Mois : août 2022

_ Dans la commune de Gnith, le torchon brûle entre le maire et les populations des villages de Kaam Bouki et Booyti. Ces dernières s’évertuent à tuer, dans l’oeuf, les velléités de spoliation foncière du maire de la commune, nichée dans le département de Dagana. Le maire, selon ces populations autochtones, veut faire main basse sur quelque 1800 hectares supplémentaires alors qu’un accord a, déjà, été trouvé sur les 1500 hectares octroyés au programme Pdidas. Aujourd’hui, la tension reste palpable dans cette partie du Walo. D’autant que le maire leur a réitéré son ardent désir, d’allouer, vaille que vaille, ces 1800 hectares aux investisseurs étrangers. Aors que ces populations d’origine Al Poular, trés remontées contre l’autorité municipale, promettent d’organiser la résistance et de défendre le foncier de leur terroir, zone pastorale par excellence, au péril de leur vie

_ Comme leurs camarades de Dakar, les ex agents de la Sias, résidant à Saint_Louis, se signalent. Ces hommes et ces dames, qui attendent, depuis 28 ans d’entrer dans leurs fonds, interpellent, directement, le président Macky Sall. Apportant, ainsi, leur soutien aux camarades de Dakar qui observent une grève de la faim depuis une quinzaine de jours, ces saintlouisiens de réclamer leurs droits légaux. Étant entendu que depuis le mois de Septembre 1995, date de la liquidation de la Sias, ces pères et mères de famille croulent sous le poids des charges familiales et autres contingences sociales. Quand bien même, au sortir des conseils des ministres du 8 Septembre 2016 et du 13 Octobre 2016, le président de la République a instruit le premier ministre d’alors à prendre en charge la question du paiement des droits aux ex agents de la société spécialisée dans le nettoiement. Et depuis lors, que nenni, rien, touss, nada…

Dans la commune de Gandiol, la section locale de l’ Union Régionale de la Pêche Artisanale du Sénégal réclame la réglementation de l’activité des bateaux industriels. Mettant à profit leur assemblée générale, organisée dans le parc niché dans le village de Mouït_Gandiol, les professionnels de la pêche dans le Gandiolais ont invité les autorités compétentes à prêter une attention particulière à l’activité des bateaux étrangers qui mouillent aux larges des eaux sénégalaises. Au surplus, pour éviter la surpêche et le gaspillage, l’Urpas_ Gandiol de plaider pour le système du tonnage.

« L’ érosion du littoral est un problème environnemental qui frappe la quasi-totalité des pays dans le monde disposant d’une frange côtière. Avec environ 700 kilomètres de littoral, le Sénégal n’échappe pas à ce fléau. En effet, ce dernier est particulièrement concerné par ce phénomène, avec l’avancée de la mer, surtout dans la région nord, menaçant ainsi les espaces côtiers notamment à facies sableux, à l’image de la Langue de Barbarie qui est actuellement sujette à d’importantes perturbations de son écosystème. Cette situation imputable au changement climatique et à l’activité humaine affecte aussi bien l’environnement physique que les activités socio-économiques etc.La Langue de Barbarie constitue la façade océanique de la région de Saint-Louis suivant un axe nord-sud, et se présente sous la forme d’une longue flèche sableuse fragile et instable, façonnée par le jeu de la dynamique littorale.Au large de la ville de Saint-Louis, l’effet du changement climatique est observable dans la Langue de Barbarie surtout depuis l’ouverture de la brèche en 2003 et son corollaire d’inondations répétitives de la ville. Cette brèche, de 4 mètres au départ, a atteint 5 200 mètres de large en février 2015, changeant les caractéristiques biophysiques de la zone :Les terres du Gandiol, un terroir situé un peu au sud de Saint-Louis, qui étaient jadis propices au maraîchage, sont affectées par la salinisation à cause de l’intrusion du biseau salé. Les villages de Doun Baba Dièye et de Keur Bernard ont disparu.Les habitations et les infrastructures qui se trouvent près de la plage sont touchées par l’érosion alors que les activités comme la pêche (et les transformations des produits halieutiques) et le tourisme sont perturbées par la brèche, la montée de la houle et la diminution des espaces dédiés. Tous ces facteurs concourent à la création d’une situation de vulnérabilité élevée des populations côtières, faisant ainsi de Saint-Louis, l’une des villes les plus affectées par le phénomène de l’érosion côtière. Les filaos, situé sur la Langue de barbarie sont un écosystème reposant sur un équilibre fragile à la croisée des eaux du fleuve et des eaux de la mer qui subissent depuis de nombreuses années la pression de différentes menaces après le passage de la brèche telles que : la déforestation, l’érosion côtière, la pollution (décharge…), mais aussi la collecte de bois pour la consommation d’énergie (chauffage).Aujourd’hui, la dynamique érosive marine contribue fortement à la dégradation de l’environnement de la Langue de Barbarie dont la quasi-totalité de la superficie avait disparue suite à l’avènement de la Brèche et causant de multiples dégâts tant sur le bâti que sur la sécurité des biens et des personnes. L’avancée de la mer dans un contexte de changement climatique devient un phénomène de plus en plus inquiétant à Saint-Louis ».