Au Sénégal, alors qu’on aborde, allégrement, les dix jours de campagne, la violence s’installe dangereusement. La violence a presque atteint son paroxysme. C’est presque un air de vendetta qui souffle sur cette campagne électorale, décidément, pas comme les autres. Et, cette situation des plus déplorables interpelle tout le monde au pays de la Téranga. Les différents segments de la société Sénégalaise, les politiciens, la société civile, la presse, les guides religieux et autres citoyens lambda ont tous été, quelque part défaillants. En lieu et place d’un langage franc et direct, c’est la langue de bois et le discours clair-obscur qui ont été privilégiés, ces dernières, ces derniers mois, ces dernières semaines… Aujourd’hui, les cinq candidats qui sont encore en lice pour le sacre suprême, ont le devoir historique de travailler pour un retour au calme. D’autant que la loi du Talion semble être de mise, sous nos tropiques, par ces temps qui courent. Or, dans un pays, quand certains concitoyens estiment que c’est, désormais, œil pour œil, dent pour dent, il n’est plus question de se voiler la face, de faire du tape à l’œil ou du saupoudrage. Un langage de vérité s’impose à tous dans l’optique de situer les responsabilités en vue d’espérer trouver une solution à ce problème pernicieux. La sauvegarde de la cohésion sociale devient, dès lors, l’affaire de tous.