Mois : juin 2023
Affaire Sonko et Violences au Sénégal : Un Calme Précaire à Saint_Louis… Où la Tension Reste Palpable
_ Aucune détonation, aucun désagrément nasal lié à l’odeur âcre des lacrymogènes… La preuve qu’un calme précaire règne à Saint_Louis. Ce, aprés les violents heurts qui ont opposé les forces de l’ordre aux manifestants, ces dernières quarante huit heures.
Le marché ouvre, progressivement, ses portes tandis que certains automobilistes recommencent à circuler.
A l’ Ugb, où les « fronts » entre les forces de l’ordre et les étudiants sont monnaie_courante et où l’on continue de dénoncer la sanction infligée à Ousmane Sonko, le recteur a décidé de l’arrêt de toutes les activités pédagogiques tandis que le directeur du Crous devrait ordonner la fermeture du campus social dés ce dimanche.
Pour l’heure un calme précaire régne à Saint_Louis tandis que la tension reste palpable. D’autant que les forces de l’ordre et les jeunes manifestants continuent de se regarder en chiens de faïence.
Des échauffourées, d’une violence inouïe, ont été constatées sur l’axe Pont Faidherbe / gare routière, le long duquel l’essentiel des stations d’essence ont été mises à sac. Le tribunal, en construction, est caillassé alors que les arrêts_bus sont saccagés. Une quarantaine d’individus sont interpellés et des dizaines de blessés ( dont un grave chez les gendarmes) sont dénombrés.
Autrement dit, les effets collatéraux de « l’ Affaire_Sonko » sont, durement, ressentis dans cette partie du pays
Affaire Sonko et Violences au Sénégal : Me Alioune Abatalib Guéye se Prononce
_ A l’aune du regain de la violence, sous_tendue par une profonde crise politico_sociale, qui fait l’actualité au Sénégal, Me Alioune Abatalib Guéye propose une solution de sortie de crise. Conscient que cette crise ne peut être réglée que par la voie politique, l’avocat d’inviter les différents protagonistes à s’asseoir autour de la table des négociations. Par conséquent, puisque le problème est éminemment politique, la solution ne peut être que politique, selon lui.
Me Alé Guéye se dit fondé à croire que ceux qui s’opposent, actuellement, sont simplement mus par les intérêts crypto_personnels. Si les uns veulent, vaille que vaille se maintenir au pouvoir, les autres mettent tout en oeuvre pour prendre leurs places. Aucun débat, dans ce qui les oppose, ne porte sur les problèmes et les difficultés que vivent les sénégalais. Tout tourne autour du troisième mandat de Macky Sall et de la candidature de Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko.
A son avis, il ne s’agit que d’un débat politique et de positionnement.
S’agissant du cas d’ Ousmane Sonko, l’homme de droit précisé qu’ « à l’heure où nous parlons, le président Ousmane Sonko est encore éligible, et encore pour longtemps. Dans le dossier qui l’oppose au ministre, même si la cour d’Appel a tranché, il reste le pourvoi en cassation. Et, tant que le pourvoi n’a pas été vidé, la condamnation n’est pas définitive avec les conséquences que cela peut entraîner du point de vue électoral ». « Pour l’affaire l’opposant à Adji Sarr, Ousmane Sonko est condamné par contumace. La contumace, c’est que vous êtes condamné lorsque vous n’êtes pas là. Si le jugement est rédigé et qu’il y a le mandat d’arrêt, on vous met en prison. A partir de ce moment, vous revenez, on vous rejuge parce que ce jugement n’a pas de valeur
il faut, juste, suspendre le pourvoi en cassation dans l’affaire du Prodac opposant le leader de Pastef au ministre Mame Mame Niang.
Sénégal : Qui pour Arrêter la Spirale de la Violence ?
Ousmane Sonko Condamné à Deux Ans Ferme : Saint_Louis Manifeste son Dégoût
_ Dès les premières heures de la matinée, des heurts entre les forces de l’ordre et les jeunes ont été notés ça et là, dans la cité tricentenaire de Saint_Louis.
Les premières échauffourées ont été constatées à la devanture de l’ Université Gaston Berger de Saint_Louis où certains apprenants du Supérieur se sont frottés aux pandores qui ont fait le guet, aux aurores, pour anticiper toutes les velléités de manifestation des pensionnaires de Sanar.
