Ils étaient prés de 500 à braver la forte canicule et les intempéries en vue de se rappeler aux bons souvenirs des décideurs. Issus des villages environnants et des autres contrées du département de Podor, ces populations de l’île à Morphil ont, ainsi, initié une marche pacifique, scandé des slogans hostiles aux autorités en place dont le tort est de n’avoir pas tenu leurs promesses et alerté sur leur conduite prochaine si leur cri de détresse n’est pas entendu. A coup sûr, ce rassemblement de Diattar, nichée dans la commune de Guèdè_village, a permis aux foutankés de pester leur ras_le_bol face à la non_matérialisation des promesses faites par les autorités politiques. Le visage dégoulinant de sueur, peu aprés midi, à cette heure de la journée où le soleil au zénith, darde ses rayons sur cette partie du Fouta, ces populations ont tenu, vaille que vaille, à inviter le président Macky Sall à respecter ses promesses électorales en joignant l’acte à la parole. » Les marcheurs » remettent, ainsi, au goût du jour, la lancinante question du désenclavement du Fouta dans son entièreté. Dans ce dessein, le focus est mis sur le revêtement du tronçon Diattar_Halwar, long de 47 kilomètres. A Podor, ont martelé nos interlocuteurs, l’élèctricité fait défaut dans bon nombre de localités. De même, l’accès à l’eau potable où, dans certaines zones, les populations sont obligées de tracter le liquide précieux, à dos d’âne ou de charettes pour étancher leur soif, pose problème. Parmi les doléances remises sur le tapis par ces hommes et femmes du Fouta très remontés contre le président Macky Sall et ses collaborateurs, l’accès aux financements et aux activités génératrices de revenus pour les femmes, les problèmes relatifs au foncier entre autres.