» Bonsoir Chers Camarades, Bonsoir Honorables Citoyens,
De justesse, le peuple sénégalais Debout, réclamant Justice et une Bonne Justice, a frôlé le pire. Je fais exprès de dire “frôler le pire”, pas pour négliger, minimiser les dégâts matériels et l’hécatombe subis, mais plutôt pour valoriser, mettre en avant ce sentiment de révolte et d’indignation, de courage et de témérité, d’espoir et de confiance éprouvé à cet instant, à l’unisson, par nous tous dignes sénégalais prévalant, privilégiant la patrie aux bassesses. Chers camarades, aujourd’hui, nous sommes tous morts. Morts parce que le peuple est muselé, réprimandé, méprisé et neutralisé. Morts parce que nous sommes privés de sauvegarder notre dignité. Nous sommes morts parce que privés de droits et de libertés. Et, en voulant rattraper une once de vie dans cette mort, nous sommes tués. Tués, notre seul crime étant d’avoir à réclamer un peu de vie. Hélas, l’on ne pourrait appeler au secours car ceux-là qui nous tuent sont des nôtres. Comment vous dire que nos bourreaux sont nos frères ? Je suis désolé mes très honorables, ce qui se passe aujourd’hui, ce carnage, moi je le qualifie de fratricide. J’en ai le cœur qui saigne. Je sais que le sentiment est unanime, la douleur qui nous anime est forte. J’en ai le cœur qui lâche, l’âme meurtrie. Et c’est avec consternation et désolation Chers compatriotes, que je vous présente mes condoléances. C’est dommage ! J’en suis désolé !
Ce soir, vous êtes des milliers à allumer des bougies pour commémorer nos martyrs tombés sur les sentiers de la délivrance et de l’affranchissement. Que chacun prenne une seconde pour regarder sa bougie. Si vous voyez, ne serait-ce qu’une étincelle de lumière, considérez-vous lâches et complices. Ces bougies allumées n’ont pas de lumières. Ces bougies symbolisent la perte de vie. La perte de vie de dignes républicains partis avec de la jeunesse, de l’espoir et de l’espérance. Dans ce rassemblement funèbre, si nous voyons de la lumière sur les bougies allumées, c’est que nous aurons compris le message. Nous aurons compris que ces Martyrs (CHEIKH COLY, BAYE CHEIKH DIOP, FAMARA GOUDIABY, PAPE SIDY MBAYE, CHEIKHOUNA NDIAYE, SADIO CAMARA, MANSOUR THIAM, MOUSSA DRAMÉ, ALASSANE BARRY, BOUROUMA SANÉ) ne sont pas partis pour nous laisser dans cette lugubre atmosphère, consternant et méprisant. Ils sont partis en nous passant le relais, en nous laissant le message que Le Capitaine Thomas Isidore Noel Sankara légua aux honnêtes du monde « Seule la lutte libère. La patrie ou la mort, NOUS VAINCRONS ». Oui nous vaincrons chers camarades ! Les concitoyens tombés sur les sentiers de la libération et de l’émancipation méritent que l’on s’apitoie sur leur sort. Pour ces citoyens-là, nous répondrons de leurs actes. Nous nous battrons jusqu’à ce qu’on ait plus à tenir ces interminables discours sur les crimes des politiques. Jusqu’à ce que soit restaurés DROIT LIBERTÉ ET DÉMOCRATIE. A défaut nous serons lâches et ingrats.
Honorables citoyens, chers camarades.
Ces derniers jours ont été le théâtre de faits inédits dans l’histoire socio-politique de notre petit État. Le peuple est sorti réclamer sa dignité et son respect. Est-ce un délit ?
Pourtant, nous avons été dédaignés et méprisés par vous savez qui et ses ouailles. Nous avons été humiliés et lâchement tués en revendiquant nos droits. Visés, ciblés, nous avons été tirés, tués à bout portant, drapeau du Sénégal à la main et sa devise dans le cœur. Un PEUPLE, sorti manifester son mal avec pour l’unique BUT d’être (re)considéré et (re)valorisé, a été abattu par des délinquants commandités par des “génies politiques” sans FOI ni loi.
[09/03 à 21:36] Miroir Mamour Kane: Aujourd’hui, nous ne parlerons pas beaucoup de la lâcheté, de la trahison et de la criminalité des larbins sénégalais de la Francafrique. Aujourd’hui, nous sommes venus nous recueillir sur la mémoire de nos défunts, de nos vaillants soldats de la liberté, de nos LIBÉRATEURS. Par la même occasion, faire passer un message, une phrase qui résume la situation, appelle à la responsabilité de chacune et de chacun, et sert d’alerte à toute probable dérive. Ce message est juste : PEUPLE, RESPECTE TON PEUPLE.