Durant toute la journée, les zones de tensions sont restées le quartier Pikine et la tranche comprise entre le marché Tendjiguène de Sor et le lycée Charles de Gaulle. Des incidents ont, aussi, été notés aux abords du pont Faidherbe. Le marché Tendjiguène, sis dans le Faubourg Sor, n’a pas ouvert ses portes, tandis que Auchan_Saint_Louis a été surveillé comme du lait sur le feu par des limiers armés jusqu’aux dents.
Dans leur furie, les jeunes ont caillassé les locaux du nouveau tribunal, en construction, et détruit les bancs et accessoires installés au niveau de bon nombre d’arrêts_bus. Certaines stations d’essence, installées à un jet de pierre du quartier Pikine ont subi l’assaut des jeunes manifestants qui ont tout saccagé. Dans certaines artères de la cité de Mame Comba Bang, les stigmates sont encore visibles, avec des pierres et de la cendre issue des pneus et branchages brûlés, qui jonchent les rues tandis l’odeur âcre des lacrymogènes continue de polluer le cosmos des saintlouisiens.
Il convient de signaler que des éléments du 2 éme bataillon d’infanterie de Bango se sont déployés, dans l’aprés_midi, au centre_vile de l’ île et quadrillé les abords immédiats de la gouvernance, de la préfecture entre autres édifices surveillés.. Pour l’heure, les combats se poursuivent dans les rues de Ndar alors que la tension reste palpable.
Vallée du fleuve_Sénégal : Les Riziers Réclament la Subvention de 32 Fcfa, sur le Riz Paddy, Promise par l’ Etat
_ Au mois de Février 2022, l’ État du Sénégal a promis une subvention de 32 Fcfa sur le prix du Paddy. Depuis lors, les professionnels de la filière_riz peinent à rentrer dans leurs fonds. Et, c’est la mort dans l’âme que les riziers du Nord du pays, qui se félicitent des efforts louables faits par le gouvernement du président Macky Sall, montent au créneau pour se rappeler aux bons souvenirs des décideurs. Aujourd’hui, la situation est critique et des sociétés, qui ont payé les producteurs dans l’attente d’être remboursées, sont au bord de la banqueroute. A les en croire, à cause de ce retard de décaissement, les salaires ne sont pas payés alors que les exploitations ainsi que la prochaine campagne sont menacées. Il convient de rappeler que le président Macky Sall a pris la décision de subventionner le prix du kilogramme de Paddy à 32 Fcfa ( dont 30 pour le producteur et 2 pour les tiers détenteurs ), au plus fort de lacrise sur la commercialisation du Paddy. A l’époque, les agro_industriels achetaient le kilogramme de Paddy à 130 Fcfa tandis que les producteurs réclamaient 160 Fcfa. Présentement, les riziers tirent la langue et exhortent les pouvoirs publics à passer à la caisse
PetroGaz : Les Acteurs Communautaires à l’ École de la Législation et la Transparence Budgétaire
_ « Depuis 2014, plusieurs découvertes importantes de réserves de pétrole et de gaz ont eu lieu. Le Sénégal a fait son premier grand coup de pétrole en novembre 2014, lorsque Cairn Energy a découvert le champ de Sangomar. Une série de découvertes de gaz a suivi, parmi lesquelles le champ de Greater Tortue découvert par Kosmos Energy en 2015, qui a été annoncé comme une » ressource gazière de classe mondiale « . Le FMI estime que les revenus pétroliers et gaziers de ces deux projets passeront de 0,5 % du PIB à 3 % pendant le pic de production. Les projections de croissance faisant suite aux découvertes de pétrole et de gaz se sont historiquement révélées trop optimistes, et la transition mondiale en cours vers les énergies renouvelables signifie probablement une baisse soutenue des prix du pétrole et des investissements à plus long terme. Au-delà de cette menace structurelle, il a été constaté que les acteurs territoriaux et sont tenues en marge des processus de décision relative aux activités extractives. Ainsi, les préoccupations qu’ils portent sont insuffisamment ou inadéquatement prises en compte dans les priorités de développement territorial et plus globalement dans les politiques sectorielles. Les autorités et les services techniques sont quasiment dans l’impossibilité de communiquer avec les communautés sur l’activité extractive car ne disposant pas d’informations sur ce secteur considéré comme stratégique par l’État du Sénégal. Les contrats et particulièrement leurs annexes sont en effet gérées au niveau central. Par conséquent, les informations clés sur les engagements des entreprises en termes de responsabilités ne sont pas accessibles ni aux autorités locales et encore moins aux services techniques. Ils ne disposent quasiment pas d’informations fiables leur permettant de dialoguer avec les communautés sur les réalités des activités extractives C’est dans ce cadre que l’ONG 3D membre du consortium NRGI et Forum Civil compte soutenir des sessions de formation afin de permettre aux acteurs territoriaux notamment les autorités administratives, les élus locaux et les services techniques d’améliorer leurs connaissances du cadre juridique relatif à la budgétisation des revenus extractifs, y compris le budget-programme, la transparence budgétaire et des mécanismes des fonds pétroliers et miniers. Il s’agira de s’attaquer aux asymétries d’information pour alimenter le dialogue afin de renforcer la confiance entre les acteurs.
