» Le ceebu jën, un patrimoine bien sénégalais, édité simultanément à Dakar et Paris, à l’Harmattan, Décembre 2021 Mme Fatima Fall NIANG est intervenante comme spécialiste en conservation préventive et manager des institutions culturels modèle du Centre de Recherche et de Documentation du Sénégal, (Institut de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis), dont elle est la Directrice depuis une quinzaine d’années. Expert-référent de l’UNESCO pour le patrimoine immatériel depuis 2018, Mme NIANG est membre de ICOMOS (Conseil International des Monuments et des Sites) et ICOM (Conseil International des Musées) dont elle dirige le comité national depuis 2017.Philosophe de formation, Alpha Amadou SY a publié une quinzaine d’ouvrages qui traitent de contradictions majeures qui structurent notre monde, notamment le continent africain. Il est, actuellement, Président de la section sénégalaise de la Communauté Africaine de Culture (CACSEN) et Administrateur de la Saint-louisienne de la Culture et de la Recherche (SCR).Cet ouvrage montre que l’’intérêt du ceebu jën n’est pas réductible à sa déliciosité. Il est devenu un élément majeur de notre patrimoine en tant qu’expression symbolique du commun vouloir de vie commune des Sénégalais. En témoigne son appropriation progressive par diverses communautés, fortes de leurs différences confessionnelles, territoriales et ethniques. A l’instar de la consommation du lakh, le rendez-vous autour du bol de riz au poisson constitue un moment de transmission du sens de la mesure, des codes de civilité et même de cette valeur, dont la République est preneuse, à savoir la sacralisation du bien commun.De sa très récente inscription au patrimoine immatériel de l’humanité, a résulté un contexte particulièrement favorable à la valorisation de ce que nous produisons et consommons. Dès lors, les différentes structures, liées de près ou de loin à la production du riz et de produits maraichers, ont une opportunité à saisir pour élaborer et peaufiner leur stratégie de communication et de marketing.Et valoriser ce que nous produisons, une des conditions de notre souveraineté, ne se limite pas seulement à faire preuve de rigueur et d’esprit entrepreneurial pour atteindre cet objectif primordial qu’est de l’autosuffisance. C’est aussi inviter les universitaires et les chercheurs à s’intéresser à davantage à notre patrimoine gastrique dont la diversité atteste du génie créateur de notre peuple. Et nous espérons que de brillants auteurs auront à cœur de s’investir généreusement, afin de faire découvrir aux jeunes générations, tout comme aux femmes et hommes de l’Ailleurs, d’autres mets et boissons, constitutifs du label made in Senegal « .