_ « L’analyse du contexte des territoires à forte activité extractive révèle une pluralité et une diversité d’acteurs locaux potentiellement contributeurs à la co-construction d’une économie locale résiliente. En effet les localités à fort potentiel de ressources naturelles font l’objet de relations souvent tendues entre les exploitants des produits extractifs et les communautés directement impactées dont leurs territoires abritent ces installations industrielles. La participation effective des acteurs territoriaux au dialogue politique autour de la gestion des ressources naturelles (gaz, pétrole, or, zircon, phosphates…) qui en est une des conditions de succès est encore faible. Cette faiblesse serait imputable au fait que ces acteurs souvent sont trop peu informés des enjeux et des défis qui caractérisent les activités extractives. En conséquence, elles ne sont pas en mesure d’interpeller les autorités territoriales pour contribuer valablement à la gouvernance des ressources issues de leurs localités. Ainsi, plus les communautés sont tenues en marge des processus de décision relative à l’activité extractive et moins les préoccupations qu’elles portent sont ne prises en compte dans les priorités de développement et plus globalement dans les politiques publiques en matière de gestion des ressources extractives. Il est donc important de redéfinir les responsabilités et les interactions entre les différentes catégories d’acteurs en vue de décloisonner la gestion des ressources, converger les priorités et assurer la coresponsabilité dans le portage politique de l’activité extractive.Dès lors, le soutien à la dynamique de ces territoires devrait être réfléchi et réorienté sur le repositionnement des communautés dans la gouvernance concertée des ressources extractives pour renforcer la légitimité de décision et d’action des collectivités territoriales. Pour y parvenir, l’ONG 3D dans le cadre de la mise en œuvre du Programme USAID TRACES a mis en place une Coalition de participation citoyenne (CPC) et une Pépinière citoyenne au niveau de la langue de barbarie afin d’augmenter le niveau d’engagement des communautés directement impactées par l’activité extractive pour une exploitation apaisée et rentable pour tous ».