En Afrique, au fil des ans, la satisfaction en alimentation du bétail devient un casse_tête aussi bien pour les éleveurs que les pouvoirs publics. C’est dans ce contexte de la tyrannie de l’aliment de bétail que « les Fermes de la Téranga » ont pris l’option d’exploiter, à fond, la culture de la luzerne. Déjà 300 hectares y sont destinés à la culture de cette plante fourragère. Ainsi, à la suite du ministre sénégalais de l’élevage, c’est son homologue nigérien qui a fait le déplacement de Colonat, localité située dans la forêt classée du Ndiael. Son séjour dans cette partie du département de Dagana, a permis au ministre Tidjiani Idrissa Abdoul Kadri de constater, de visu, le bon comportement des variétés de luzerne avec des rendements satisfaisants à l’hectare. Dans la foulée, le porte_parole du gouvernement du Niger, qui s’est dit impressionné, n’a pas manqué d’annoncer que son pays va s’inspirer de l’exemple sénégalais. D’autant que le programme de modernisation de l’élevage mis en oeuvre, au Niger, par le président Mohamet Bazoum, est fortement édulcoré par un déficit fourrager quasi permanent.