La formation vise à faciliter : • Permettre le partage des éléments de compréhension du cadre juridique et règlementaire dans le secteur extractif ; • Paciliter la compréhension par les autorités administratives, les élus locaux et les services techniques de la structure du budget programme et son articulation avec secteur extractif ; • Améliorer la connaissance des participants sur les mécanismes de financement du développement à partir des ressources extractives.
Les formations sont prévues du 1er au 6 juin 2023 dans la salle de conférence du conseil départemental de Saint Louis.
Les participants appréhendent mieux le cadre juridique et règlementaire dans le secteur extractif ; • Les participants perçoivent mieux les reformes budgétaires et leur cohérence avec le secteur extractif ; • Les participants disposent de la cartographie des fonds issus du secteur extractif pour contribuer au financement du développement à partir des ressources extractives.
La formation des institutionnels mobilisera 25 participants essentiellement constitués des autorités administratives (Gouverneurs de région, préfet de Saint louis, sous-préfets des départements de Saint Louis), services techniques du département de Saint louis (Mines et Géologie, Environnement, Santé, Éducation, Aménagement du territoire, Pêche, Action sociale, Agriculture, Commerce…), élus locaux (conseil départemental, communes du département de Saint louis) ».
Saint_Louis : Une Cellule de la Bonne Gouvernance Installée
_ « La Direction de la Promotion de la Bonne Gouvernance (DPBG) du Ministère de la Justice, en collaboration avec l’USAID, à travers le projet d’Appui à la gestion des finances publiques, organise du 31 mai au 12 juin 2023, une mission d’installation de Cellules Régionales de Gouvernance (CRG) dans cinq (05) régions du Sénégal (Fatick/ Sédhiou / Kédougou / Saint-Louis / Dakar).Suite aux recommandations issues de l’évaluation des Cellules Régionales de Gouvernance (CRG) faite par la Direction du suivi et de l’évaluation des politiques de bonne gouvernance en 2022, la Direction de la Promotion de la Bonne Gouvernance envisage d’installer, du 31 mai au 12 juin 2023, cinq (05) CRG dans les régions suivantes : Saint-Louis, Fatick, Kédougou, Sédhiou et Dakar.Pour rappel, ces Cellules Régionales de Gouvernance (CRG), ont été créées par arrêté ministériel N° 011133, en date du 12 juillet 2013 (en annexe), pour servir de relais aux actions de promotion de la bonne gouvernance dans les régions et, en même temps, donner aux citoyens un cadre d’expression sur la gouvernance publique territoriale.A cet effet, cinq (05) cellules régionales de gouvernance ont été installées en 2013 dans les régions de Kaolack, Thiès, Kolda, Tambacounda et Ziguinchor. Cependant, l’évaluation a montré que ces CRG n’ont pas fonctionné depuis leur installation.C’est pourquoi, suivant les recommandations du rapport d’évaluation, la direction prévoit l’installation de nouvelles CRG. Il s’agira de :- relancer et d’étendre la mise en place des CRG aux différentes régions ; – produire un contenu clair ;- doter chaque CRG d’un budget de fonctionnement ;- mettre en place un dispositif de suivi-évaluation ;- produire un rapport périodique. Ainsi, cette nouvelle dynamique prendra en compte la dimension d’analyse et de suivi budgétaire à travers l’approche décentralisée du Cadre multi-acteurs de suivi budgétaire en capitalisant les initiatives des groupes locaux et clubs de suivi et d’analyse budgétaire mises en place par les organisations de la société civile ».