréhensibles imputables à titre principal, à Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, ancien directeur des domaines à l’époque d’une partie de ces faits :

I- FAITS

Le titre foncier (TF) n°1451/R qui est situé dans la commune de Rufisque, appartenait aux héritiers de feue Mbégour Diagne décédée en 1935 et couvrait à l’origine une superficie globale de 267 ha 73 a et 14 ca.
Du 4 février 1959, date d’immatriculation du TF n°1451/R au nom des héritiers au 22 Août 2017, date de la signature des deux actes d’acquiescement partiel par Monsieur Mamadou Mamour Diallo, ancien Directeur des Domaines, le TF n°1451/R a fait l’objet de plusieurs cessions par les héritiers et d’expropriation pour cause d’utilité publique par l’Etat du Sénégal au profit de la SNHLM, pour la réalisation d’un programme d’aménagement de Parcelles Assainies à Rufisque.
Plusieurs décisions administratives et judiciaires ont été notées dans ce dossier, de la date du premier décret d’expropriation pour cause d’utilité publique n°97-1119/MEFP/DGID/DEDT du 12 Novembre 1997, modifié et complété par celui de 2000-874 MEF/DGID/DEDT du 31 Octobre 2000, à la date du11 janvier 2018, celle de l’arrêt n°04 de la Cour d’Appel de Dakar infirmant l’homologation du procès-verbal de conciliation.
Les lenteurs notées dans le traitement de l’indemnisation due aux héritiers du TF1451/R ont amené ces derniers à céder, en méconnaissance de la loi, le 10 juin 2016, leurs droits, actions et créances sur l’Etat du Sénégal à Monsieur Seydou dit Tahirou SARR, propriétaire des deux sociétés SOFICO et CFU, au prix de cession de deux milliards cinq cent millions (2.500.000.000) de FCFA, hors frais à la charge de SOFICO.
Le détournement des titres expropriés est révélateur de la fraude née d’une stratégie de contournement d’une règle générale interdisant l’intermédiation, en l’espèce largement violée, et des mécanismes juridiques contribuant à la priver d’effet. Monsieur Tahirou SARR affirme avoir déboursé plus de Trois (3) milliards de francs CFA pour acquérir ladite créance à travers une technique de captation des plus-values laquelle conduit au détournement des deniers publics.
Au regard de ces faits probants, il ne fait aucun doute que Monsieur Tahirou SARR a explicitement posé un acte d’intermédiation entre l’Etat du Sénégal et les héritiers, lui conférant, de fait, la qualité d’intermédiaire d’une part, et d’autre part, d’en tirer profit et une plus-value de 91 milliards sur la base d’une rémunération car en tant que cessionnaire il s’est seulement proposé de verser à la partie cédante la somme de 2.500.000.000 FCFA. En l’espèce, le détournement de procédure est principalement imputable à Mamadou Mamour DIALLO sur la base d’une lecture détournée des dispositions législatives relatives à la gestion et à la cession des biens constitués d’utilité publique.
A ce jour, deux demandes d’indemnisation d’un montant global de 94 milliards ont été introduites, au nom de SOFICO et de CFU par Monsieur Seydou dit Tahirou SARR, pour des montants respectifs de :
▪ quarante-quatre milliards deux cent vingt-sept millions trois cent cinq mille cinq cent (44 227 305 500) francs CFA pour une superficie de 121ha 77a 07ca ;
▪ quarante-neuf milliards neuf cent cinquante millions (49 950 000 000) francs CFA pour une superficie de 135ha.
Selon la situation fournie par les services du Trésor, ils ont atteint deux milliards huit cent quarante-cinq millions huit cent soixante-quinze mille (2 845 875 000) francs CFA avant d’être interrompus, le 30 avril 2018, sur la demande du Receveur des Domaines qui a saisi le Directeur des Domaines pour proposer la suspension de la procédure. Cette décision nous permet de rappeler que pour justifier une charge plus lourde, la loi exige un intérêt public plus grand.
La raison invoquée était motivée par les conclusions de l’arrêt n°04 du 11 janvier 2018 de la Cour d’Appel de Dakar qui refusait l’homologation introduite par SOFICO/CFU suite à la requête des enfants de la veuve Gnivy Mbengue.
Par résolution n°01/2019 en date du 15 février 2019, l’Assemblée Nationale créa une Commission d’enquête parlementaire portant sur les faits, évènements et actes relatifs au titre foncier n°1451/R et ayant abouti à l’affaire dite « affaire des 94 milliards, composée uniquement des membres de la majorité.
Il ressort clairement de la lecture du rapport de l’Assemblée Nationale, (https://www.dakaractu.com/Resume-du-rapport-de-la-Commission-d-enquete-parlementaire-portant-sur-les-faits-evenements-et-actes-relatifs-au-titre_a177717.html ), versée à la présente requête que c’est bien pour masquer le détournement de quatre-vingt-quatorze milliards que l’Assemblée Nationale a mis en place une commission d’enquête qui a tenté d’absoudre Mamadou Mamour Diallo et ses présumés complices. L’Assemblée Nationale a apprécié politiquement et de façon partisane les faits de la cause en précisant que les faits reprochés à Mamadou Mamour Diallo et ses présumés complices « relèvent de l’acharnement politique ». Pourtant, il ne revient pas à une commission d’enquête de condamner ni d’absoudre des personnes. Par conséquent, elle ne pouvait que demander à entendre des personnes sur « l’affaire des 94 milliards » en les invitant par une lettre à venir répondre à une audition. A cet instant, dès lors que la justice est saisie, le politique se retrouve, de fait, dessaisi. En effet, le préambule de la Constitution du 22 janvier 2001 proclame « la séparation et l’équilibre des pouvoirs conçus et exercés à travers des procédures démocratiques», et il importe de rappeler la distinction entre la séparation des systèmes d’expertise parlementaires et judiciaires dans la conduite des enquêtes.
Ces faits graves concernent précisément certaines infractions.


