Dans le quartier Bango, l’économie locale repose, surtout, sur l’élevage, le maraîchage, l’exploitation des arbres fruitiers, la riziculture, la pêche entre autres. Autant de secteurs d’activités qui gagneraient, cependant, à se professionnaliser et à être renforcés. D’autant que, sur place, franchir un palier, progresser et rentabiliser ses affaires restent les préoccupations partagées du moment. Aujourd’hui, faire en sorte que les activités génératrices de revenus générent plus de ressources tout en garantissant une sécurité de l’emploi peut aider le quartier Bango à sortir de l’orniière. Et à utter, efficacement, contre le chômage des jeunes. Ces jeunes qui, ici aussi, passent leurs journées à se tourner les pouces et les nuits autour d’interminables » trois normaux « . Une situation qui les oblige, bien souvent, à » s’inventer » des moyens de survie en vue de joindre les deux bouts. Ainsi, quand se présente l’occasion de prendre le large vers un hypothétique Eldorado, certains jeunes du quartier ne se font pas prier. Nonbreux ont été les jeunes du quartier Bango à avoir tenté l’épineuse aventure du » Barça ou Barsakh » avec le secret espoir d’entrevoir le bout du tunnel. Malheureusement, dans l’essentiel des cas, la montagne a fini par accoucher d’une souris. L’espoir faisant place au désespoir ! En effet, parmi les quartiers qui ont payé un lourd tribut du phénomène pernicieux de l’émigration clandestine, figure, en bonne place, le quartier Bango à Saint_Louis. Des pertes en vies humaines ainsi que des perdus de vue continuent de rythmer, le quotidien des populations autochtones. Le voyage sans retour à bord d’embarcations de fortune est bien une réalité dans cette partie de la cité tricentenaire de Saint_Louis. Forts de ce constat, des segments importants du quartier qui abrite, entre autres, l’aéroport international Dakar/Bango, le camp militaire Deh Momar Gary, le Prytanée Militaire de Saint_Louis, ont décidé de prendre le taureau par les cornes en vue d’oeuvrer pour rendre viable Bango. Qui, en plus du chômage et du manque de débouchés des jeunes, est confronté à l’insalubrité ambiante avec des tas d’immondices à chaque coin de rue et la perpétuelle hantise des inondations à chaque veille d’hivernage. Mettant à profit une conférence religieuse, organisée lors du mois de ramadan, le mouvent And Takhawou Bango a invité les uns et les autres à réfléchir sur les voies et moyens à mettre en oeuvre pour mettre le quartier Bango sur le chemin de l’émergence.