Mois : mai 2023
Présidentielle 2024 au Sénégal : Ndiack Lakh du Parti Penc Candidat
_ Encore un candidat à la présidentielle de 2024 qui se déclare au Sénégal. Ndiack Lakh vient, ainsi, allonger la longue liste des personnalités qui rêvent de remplacer le président Macky Sall à la magistrature suprême. Dans le cadre de sa tournée nationale, « pour aller à la rencontre des populations et des territoires », la délégation du Parti pour l’ Entrepreneuriat et la Construction ( Penc ), dirigée par son président Ndiack Lakh, a fait escale dans la cité tricentenaire de Saint_Louis. Face à la presse, Ndiack Lakh a fait noter que « le projet est basé sur l’entreprise parce qu’il est, aujourd’hui, important de booster l’économie et de développer le secteur des entreprises au Sénégal. Ainsi, nous pourrons créer de la richesse » espère_t_il. Poursuivant, le candidat à la présidentielle de 2024 a précisé que « ce concept, on le retrouve à travers trois mots_clé : le Khalé, le khippi et le Liguèye » a_t_il énuméré.
Dior Fall Sow, 1ère Femme_procureur au Sénégal :« L’ Indépendance de la Justice ne se Décrète pas, elle s’ Assume »
_ Interrogée en marge du lancement de son livre blanc « en mon âme et conscience », à Saint_Louis, sur l’indépendance de la magistrature, Dior Fall Sow a, d’emblée, précisé ceci : « moi j’ai l’habitude de dire ce que je pense et je le dis haut et fort. Quand les gens m’entendent, ils entendent ce que je dis ». Avant d’enchaîner : « et je dis que l’indépendance de la justice ne se décrète pas, elle s’assume. Donc, tout magistrat qui veut être indépendant, l’est. Et si un magistrat ne veut pas être indépendant, on n’y peut rien ». Dans la foulée, Mme Dior Fall d’ajouter qu’ « il faut, aussi, que l’environnement se prête à ce que le magistrat puisse exercer son indépendance » plaide_elle. A l’en croire, « il y a beaucoup de règles, dans notre déontologie, si elles ne sont pas respectées, ça va être difficile pour que des magistrats qui sont conscients de leur responsabilité, puissent le faire » souhaite_t_elle. Aujourd’hui, estime notre interlocutrice,« il faut que chacun reste dans son domaine. La magistrature est un pouvoir, l’exécutif est un pouvoir, le législatif est un pouvoir. Donc, qu’on permette à chacun, par un environnement sain, de pouvoir exercer ses compétences et ses responsabilités » conseille le premier procureur _ femme du Sénégal.
Première Femme Procureur au Sénégal : Dior Fall Sow Ecrit pour la Postérité
_ « Mon Livre blanc » intitulé « en mon âme et conscience » pour le présent et le futur, en se basant sur le passé. Une compilation d’anecdotes, qui résument les faits saillants de sa vie de magistrat… et de vie de première femme procureur du Sénégal. Par ce biais, Mme Dior Fall prodigue des conseils de réussite aux générations futures en leur peignant le chemin sinueux et parsemé d’embûches qui mène, pourtant, à la réussite, à force don de soi, de persévérance, de pugnacité entre autres qualités à garder en bandoulière. Celles du contemporain peuvent, aussi, y trouver leurs comptes, à l’aune des ses intimes convictions de femme de l’art, racontées, vu le contexte socio_politico_judiciaire qui pollue l’ambiance au pays de la Téranga. D’autant que, à travers les écrits de Mme Dior Fall Sow, reviennent, en substance, telle une ritournelle, les valeurs bien sénégalaises de Foula, de Fayda, de Jom, de Kersa ou de Soutoura. Face à la presse, la bonne dame s’est dit très émue à l’idée de refouler le sol saint_louisien, où elle a démarré sa carrière, dans la magistrature.
Pendant treize ans, les populations de la ville classée patrimoine mondial de l’ humanité et Mme le procureur Dior Fall Sow ont, ainsi, filé le parfait amour. En dépit de quelques vicissitudes inhérentes à toute vie de couple.
Juge d’instruction d’abord, elle y a franchi un palier en accédant aux fonctions de procureur de la République, jusque là, la chasse gardée des hommes. Y devenant, ainsi qu’elle se plaît à le rappeler, « un objet de curiosité ».
Certes, l’idylle entre Mme Dior Fall et la vielle ville de Saint_Louis a démarré depuis sa tendre enfance parce que, chaque année, elle y a, toujours, passé ses vacances auprès de sa grand_mère, mais la relation s’est consolidée au fil des ans.
A l’en croire, l’organisation de la cérémonie de présentation de son oeuvre littéraire à Saint_Louis est, d’abord un acte de reconnaissance pour la ville porte_bonheur. Pour rendre hommage à la cité de Mame Coumba Bang où tout a commencé, Mme Dior Fall Sow y a tenu à dédicacer son livre, aprés la cérémonie officielle, organisée à Dakar.