II- INFRACTIONS VISEES

1- Article 130 du Code pénal : délit de faux en écriture publique
L’intermédiation est proscrite par l’article 30 de la loi 76-67 du 02 juillet 1976 au terme duquel « sont nuls de plein droit et de nul effet, les conventions ou accords quelconques intervenus entre les expropriés ou leurs ayants cause et tous intermédiaires en vue de l’obtention d’indemnités d’expropriation lorsque la rémunération prévue en faveur de ces intermédiaires est directement ou indirectement en fonction du montant des indemnités qui seront définitivement allouées. Sont également nulles de plein droit et de nul effet, les cessions ou délégations consenties à ces intermédiaires par les expropriés de leur droit à l’indemnité d’expropriation. » Corrélativement avec cette disposition, il résulte ainsi des faits constants que Mamadou Mamour Diallo, ancien directeur des domaines au moment d’une partie des faits, est plutôt auteur de faux intellectuel résultant de fausses certifications qu’il a portées sur les actes d’acquiescement établis sur la base d’une intermédiation illégale ;
Il est également établi que Mamadou Mamour DIALLO, en sa qualité de directeur des domaines, savait que les deux (02) actes d’acquiescement, qui conditionnaient la libération de la créance au profit de Tahirou SARR, étaient illégaux, mais malgré tout, il les a validés ;
2- Article 152 du Code pénal : délit de détournement de deniers publics
Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, Directeur des Domaines à l’époque d’une partie des faits, de par sa position, tant dans la procédure administrative que dans le processus de paiement des indemnisations, a facilité le détournement de deniers publics, puisque le Directeur des Domaines a un rôle central dans la procédure de la signature des deux (02) actes d’acquiescement, encore que pour ladite signature personnelle, il a une responsabilité pénale, c’est-à-dire même lorsqu’il reçoit le Procès-Verbal d’accord de la commission de conciliation, il est légalement soumis à une obligation de contrôle et de vérification de la légalité ainsi que des prescriptions de la loi pénale. Il ressort des pièces du dossier qui lui ont été présentées, qu’en sa qualité de directeur général des domaines, il a aveuglément apposé sa signature aux actes d’acquiescement tendant à permettre à Monsieur Tahirou SARR de capter une plus-value de 91 milliards qui ne se justifie pas, tant la prohibition de l’enrichissement sans cause – « nul ne peut s’enrichir au détriment d’autrui » – doit inspirer l’action des collectivités publiques ;
3- Article 153 : délit d’escroquerie portant sur les deniers publics
En matière d’expropriation, une violation de l’article 30 de la loi de 1976 pourrait être reprochée à un fonctionnaire ou une tierce personne en combinant ce texte de loi avec les articles 152 à 155 du code pénal pour sanctionner des faits d’escroquerie portant sur des deniers publics dès lors que les manœuvres frauduleuses visées sont réprouvées à la fois par le code pénal et la loi sur l’expropriation pour cause d’utilité publique.
L’escroquerie portant sur les deniers publics reprochée à Monsieur Mamadou Mamour DIALLO est prévue par l’article 153 du code pénal lequel, dans son alinéa premier renvoie, pour les peines prévues, à l’article 152 du même code, à savoir, s’il s’agit d’un simple particulier, d’un emprisonnement d’un à cinq ans ;
III- Déclenchement des poursuites

