Grève des Transporteurs : Le Mot d’ Ordre Bien Suivi à Saint_Louis

_ Dans la cité de Mame Coumba Bang, ancienne capitale de l’ Afrique Occidentale Française, la grève des transporteurs a connu un franc succés, à l’aune du taux de fréquentation des routes. Hormis les véhicules particuliers, seuls les bus Tata, les Jakartamen, les charretiers ont assuré le trafic sur les routes. Les bus, les taxis et les autres voitures qui assurent, traditionnellement, le transport interurbain ont été, pour ce premier jour de grève, en cale sèche.
Dès les premières heures de la matinée, les populations de cette partie du pays ont commencé à souffrir des effets collatéraux du mouvement d’humeur national des transporteurs. De longues files d’attente ont été observées, aux heures de pointe, le long des routes et au niveau des arrêts_bus. Découvrant, ainsi, le goût amer des longues attentes et autres bousculades devant les arrêts_bus, les élèves, les étudiants, leurs maîtres er professeurs, les agents de santé, des collectivités locales et autres travailleurs de la vie active saint_louisienne sont, presque, tous arrivés en retard au boulot. S’ils n’ont pas préféré rebrousser chemin, la mort dans l’ âme, faute de moyens de transport. Tout le contraire des femmes et autres ménagères, qui, contre vents et marées, ont été obligées de rallier le marché en vue d’acheter les provisions nécessaires à la préparation du fameux « Thiébou Djeun ». Ce jour a, aussi, été un « mercredi noir » pour les malades et leurs parents et accompagnateurs, chez qui le stress a été le sentiment le mieux partagé.
Aujourd’hui, de l’avis de beaucoup de saint_louisiens, interrogés au marché, sur le pont Faidherbe, sur l’ avenue Général De Gaulle, à la place Baya_Ndar entre autres, les autorités doivent trouver les moyens, dans les plus brefs délais, d’abréger leurs souffrances. Repondant à nos questions, ces populations n’ont eu de cesse d’exhorter le gouvernement et les syndicats de transport, d’arrêter la guerre froide qui caractérise leurs relations depuis de longues années. Au surplus, ont plaidé, nos interlocuteurs, les différentes parties seraient inspirées de ravaler leur orgueil et de s’asseoir à la table des négociations, pour faire un diagnostic sans complaisance du secteur du transport. Et, puis que « tout ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément », les solutions aux problèmes vont, naturellement, couler de source.

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