_ Au lendemain du chavirement de la pirogue de migrants clandestins, aux larges des eaux de Sal_sal, dans la région de Saint_Louis, le premier ministre s’est rendu dans la capitale du Nord.Face à la presse, le premier ministre a rappelé que, pour l’essentiel, les candidats à l’émigration avec qui il a échangés ont un revenu mensuel qui leur permet de vivre. Amadou Bâ estime, en substance, qu’avec les trois mille ou cinq mille Fcfa qu’ils gagnent par jour, ces jeunes peuvent s’éviter de tenter hypothétique « Barsa ou Barsakh ». Sous ce rapport, pense Amadou Bâ, le problème n’est pas seulement économique. Ce sont, plutôt, des réseaux mafieux, bien organisés qui font miroiter l’Eldorado aux jeunes habités par la naïveté. D’où la nécessité d’accentuer la communication pour inciter les potentiels candidats à l’émigration clandestine à rester au pays. Dans la foulée, le premier ministre d’annoncer que rien ne sera de trop pour combattre ces réseaux mafieux qu’ils qualifient de fléau. Entouré des membres de sa délégation, Amadou Bâ n’a pas manqué de rappeler que les occupants de l’embarcation qui a fait naufrage à Saint_Louis sont issus de toute la sous_région. Quand bien même, il y a beaucoup de jeunes compatriotes parmi eux.Il convient de rappeler que le premier ministre Amadou Bâ, accompagné d’une dizaine de ministres, dont le ministre_maire de Saint_Louis a, d’abord, fait escale à l’hôpital régional avant de se rendre à la morgue de la grande mosquée où sont conservés certains corps sans vie. L’ hôte de Ndar à termine sa visite au quartier Gokhou Mbaxx, epicentre du drame. Vingt quatre heures aprés les faits, c’est toujours l’émoi et la consternation à Saint_Louis et son arrière_pays. Le triste sort des occupants de la pirogue continue de faire l’actualité. dans cette partie du pays. Si, le jour du drame, les recherches étaient localisées au niveau de la plage de Gokhou Mbaxx, les regards sont tournés, à présent, du côté de la plage de l’ hydrobase, de Gandiol_Tassinère, Pilote_Bar, ou Lompoul dans la région de Saint_Louis. Un phénomène que les spécialistes attribuent au courant marin qui charrie les corps au niveau d’autres zones, au gré du vent. Hier, d’autres corps sans vie, sont venus allongés la liste des victimes. Tout compte fait, selon certaines indiscrétions, en tenant compte des disparus, le décompte pourrait, allègrement, avoisiner la cinquantaine de mort.