Pds à Saint Louis : La Sg Communale Pourmera Diop Appelle à l’ Unité
_ Portée à la tête de la structure communale du Pds à Saint_Louis, en tant de secrétaire générale, le 8 Avril dernier, Pourmera Diop a lancé un appel au dialogue et à l’unité. Pour sa première sortie officielle, la nouvelle Sg du Pds à Saint_Louis n’a pas manqué d’inviter ses camarades de parti à tout mettre en œuvre pour réussir le pari de la mobilisation. D’autant que, a_t_elle souligné, leur candidat à la présidentielle de 2024, Karim Wade s’apprête à revenir au bercail. Dans ce dessein, la Sg du Pds à Ndar a renoué le contact avec certains militants, au niveau communal et dans le département. Il convient de rappeler que, mettant à profit son séjour dans la vielle cité tricentenaire, Pourmera Diop s’est félicitée de la bonne tenue d’ensemble des opérations relatives à la révision des listes électorales.
1 er Mai à Saint Louis : Les Agents de la Poste Réclament leur Implication dans le Plan de Liquidation
_ Mettant à profit la journée internationale du travail, le Syndicat National des Travailleurs des Postes et des Télécoms de la région de Saint_Louis a réclamé l’implication des agents de la boîte dans le plan de restructuration ou de liquidation. Ces travailleurs de la Poste, qui interpellent ainsi les autorités, ont réitéré leur farouche volonté de rester debout.
1 er Mai à Saint Louis : Les Maçons se Rappellent aux Bons Souvenirs des Autorités
_ Les maçons de la capitale tricentenaire de Saint_Louis se signalent. Laissant de côté, le temps de célébrer la journée internationale du travail, leurs truelles, brouettes, pelles, marteaux etc…ces maçons ont haussé le ton pour réclamer leur part dans les marchés octroyés par la mairie. Désormais, et c’est leur souhait le plus ardent, ils veulent etre mis dans les conditions de contribuer, qualitativement, à l’érection d’infrastructures modernes qui s’inscrivent dans la durabilité.
1 er Mai au Crous / Ugb : Le Synapes / Crous Plaide la Cause des Journaliers et Contractuels
_ A l’ Université Gaston Berger de Saint-Louis, les travailleurs du Crous ont, aussi, célébré, la journée internationale du travail. Dans l’antre du temple du Savoir, les travailleurs du Syndicat National des Personnels de l’ Enseignement Supérieur ( Synapes ), affiliés à la Cnts / Fc, dirigée par Cheikh Diop, ont plaidé la cause des journaliers et des contractuels. Selon le Sg du Synapes / Ugb, il est temps que ces catégories socio_professionnelles de la boîte soient prises en compte dans le schéma de recrutement des autorités du Crous. Il convient de rappeler que ces doléances ont été émises devant le directeur du Crous qui a, certainement, pris bonne note. D’autant, ainsi qu’il l’a rappelé devant l’assistance, il est un homme du sérail.
1er Mai à Richard_Toll : Les 52 Travailleurs Licenciés par la Css, depuis le Mois d’ Octobre Battent le Pavé pour Réclamer Justice
_ A Richard_Toll, les 52 travailleurs « arbitrairement licenciés », depuis le mois d’ Octobre dernier, par la Compagnie Sucrière Sénégalaise ont battu le macadam pour réclamer justice. Du rond point « Nocturne » à l’ entrée de la Css, ces désormais ex agents de la société spécialisée dans la culture et le traitement de la canne à sucre, ont pesté leur courroux. Trés remontés contre les autorités sucrières, qu’ils considèrent comme les responsables de leurs malheurs actuels, ils ont clamé leur innocence tout en interpellant les pouvoirs publics. Précisant, dans la foulée, que quelque 7 mois aprés les faits, ils continuent de vivre dans la précarité par ces temps de vaches maigres. « Déjà que nous nous plaignions de la modicité de nos salaires, si la Css nous les coupe, nous sommes désemparés » ont_ils tonné, en substance, face à la presse Dans ce dessein, nos interlocuteurs disent être en quête perpétuelle de pitance pour leur progéniture. Traitant leurs « bourreaux de la Css » de tous les noms d’oiseaux, n’épargnant, nullement, les syndicalistes de la boîte, « ces pères et soutiens de famille » n’ont pas manqué de proférer ses slogans hostiles aux responsables de la Css.
A l’ occasion de leur « marché », bravant, ainsi, les intempéries et la forte canicule, en cette matinée de 1 er Mai, au moment où le soleil, au zénith, darde ses rayons sur cette partie du Walo, ces « marcheurs », le visage dégoulinant de sueur, ont rappelé qu’ils sont, bien, des sénégalais à part entière et non des sénégalais à part.
Aujourd’hui, et ils l’ ont, clairement, martelé, les 52 travailleurs licenciés par la Compagnie Sucrière Sénégalaise, qui ont « fêté » un 1er Mai au goût amer, veulent être rétablis dans leurs droits. Autrement dit, ils veulent reprendre leur travail ou être dédommagés.