La dénonciation contribue au déclenchement des poursuites, à l’arrestation des auteurs ou complices de la même infraction. En conséquence, nous portons à votre connaissance ces infractions imputables à Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, ancien directeur des domaines, et Monsieur Tahirou SARR.
Sur la base des articles 152 à 155 du Code pénal, la présente requête demande à renvoyer Messieurs Mamadou Mamour DIALLO et TAHIROU SARR des fins de la poursuite des chefs de détournement de deniers publics, complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics, et complicité de faux et usage de faux en écritures publiques, escroquerie portant sur les deniers publics, faux et usage de faux en écritures publiques et privées ;
Monsieur Le Procureur de la République, sous réserve de toute autre qualification que ces faits pourraient impliqués, nous vous remercions de bien vouloir nous informer des suites que vous voudrez bien donner à cette affaire.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.

Monsieur Guy Marius SAGNA, Citoyen Sénégalais, agissant es-nom et es-qualité, mandaté par Mohamadou Samba Djim , Birame Niakhe, DAOUDA je Togola, Bada Ndiaye, Abdoulaye Tine , Alioune Seye , Cheikh Gaye , Babacar Cisse , Ibrahima Tall , Abdourahmane Diédhiou, Abdoulaye Ba , Astou Ndiaye , Dieynaba Ndiaye, Alioune Badara Mboup , Raby Seye , Mame Catherine Ndew Sene, Moustapha Cisse, Yankhoba Korta, dit Leuz, Nafissatou Thioune, Abdou Khaly Diop, Karamo SARR , Abdou Karim Gueye, dit Karim Xrum Xax, Birane Niang, Ousmane Wade, Fatima Mbengue, Alioune Ibnou Abitalib Sow, dit Bentaleb, Samba Lo Mbengue , Mamadou Bathily , Abbas Fall,


