_ « Pour une prise en charge adéquate de la problématique du sous-emploi massif des jeunes et des femmes, le Sénégal déploie depuis plusieurs décennies une série de mesures structurées autour d’une approche multisectorielle accordant un intérêt particulier à la promotion de l’initiative privée. Ce choix s’explique par le fait que le secteur privé sénégalais, essentiellement constitué de PME qui représentent près de 90% des entreprises nationales, concentre environ 40% des emplois et 25% du chiffre d’affaires et contribue à 20% à la valeur ajoutée nationale. Toutefois, il convient de souligner qu’en dépit de son énorme potentiel, le dynamisme du secteur privé sénégalais reste encore insuffisant. Les contraintes qui obstruent la voie de la compétitivité pour les entreprises sénégalaises se résument comme suit : (i) forte informalité avec un faible dynamisme des entreprises ; (ii) faible productivité des PME, y compris une faible adoption des technologies ; (iii) faible compétitivité des exportations avec des goulots d’étranglement dans les principales chaînes de valeur. Dernièrement la crise du covid 19 a fini d’ériger l’adoption de la technologie en enjeu national pour la compétitivité et la croissance des entreprises sénégalaises. Une étude de la banque mondiale a par ailleurs révélé qu’environ 40% des entreprises ont accru ou commencé l’utilisation de la technologie pendant la pandémie et que 17% d’entre elles ont investi dans des solutions numériques. Ce nouvel élan se justifie par les opportunités de gain en productivité et d’accès à des marchés plus lucratifs qu’offre aujourd’hui la transformation digitale. Par ailleurs, face au défi de la compétitivité, les PMEs doivent avoir une vision holistique de l’environnement des affaires ; d’où la nécessité de chercher en permanence des opportunités et d’apporter des innovations. En ce sens, les entreprises ont besoin d’être accompagnées de manière opérationnelle à travers des services externes de conseil qui
vont mettre à leur profit la prise de recul, le savoir-faire et l’orientation nécessaire au succès de leurs initiatives entrepreneuriales. Cependant l’offre en services de conseil n’est pas encore assez diversifiée (domaines d’expertise limités) et est plutôt concentrée dans les grandes régions. En réponse à cette myriade de contraintes susmentionnées, l’Association Senegal Academy met en œuvre – dans le cadre d’un partenariat avec le Programme « Réussir au Sénégal » – ce présent projet visant à renforcer, à travers le numérique et le digital, la professionnalisation et la compétitivité de 30 ME et TPE membres du Réseau des Femmes Agricultrices du Nord (REFAN) établies dans les régions de Saint louis et Louga. Dans le prolongement des actions de formation et dans le dessein de stimuler la création d’entreprises dans les métiers du conseil, un concours est organisé et met en compétition des collectifs d’étudiants/apprenants des filières communication /marketing issus des différentes écoles de formation et universités de la région. A cet effet, Senegal Academy a organisé la finale de ce concours après des mois de compétition ».