_ Des nuées d’oiseaux qui survolent le ciel du Walo. Notamment, les périmètres rizicoles qui sont, présentement, les endroits qui polarisent, le plus, l’attention des populations. Sur place, c’est un spectacle désolant et décourageant qui accueille le visiteur. Des milliers d’hectares de riz, qui s’étendent à perte de vue, laissés à la merci des oiseaux granivores. Ces quéléa_quéléa anéantissent, tant d’efforts du paysan, en dévorant le riz, sur un rythme effréné. Impuissants face à cette situation et n’ ayant plus que leurs yeux pour constater les dégâts, les professionnels du secteur interpellent les autorités au sommet de l’ État. D’autant qu’ à l’aune des succès enregistrés les années précédentes, dans le cadre de la lutte contre les oiseaux quéléa_quéléa, un dispositif bien huilé et du matériel adéquat sont disponibles. Au surplus, expliquent les plénipotentiaires de la filière_riz, le comité de lutte anti_aviaire, composé de la Saed, la Drdr ( Direction Régionale du Développement Rural ), les Op ( Organisations de producteurs ), mis en place pour faire face à ce type d’ impondérables, peut être mis à contribution.
Face à la presse, en bord champ, le président Ousseynou Ndiaye et ses camarades de se demander comment en est_on arrivé là ?
Selon eux, la Dpv ( Direction de la Protection des Végétaux) est à l’index. « La Dpv n’a pas voulu associer le comité de lutte, cette fois_çi. Ce comité de lutte est là depuis plusieurs années et a, toujours, pris en charge toutes les luttes qui ont été menées ces dernières années. Et des luttes efficaces, toutes les batailles que nous avons gagnées ont été menées avec le comité de lutte anti_aviaire ,». « Malheureusement, cette année, nous n’avons rien compris ! » peste le président du Ciriz ( Comité Interprofessionnel de la filière Rz ). Ousseynou Ndiaye enchaîne en ces termes : « la Dpv a voulu cavaler seule, laissant de côté tous les membres du comité de lutte anti_aviaire. Aujourd’hui, tous les efforts du président de la République et des producteurs, qui se sont endettés au niveau des banques, à coups de milliards, sont en passe d’être compromis. L’ avion de traitement est venu et est reparti alors que le problème reste entier » se désole_il. Sous les applaudissements de ses camarades du Ciriz, notre interlocuteur d’inviter, en substance, le ministère de l’agriculture et le chef de l’ État à prendre les mesures idoines pour parer au plus pressé.