Ampliation
Agent judiciaire de l’Etat

Posted in À LA UNE

Pour Sankara : Vivant, il était l’idôle de la jeunesse africaine

Assassiné, il fut consacré mythe vivant. Sa vie ressemble à celle des personnages des livres saints, avec une tragédie christique: il avait vu venir la trahison et la mort, il a préféré la subir que d’entrainer son peuple dans un conflit dont il pourrait ne pas se relever. Sankara fut donc martyrisé en plein jour, avec ses compagnons d’infortune. Il leur avait pourtant dit: « ne vous en mêlez pas, c’est moi qu’ils veulent ». Ils, c’était Ligani, Zongo, Diembéré et surtout Compaoré. Les deux premiers n’ont pas eu un sort plus glorieux que celui de Judas ou de Brutus. Ils furent abattus comme du gibier par les deux autres comparses désormais addicts au sang. Salués par toutes les puissances d’Afrique ou d’ailleurs comme un rectificateur ou un refondateur, Compaoré fit du Burkina Faso l’Etat major des guerres sales de la sous-région: Le Libéria et ses atrocités innommables, la Sierra Leone et sa litanie de mains coupées et, plus incroyable encore, la puissante et opulente Côte d’Ivoire. Houphouët et les autres avaient semé le vent en conspirant contre Sankara, la tempête balaye l’Afrique de l’Ouest depuis. La Guinée y échappa de peu, disposant d’une armée solide même commandée par l’impotent Lansana Conté mais surtout parce que c’est une Terre de refus. L’illusion d’un Compaoré faiseur de paix tint le temps d’une rose. Le parrain avait introduit les rebelles dans la forteresse qui trouvaient gites et couverts à Ouagadougou, devenue un marché d’otages. Mais il y a un temps pour la tromperie et un temps pour payer l’addition : le Burkina Faso est victime à son tour des guerres que Compaoré exportait dans la sous-région. Compaoré se terre à Abidjan où il ne compte pas que des amis pour y avoir attisé et entretenu une rébellion. Ses jours sont meublés de prévisions sombres sur un futur insondable, ses nuits hantées des fantômes des Norbert Zongo, des Thomas Sankara. Sankara lui est entré dans la Légende : comme ces personnages plus grands que nature, il a fait de la Haute Volta, un pays pauvre presqu’inconnu, le Burkina Faso, la Mecque des jeunesses africaines de l’époque. Il a fait de simples bandes de coton le Faso Danfani que le Président Kaboré arbore fièrement au G7. Il a mis en mouvement un peuple qui a pris son destin en main, se construisant son chemin de fer, se creusant des lacs artificiels… Tel Moïse guidant son peuple de forçats pour en faire une Nation biblique. 32 ans presque jour pour jour après la disparition de Sankara le 15 octobre 1987, les mêmes démons hantent les palais africains. A Dakar, un vieil ancien président et son successeur soldent leurs comptes personnels pour mieux asservir un peuple qui n’en peut plus de chômage, de misère et de corruption après deux décennies de prédation de la « famille » libérale. Ils font COSA NOSTRA pour transformer l’or noir du Sénégal en rente pour quelques initiés et malédiction pour le reste. En Guinée, le Président Condé se pose en Alpha et Oméga d’un peuple qui a tout connu : le tragique avec Sékou « Boiro » Touré, le burlesque mortifère avec Daddis « show » Camara. A Conakry, la litanie sans fin des morts après chaque manifestation se poursuit face à la perspective d’un troisième mandat de Condé. L’Afrique semble un bâteau ivre. Mais tant qu’ il y aura des Sankara… 
_ Par Thierno Alassane Sall, Ancien Ministre Sénégalais.

Posted in À LA UNE

DE.MO.LI.TION !

Sueur au frontMa maison fut bâeFruit de labeur et de sacrices. Lentement paemment péniblement. Et puis et puis et puis un beau jour. Le Monstre s’abat sur son faîte. Le béton chute et meurt sans sommaon. Horreur douleur malheur. Je suis sans toit. A cause de toi. Moi vendeuse de sachets d’eau. Moi marchand ambulant. Moi vendeuse de cacahuètes. Nous les sans dent. En un instant en un instant seulement. Tout s’e’ondre « le monde s’e’ondre » à nos pieds. Nos vies emportées dans le fracas des caterpillars. Nos vies sacriées sous l’autel des magnats du pétrole. Nos vies brisées au nom du fric. Bango en deuil. Ngallèle en deuil. Bango et Ngallèle anéans en un clin d’œil. Sous l’œil de la République extasiée. Ni compassion ni commiséraon ni compensaon Dehors !A Bango à Ngallèle on ne rit pas. On ne rit plus. Le rire est mort !!La République n’est plus qu’une métaphore.

Abdoukhadre Diallo. Je publie depuis 1995. Mes 2 derniers recueils publiés par L’ Harmattan Paris :  » Au confins du silence » en 2014 et  » Celle que j’ attendais » en 2017.