_ Au Sénégal, l’actualité brûlante reste marquée par le dialogue annoncé par le chef de l’ État pour espérer trouvé un accord autour de la date de la présidentielle et de l’organisation du scrutin. Le Mcu ( Mouvement Citoyen Universel) est d’avis que les différents acteurs du jeu politique ainsi que les forces vives de la nation doivent se retrouver autour de l’essentiel et échanger pour placer le Sénégal sur la voie de l’émergence. Cependant, le Mcu ne conçoit pas le dialogue national tel que préconisé par le président Macky Sall. En lieu et place de ce type de débat, Le Mcu préconise de larges échanges autour de la refonte de institutions et de la politique telle que pratiquée au pays de la Téranga.
A l’occasion d’un face à face avec la presse, organisé à Saint_Louis, le président du Mouvement Citoyen Universel n’a pas manqué d’insister sur le rôle de premier ordre que doivent jouer les citoyens
pour insuffler une nouvelle dynamique de développement. « L’ assemblée nationale est le lieu de l’expression citoyenne. La conception de la Constitution est du ressort exclusif des citoyens. La politique nationale doit être conçue par les citoyens. Les lois et les règlements doivent être définis et votés par les Citoyens. Le processus électoral doit être entièrement contrôlé par les citoyens. Le fichier électoral doit être supervisé par les citoyens » a fait noter Lamine Diack Diouf. En somme, c’est l’intime conviction du président du Mcu et ses camarades, il faut, aujourd’hui, un changement de paradigmes pour remettre le pays sur les bons rails. La force de frappe et la prééminence des politiciens doivent être réduites à leur plus simple expression. Désormais, ont_ils plaidé, le citoyen doit être au centre de tout.
« Les citoyens par le biais de l’ assemblée nationale, doivent être en mesure de contrôler et d’influencer l’action gouvernementale. Il faut limiter le rôle des partis politiques à la stricte fonction gouvernementale ».
S’exprimant, ainsi, à la veille du dialogue initié par le président Macky Sall, l’ancien candidat à la candidature pour la présidentielle a laissé entendre que « les partis politiques se sont octroyés le droit de représenter le peuple, court-circuitant l’appropriation des institutions par les citoyens ». A l’en croire,
« le vote est un détournement de la volonté populaire .
Le problème fondamental des démocraties modernes est que le peuple est représenté par les partis politiques.
Dès lors que le peuple est représenté il n’y a plus de démocratie .
Les partis ne peuvent pas représenter le peuple . Au nom de quelle légitimité devraient ils d’ailleurs le faire ? » s’est_il demandé.
Avant d’enchaîner : « nous sommes sous le diktat des partis politiques. Il est devenu impératif que les citoyens cessent de déléguer leurs pouvoirs aux partis politiques. Il est temps qu’ils prennent leurs responsabilités pour gérer eux-mêmes le pays en vue de sauvegarder leurs intérêts ».
« Dieu nous a aidés en arrêtant le bateau_ Sénégal, devenu fou, qui voguait dans un océan sans rivage. Si on prend le bateau c’est pour arriver à bon port » a rappellé Lamine Diack Diouf. Le président du Mouvement Citoyen Universel ( Mcu) poursuit en ces termes : « les partis politiques nous ont toujours menés vers l’impasse. C’est l’impasse ! Ce sera encore l’impasse. Ce sera toujours l’impasse » s’est_il désolé.
En réalité, les plénipotentiaires du Mcu sont fondés à croire qu’ « avec les partis politiques, c’est la politique de la terre brûlée où on ne peut semer aucune graine d’espoir. Ce dialogue devra être politique ou ne sera pas. Les espoirs qu’ils soulèvent devront être à la hauteur des attentes et des résultats obtenus ». En somme, espère notre interlocuteur, « le Sénégal doit aller à un dialogue pour pacifier, définitivement, notre espace politique et créer les véritables conditions d’un développement durable ».
Estimant que « le vote est juste un subterfuge qui permet de légitimer le dépouillement du peuple de sa souveraineté », le président du Mcu a précisé que, même, « les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade nous convient au dialogue; oui eux ils ont toujours dialogué. Mais, entre leurs partis ! ».
Aujourd’hui, pour Lamine Diack Diouf, « il est temps qu’on dialogue avec les citoyens, les véritables acteurs du jeu politique. Sinon ce sera toujours l’impasse.
Impasse en 2000, le pays a failli brûler. Impasse encore en 2012 . Le pays a brûlé avec son cortège de violences et de morts. Impasse toujours en 2024, le pays a, encore, encore brûlé avec des dizaines de morts ».
« En 1993 un juge constitutionnel a été assassiné .
En 2024 un juge constitutionnel est accusé de corruption .
Jusqu’où iront donc les politiciens ? Jusqu’à quand allons nous laisser les politiciens déstabiliser et brûler notre beau pays et détruire sa réputation de havre de paix, de douce vie et de teranga » ? s’est interrogé l’expert minier. Qui dit « oui au dialogue.
Mais un dialogue politique inclusif , exhaustif et refondateur de notre société pour une véritable République citoyenne, démocratique et progressiste ».