_ Le paisible quartier Sud ou Sindoné a été réveillé, mercredi, par le bruit assourdissant d’une réserve d’essence qui a explosé. La puissance a été telle que les deux garçons, pensionnaires d’une école coranique proche, qui squattaient les lieux au moment des faits, ont été éjectés une centaine de mètres plus loin. Le plus cocasse dans cette affaire, c’est que les deux garçons ont atterri dans deux maisons différentes, au moment où certaines femmes prenaient, tranquillement, leur petit_déjeuner.
Aujourd’hui, de longues heures aprés, c’est, toujours, l’émoi et la consternation au quartier Sud de l’ Île de Ndar. Mais, c’est surtout l’ incompréhension qui reste le sentiment le mieux partagé. Sur place, l’on ne comprend toujours pas ce qui a déclenché cette déflagration. Cette détonation matinale, aux allures d’une
bombe, selon certains témoignages, a tiré cette partie de Saint_Louis, de sa torpeur habituelle.
Pour l’heure, l’enquête ouverte par les limiers et autres pandores suit son cours. Tandis que les supputations vont bon train sur les causes véritables de cet incident.
En tout état de cause, les autorités compétentes seraient inspirées d’approfondir les investigations en vue de débusquer d’éventuelles autres cuves qui seraient enfouies dans ce quartier. D’autant que, selon certaines populations autochtones, des lieux et réserves d’essence du même acabi que celui qui a explosé, y ont essaimé durant l’époque coloniale.
Présentes sur les lieux, les autorités administratives ont promis, en substance, de mettre à contribution les services assermentés pour faire l’état des lieux. Et, au finish, s’il y a lieu, prendre les mesures conservatoires qui s’imposent.