Dans la cité tricentenaire de Saint_Louis, les derniers jours ont été marqués par le tollé général engendré par le gel des comptes de l’ Université Gaston Berger. En attendant la lumière sur cette ténébreuse affaire, les supputations et autres commentaires vont bon train. C’est dans ce contexte que l’administration fiscale a jugé opportun de se prononcer dans l’optique d’éclairer la lanterne des uns et des autres. En vérité, à en croire certaines personnes, bien au fait du dossier, » il ne s’agit pas d’impôts à la charge de l’ Ugb. Mais, bien de retenues à la source, prélevées sur le salaire des employés . Ce qui est, d’ailleurs visible sur le bulletin de salaire » ont_elles précisé, d’emblée. Entrant dans le vif du sujet, nos sources ont expliqué que » depuis 2016, l’ Université Gaston Berger de Saint_Louis ne verse plus les retenues à la source, prélevées sur le salaire du personnel de l’établissement, au niveau des impôts « . En réalité, argumentent nos sources, » pour des raisons d’équité et de justice fiscale, l’administration fiscale a entrepris, à l’encontre de l’ Ugb, une série de redressements, en vue régulariser sa situation fiscale « . Toujours, selon nos informateurs, » ces opérations ont débouché sur des émissions de titres de prospection, représentant la dette fiscale de l’ Ugb, comprise sur la période allant de 2016 à 2021, d’un montant global de plus de sept milliards de Fcfa « . Chemin faisant, nos interlocuteurs, visiblement préoccupés à faire jaillir la lumière, de poursuivre, en ces termes : » pour n’avoir pas sollicité un moratoire pour réglement_amiable de cette dette, l’administration a opté pour un recouvrement forcé, à travers deux Avis à Tiers Détenteurs ( Atd), adressés à deux banques de la place « . » A la suite de ces actions, les mains_levées ont été prononcées sur les comptes et les courriers adressés aux banques concernées « . Dans ce dessein, nos sources n’ont pas manqué de marquer leur » surprise de constater l’implication, sans retenue, du Saes dans ce combat qui n’est pas le sien « . D’autant que, ont laissé entendre ces agents de l’administration fiscale, » aujourd’hui, les deux comptes de l’ Ugb sont débloqués depuis les 3 et 4 Novembre dernier » ont_ils signalé.
Dans un communiqué de presse, le Saes a, récemment, fait noter que » l’Ugb est asphyxiée par les caprices d’un chef de centre fiscal zélé « . » Le Bureau National du Saes (Bn) exprime sa désolation et son regret de constater,
pour la énième fois, le gel des comptes de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis » a_t_on lu sur cette missive administrative. Dans ce communiqué, le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur a signale que
» la Bicis a notifié ce blocage à l’Agent Comptable Principal à la suite d’un Avis de Tiers
Détenteur (Atd) d’un montant sept milliards quatre-vingt-dix-sept millions neuf cent soixante-
dix-sept mille cinq cent quatre-vingt-deux (7 097 977 582 CFA), émis par le bureau de
recouvrement du centre des services fiscaux de Saint-Louis « . Toujours, selon le Saes,
» malgré les gros efforts consentis, les assauts répétés du chef de centre fiscal de Saint-
Louis plongent l’Ugb dans une asphyxie financière qui anéantit tous les sacrifices du personnel
d’enseignement et de recherche, du personnel administratif technique et de service, et des
étudiants « .
» Le BN attire l’attention sur les graves conséquences de cette situation handicapante qui,
depuis un certain temps commence à s’ériger en règle. Il s’agit là d’une vraie action de chantage
qui pend comme une épée de Damoclès et remet en cause le fonctionnement des universités,
particulièrement en ce qui concerne le paiement régulier des salaires des personnels ainsi que
les dépenses pédagogiques, de recherche et d’administration » ont précisé les plénipotentiaires du Saes. Selon qui » au-delà de l’Ugb, tous les acteurs de l’Université publique sénégalaise sont interpelés
afin de faire face à ces actions d’un maître chanteur mu par des intentions inavouées « .
A cet effet, » le BN
a recommandé à tous les militants de toutes les coordinations de rester alertes pour
dérouler les stratégies de lutte élaborées aux fins de faire cesser ces actes de
défiance « . Avant de
-demander aux Recteurs et au Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche
et de l’innovation (Mesri), d’agir afin que ce problème soit immédiatement et
définitivement réglé « .
Enfin, le Saes » a dégagé toute responsabilité dans les perturbations actuelles et à venir dans le
sous-secteur de l’enseignement supérieur et qui sont consécutives à cette attitude va-t-en guerre
du chef de centre fiscal de Saint-Louis ».