C’est » un retour à la case départ » en deux temps ! D’abord, l’affaire du viol présumé revient dans la rubrique des moeurs. Et Ousmane Sonko refait face, désormais, à la » seule » justice suite à la plainte déposée par la dame Adji Sarr pour » viol et menaces de mort « . Dans un second temps, il nous est loisible de dire que le Sénégal retrouve » son Macky Sall « . A l’occasion de son discours à la nation, suite aux violences consécutives à la garde à vue de l’opposant Ousmane Sonko, le président Sall a semblé retrouver une certaine sérénité doublée d’une humilité qui en dit long sur son état d’esprit du moment. C’est » ce Macky Sall « , à l’écoute de la masse laborieuse de son peuple, soucieux du devenir des sénégalais et des jeunes, que le peuple souverain, qui l’a, démocratiquement, porté au pinacle, en 2012, à la place du président Abdoulaye Wade, souhaite voir. Le peuple n’en était_il pas nostalgique ? Quand son principal opposant, Ousmane Sonko, classé troisième lors de la dernière élection présidentielle de 2019, encore sous le coup de la colère, après sa garde à vue à la section de recherches de Colobane, avec un discours va_t_en guerre, s’est fait menaçant en bombant le torse, le président Macky Sall, qui a, pourtant, pris la parole après le leader du parti Pastef, a joué la carte de l’apaisement tout en étant focus sur les priorités nationales de l’heure, a glané le site de référence www’.miroironeline.com. Comme dans la période d’avant 2012, année de son accession à la souveraineté nationale ! A l’occasion de ses différentes pérégrinations à travers le pays et au niveau de la diaspora, le candidat à la présidentielle d’alors avait promis, pour rallier le suffrage des sénégalais à sa cause, d’oeuvrer pour une utilisation, à bon escient, des ressources halieutiques, pétrolières et gazières, pour résorber le chômage chronique des jeunes désœuvrés et pour trouver une solution au lancinant problème de la précarité ambiante constatée aux quatre coins du pays. Parmi les promesses du » candidat Macky Sall » figuraient, aussi, en bonne place, la restauration de l’Etat de droit, l’égalité des citoyens devant la loi et la justice, l’équité dans le partage des ressources, la consolidation des acquis démocratiques, le respect du calendrier électoral, la lutte contre corruption et la non_transparence et tutti quanti. Cependant, après neuf années d’exercice du pouvoir, force est de constater que les sénégalais sont restés sur leur faim ! Les belles promesses électorales du » clan_Macky « , à l’épreuve du pouvoir, ont , pour l’essentiel, été jetées aux oubliettes. Que nenni, touss, rien, nada ! L’ espoir charrié par l’avènement de l’Alliance Pour la République avec un président né après l’indépendance à la tête du pays, a fondu comme du beurre au soleil. Mais, puisqu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, l’espoir est permis. D’autant que le président Macky Sall, qui a, certes, grillé un joker, a encore toutes les cartes en mains. L’ affaire du viol présumé ainsi que les rebondissements qu’elle a connus a ceci de bon, qu’elle a permis aux actuels tenants du pouvoir » d’entendre » et de comprendre, enfin, les plaintes et complaintes d’un peuple qui a, quand même, fait preuve de patience. Aux autorités compétentes d’identifier, à présent, les leviers à actionner en vue de soulager la souffrance du peuple, en mode fast track. Oui, rectifier le tir est encore bien possible ! Pour ce faire, le président Macky Sall et ses collaborateurs seraient bien inspirés de mettre à profit leurs trois dernières années au pouvoir à travailler, encore travailler, toujours travailler pour terminer, en beauté, ce qui reste de leurs deux mandats réglementaires, ainsi que c’est stipulé dans la constitution. Étant entendu, qu’à l’heure actuelle, il serait utopique et anachronique de parler de troisième mandat. Car, si le leader du parti Pastef et sous contrôle judiciaire, le président Macky Sall est sous le contrôle du peuple debout et vindicatif ! Suivez mon regard…