Nous n’accepterons plus, et c’est l’occasion aussi de rappeler la forte mobilisation des étudiants que ça soit ici à Saint-Louis, à Dakar et dans les autres universités, pour signifier leur engagement aux premières heures dans les combats de libération citoyenne. J’espère qu’on aura plus à railler l’étudiant, s’en donner au sarcasme, parce que malmenant la diction colonisatrice, j’espère qu’on aura plus à nous apprécier à notre juste valeur parce que depuis 1968 l’étudiant sénégalais n’a jamais lâché son peuple. Et je condamne très fermement les sorties médiatiques des autorités politiques qui, au lieu d’avouer leur IMPUISSANCE, leur incompétence et leur indolence, leur faillite et leur apathie, se sont invités gratuitement au cirque, dans le théâtre du mensonge, de la calomnie et de la manipulation. Si vous pensez que le peuple, ce peuple-là qui vous a élus est naïf et inconscient c’est que vous confirmez ce que l’on pense de vous : de piètres personnes, sans morale sans éthique, que l’arrogance et la médiocrité ont poussé à l’impie et à la connerie. Si nous sommes des lutteurs, ÉTHIQUE et GRANDEUR sont notre écurie. Si nous sommes des terroristes, JUSTICE et PAIX sont notre arme. Nous sommes cette frange du peuple qui garde encore sa dignité, cette frange du peuple qu’on regarde au-dessus de vous qui n’êtes que les restes abâtardis d’un PEUPLE DEBOUT, d’une NATION PLUS QUE JAMAIS DÉTERMINÉE DANS LE COMBAT POUR LA JUSTICE. Vos nervis, je veux dire ceux-là que vous avez graciés pour qu’ils vous servent de bouchers et de boucliers, ont effrayé et terrorisé nos mamans, ils ont découragé nos papas, parce qu’ils ont tué leurs relèves. Ils ont tué des jeunes qui subissent une frustration exacerbée. Des jeunes oubliés dans votre vision politique. Chers camarades, je sais que ce n’est pas facile, Dieu Sait que chaque jour nous souffrons davantage, chaque jour nous sommes davantage frustrés et désavantagés, pour la plupart du temps notre seule faute est d’être de jeunes diplômés doués et compétents, ambitieux et méritants, mais subissant la forfaiture parce que méprisant ÂPRement vous savez qui. Et ce mépris est davantage objectivé par cette insolente informalisation de la violence. Il faut que ça cesse. Arrêtez de nous mentir et de nous tuer après. Nous n’avons rien, ni DROIT, ni LIBERTÉ encore moins de TRAVAIL. Arrêtez de mentir, le problème de l’emploi est la jambe faible de vos prévisions. Vous ne l’avez jamais réussi. Ni avant la COVID, ni pendant la COVID, ni après la COVID. Vous ne le réussirez jamais parce que vous êtes incompétents. Vous ne le réussirez jamais parce que vous êtes déconnectés de votre peuple, vous méprisez votre peuple. Pouvez-vous nous regarde face dans les yeux et nous dire que vos discours sont collés à notre réalité, que vos justifications mensongèrement saugrenues et absurdes sont sincères ? Arrêtez la comédie. L’heure n’est plus à la manipulation et à l’arrogance. Et vous l’avez bien compris. Votre peur face au DEBOUT CITOYEN a été plus grosse que vos comptes bancaires remplis par les détournements de deniers publics, plus grosses que vos magouilles électorales, plus grosses que tous vos mensonges vous et vos ministrons depuis votre semblant magistère. Une GROSSE PEUR. Criminels, respirez et laissez le peuple respirer. L’heure est au Sénégal des VALEURS, au Sénégal des PATRIOTES. Y EN A MARRE des bavures policières sans enquêtes indépendantes pour situer les responsabilités et punir. Nous ne sommes pas votre gibier. Si vous voulez tuer le corona vous suffit comme ennemi, vous et vos doses de vaccin qui peuvent tout guérir sauf le virus du VOL, du PILLAGE DES RESSOURCES, du BRADAGE, du COMPLOT, de la CORRUPTION, de la CALOMNIE, du MENSONGE et j’en passe. Respectez le peuple et servez dignement ou démissionnez. Arrêtez vos farces. Nous ne jouons pas. Nous n’avons pas ce temps.
Nous sommes la jeunesse consciente que vous rencontrerez désormais, chaque fois que vous voudrez faire les malins « .