Le prolongement de l’État d’urgence par le chef de l’Etat jusqu’au 2 Juin 2020 engendre plusieurs risques liés au développement du secteur agricol dans la Vallée du Fleuve Senegal.
Avec les mesures de préventions prises par le Président de la République à travers l’État d’urgence (couvre-feu, interdiction de transport entre région, fermeture des marchés…) les productions rizicoles et maraîchères sont menacées par un manque de mains d’oeuvres, pertes de productions, problème de commercialisation, problème de remboursement des crédits…
- Le manque de mains d’oeuvres, et spécifiquement les « ngobaan » va impacter sur les récoltes avec les pluies qui ne vont pas tarder.
- Risque de perte de production rizicole lié à l’hivernage si toutefois l’insuffisance de la main d’oeuvre serait présente.
- Importantes pertes de production pour les producteurs maraîchers liées à la fermeture des marchés et le couvre-feu qui interdit la circulation des personnes et des voitures au-delà de 20h.
-Risque lié à la commercialisation si toutefois les commerçants « Bana bana » qui achètent la production des petits producteurs n’ont pas les possibilités de se déplacer. Avec tous ces risques engendrés par la propagation du Covid 19, il urge de réfléchir sur des stratégies de résilience pour éviter le catastrophe dans la vallée du fleuve Sénégal.
A cet effet les autorités régionales en charge de la gestion de la pandémie, le ministère de l’agriculture, la Saed, le Ciriz, les unions, le CNAAS…sont tous appelés réfléchir dans l’urgence pour trouver des stratégies de résilience pour protéger les agriculteurs et leurs productions mais surtout éviter pour le Sénégal une crise alimentaire.