Sueur au frontMa maison fut bâeFruit de labeur et de sacrices. Lentement paemment péniblement. Et puis et puis et puis un beau jour. Le Monstre s’abat sur son faîte. Le béton chute et meurt sans sommaon. Horreur douleur malheur. Je suis sans toit. A cause de toi. Moi vendeuse de sachets d’eau. Moi marchand ambulant. Moi vendeuse de cacahuètes. Nous les sans dent. En un instant en un instant seulement. Tout s’e’ondre « le monde s’e’ondre » à nos pieds. Nos vies emportées dans le fracas des caterpillars. Nos vies sacriées sous l’autel des magnats du pétrole. Nos vies brisées au nom du fric. Bango en deuil. Ngallèle en deuil. Bango et Ngallèle anéans en un clin d’œil. Sous l’œil de la République extasiée. Ni compassion ni commiséraon ni compensaon Dehors !A Bango à Ngallèle on ne rit pas. On ne rit plus. Le rire est mort !!La République n’est plus qu’une métaphore.
Abdoukhadre Diallo. Je publie depuis 1995. Mes 2 derniers recueils publiés par L’ Harmattan Paris : » Au confins du silence » en 2014 et » Celle que j’ attendais » en 2017.