Journée Internationale du 1er Mai : Les Bons Points du Travail Vantés
Par le Pr Mary Teuw Niane
_ « Nous risquons tous d’aller en Enfer
Un jour, il y a de cela quatorze ans, alors Recteur de l’UGB, vers dix heures du matin, j’appelais une amie qui travaillait dans un Ministère à Dakar.
Ma surprise fut grande de constater qu’elle se préparait langoureusement à aller au bureau. Je ne pus me retenir de l’interpeller: es-tu musulmane ?
Très surprise de ma question, elle me répondit immédiatement : bien sûr, je suis musulmane. Je repris la parole: sais-tu que Dieu a dit que si tu commets un péché à son égard, si tu Lui demandes pardon, dans Son immense magnanimité, Il peut te pardonner. Cependant lorsque tu commets un péché à l’égard de ton semblable tu devras d’abord obtenir son pardon avant de prétendre au pardon divin.
Je sentais au bout du fil la perplexité de mon amie Saint Louisienne qui n’arrivait pas à comprendre le sens de ma longue tirade. Je concluais ma démonstration mathématique : tu sais Khady, lui dis-je affectueusement, quand tu es en retard tu portes préjudice à toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais sans exception. Donc, pour que Dieu te pardonne ce péché, tu devras passer voir chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais et leurs demander pardon.
Je terminai mon inspiration moralisatrice et religieuse en lui demandant : est-ce que c’est possible ? Mon amie me répondit: ce n’est pas possible !
Je sentis que je venais de lui appliquer une thérapie de choc. Je venais à ma grande surprise de relier le travail à la religion.
Elle n’avait jamais imaginé qu’être en retard pouvait être un péché irréparable. En effet comment faire pour passer devant chaque Sénégalais lui dire: Mamadou, je te demande pardon d’être venu en retard au travail !
Non seulement, sa haute estime de soi, ne pouvait lui permettre de se rabaisser devant les millions de va-nu-pieds, qu’elle regardait de haut, pour dire à chacun, pardonne-moi! Elle connaissait aussi le caractère généreusement malicieux des Sénégalais dont certains pour juste la contrarier n’allaient pas lui accorder leur pardon.
Elle anticipait le supplice qu’elle allait subir dans ce périple à la recherche de la rédemption. C’est pire que l’Enfer promis par Dieu à Ses pécheurs. Elle venait de comprendre la fameuse citation de Jean Paul Sartre : l’enfer ce sont les autres.
En réalité, dans ma réminiscence de mes versets coraniques combinée à mon raisonnement rôdé de mathématicien, je venais de mettre Khady devant une évidence que je ne soupçonnais pas: avant le Jugement dernier, il y avait les jugements des autres.
Ces jugements sont encore plus terribles car ils touchent à nos valeurs que sont le jom, le kersa, le fulla, le fayda !
Sur terre, le jugement des humains, lorsqu’on prend conscience de l’œil inquisiteur de son prochain, semble plus terrible que l’Enfer de l’Au-delà.
Notre propension à violer en catimini toutes les valeurs morales liées au travail vient, pour la majorité d’entre-nous, du fait que nous avons le sentiment que nous ne portons du tord qu’à cet État sans nom, sans personne physique, incapable de parler, qui est souvent injuste et inéquitable.
Certains même diront tant mieux !
L’absence de considération pour le travail qui nous nourrit est aussi intimement liée à cette indifférence notoire sur l’usage illicite de l’argent public qui pourrit notre société.
Lorsque les élèves jubilent quand le professeur est absent ou en grève, lorsque les employés désertent les bureaux lorsque leur chef est en voyage, lorsque l’agent administratif lit son journal au lieu de servir le citoyen, lorsque l’employée se refait les ongles alors que devant la porte de son bureau il y a une file d’attente, lorsqu’un fonctionnaire demande de l’argent pour un service qu’il est payé à faire, il y a une crise morale grave qui nous interpelle tous.
Cette crise nous empêche de tirer profit de tout le potentiel que le travail bien fait devrait procurer aux citoyens et à la société.
Cette crise met à nue la perte des valeurs sans lesquelles aucune transformation positive de la société n’est possible.
Le travail est non seulement au cœur de l’anoblissement de l’individu, il est un maillon essentiel de la consolidation de notre vie en société, il est le fil d’Ariane de nos solidarités et, il est aussi la garantie de la pérennité de notre vivre ensemble que nous célébrons partout.
Dans beaucoup de pays le travail est au cœur de la mobilisation citoyenne en vue de réaliser les infrastructures communautaires de base.
Le travail ne devrait pas être un jeu de chat et de souris avec l’administration. Le travailleur pour se respecter et se faire respecter doit d’abord accomplir correctement, généreusement et avec engagement le travail pour lequel il est payé.
Il nous faut surtout, dans l’intimité avec notre conscience, nous interroger sur le respect de nos engagements par rapport à notre travail.
Je vous souhaite une excellente journée dominicale sous la protection divine ».