_ La visite de Macky Sall à Saint_Louis ne va, a coup sûr, pas entrer dans les annales de l’ Apr. A l’applaudimètre, la venue du chef de l’ État est sans commune mesure avec ses devancières. Aussi bien à l’ ‘aeroport international qu’à Guet_Ndar, sur la Langue de Barbarie, en passant par le quartier Goudiop, les saintlouisiens n’ont pas été nombreux à répondre à l’appel du ministre_maire Mansour Faye et ses camarades de la coalition Benno Bokk Yakaar, en cette période de campagne pour les élections législatives. C’ est à Guet_Ndar, sur la Langue de Barbarie, en bordure de mer, que le président Macky Sall a bouclé sa visite, d’une journée, dans la cité de Mame Coumba Bang. Sur place, la digue de protection, dont la construction a démarré il y a quelques mois, est en phase terminale. Un bon prétexte pour le chef de l’ État qui a, chemin faisant, taillé bavette, avec ses administrés de cette partie du pays. Ménacée de subversion à cause de l’avancée de la mer, la Langue de Barbarie, qui polarise les quartiers Hydrobase, Guet_Ndar, Santhiaba, Gokhou Mbaxx entre autres, est, ainsi, dotée d’une digue de protection qui permet aux populations autochtones de dormir, dorénavant, du sommeil du juste. Cependant, la construction de la digue de protection est, quelque peu, la face visible de l’iceberg. Dans ce quartier populaire où se meuvent, selon certaines statitiques faites sur place, prés de 30 mille personnes, la vie est difficile. Au surplus, habitués au faste de la belle époque, les habitants de Guet_Ndar et ses environs immédiats découvrent, maintenant, le goût amer des rigueurs de la vie. L’activité principale qu’est la pêche, bat de l’aile. Le poisson se fait de plus en plus rare alors que les traditionnelles licences de pêche mauritaniennes, si elles sont décernées, ne sont plus aussi rentables qu’auparavant. Les conditions et autres restrictions des autorités mauritaniennes, combinées à la place prise par l’exploitation du gaz et du pétrole en haute mer, sont autant de contraintes à l’essor d’activités génératrices de revenus. D’autant que derrière la pêche, se cachent d’autres activités annexes qui tournent autour de la conservation et la transformation des produits halieutiques. Aujourd’hui, les populations de la Langue de Barbarie en sont réduites, au quotidien, à la quête perpétuelle de pitance alors que les difficultés vont crescendo. L’ amertume des populations de la Langue de Barbarie est, à présent, excerbée par le voile d’incertitudes que charrie l’exploitation des ressources gazières et pétrolières.
Auparavant, le chef de l’ État a inauguré l’aéroport international de Dakar/Bango, désormais appelé Ousmane Masseck Ndiaye. Cet aéroport international va faciliter l’ouverture de Saint_Louis au monde. Dans la mesure où la vieille cité tricentenaire va jouer un grand rôle socio_économique avec l’exploitation du gaz et du pétrole aux larges de Saint_Louis Offshore. Quand bien même, les travaux ne sont pas, encore, terminés. Avant de se rendre à Goudiop, site de recasement des populations sinistrées de la Langue de Barbarie, victimes de l’érosion côtière. Ici, les populations bénéficient d’un meilleur cadre de vie. Même si les sinistrées aspirent à un mieux être. Par la suite, l’hôte de la cité tricentenaire a posé la première pierre du centre hospitalier de Saint_Louis, qui est, dès à présent, baptisé hôpital Me. Alioune Badara Cissé. Cette infrastructure d’utilité publique, qui devrait être dotée de tous les équipements modernes et autres commodités, va être construit en dix huit mois. A terme, la vielle ville va disposer de deux hôpitaux de référence avec la restauration annoncée de l’actuel hôpital régional.