_ Dans le secteur agricole, l’application de la Rse ( Responsabilité Sociétale d’ Entreprise) peut être une solution au problème de la divagation des animaux et les dégâts collatéraux qu’elle génère. Appliquée à bon escient, la Rse permet une meilleure cohabitation entre les éleveurs et les agriculteurs. Surtout quand le propriétaire terrien ou le promoteur de l’ Agribussness joue le jeu en oeuvrant pour la cohésion sociale.
Dans certaines contrées du pays, dans le département de Dagana notamment, le bétail parcourt de longues distances à la recherche de zones de pâturage. Ce qui relève dans certaines périodes de soudure de l’année, du parcours du combattant.
Et , bien souvent, c’est pour une maigre moisson. Or, tout le long du chemin, s’échelonnent de larges surfaces verdoyantes. Des périmètres rizicoles et des jardins destinés au maraîchage jalonnent ce parcours de ces centaines de vaches, d’ovins, caprins et autres animaux herbivores. La tentation est vide arrivée et l’appétit féroce des ruminants fait le reste. En un temps_record, ce sont des milliers d’hectares qui sont perdus. Le dur labeur du pauvre paysan est réduit à néant, l’espoir de bonnes récoltes pour assurer la pitance et payer la dette contractée au niveau de la banque fond comme du beurre au soleil. En définitive, le paysan, qui n’a que ses yeux pour constater les dégâts et pleurer, se console, par le truchement de plaintes et complaintes, à travers les médias. Les autorités locales comme au sommet de l’Etat arrivent à la rescousse, colmatent les brèches Avec, en filigrane, la mise en emblavure des hectares de terre consacrés à la saison culturale à venir. Et basta ! Quelques, semaines, quelques mois aprés, le même scénario est remis au goût du jour et bis repetita pour le même modus opérandi !
Pour contribuer à « la mise à mort », de ce cercle infernal et peu viable, la firme britannique West Africa Farms s’est lancée dans un concept nouveau, le « win_win » avec les parties prenantes. Installée depuis des années, dans le village de Yamane nichée dans la vaste commune de Gnith, Waf réserve des dizaines d’ hectares à la culture fourragère pour la consommation du bétail de la zone. Cette année, encore, les éleveurs de cette partie du Walo, ont été nombreux à répondre à l’appel de Waf qui leur réserve, annuellement, 40 hectares pour la culture fourragère.
A bord de chevaux ou d’ânes, ces hommes et femmes sont repartis avec de grandes quantités de fourrage à mil, qui devraient, à les en croire, leur permettre d’appréhender les prochains jours voir les prochaines semaines, avec mois de stress et d’angoisse. Interrogés, off the record, certains d’entre_eux font, malgré tout, grise mise. Magnifiant le geste des responsables de West Africa Farms, nos interlocuteurs de réclamer plus à l’occasion des prochaines rencontres d’octroi de fourrage. De même, nos informateurs interpellent Waf, qui collabore avec quelque cinq mille personnes issus de huit communes, selon ses plénipotentiaires, sur les conditions de travail et la modicité du paiement des journaliers. A l’heure où le debat sur « l’accaparement des terres, par l’agrobussnes et les étrangers » refait surface sur toute l’étendue du Walo, West Africa Farms gagnerait à maintenir le cap de l’excellence en faisant mieux et plus pour le personnel, les populations autochtones et le cheptel dans cette zone agrosylvo_pastorale, estiment_ils.