_ Au deuxième jour de la célébration de la fête de l’ Aid El Fitr, les fidèles musulmans ont, aussi, été prier au niveau des mosquées et autres lieux de prière de la cité tricentenaire de Saint_Louis. Au quartier des pêcheurs de Guet_Ndar, par exemple, ils ont été, des centaines, ce samedi, à rallier la Mosquée, sise non loin de la rue Gambetta. Aprés avoir dirigé la prière des deux Rakas, l’ imam Ousseynou Sène s’est adressé à l’assistante. Et, bien évidemment, toutes les questions d’actualité, à caractère socio_économique, ont été abordées.
Le guide religieux, que nous avons interrogé aprés la lecture de son sermon a plaidé la cause des populations de Guet_Ndar et la Langue de Barbarie, victimes de l’érosion cotière, qui ont déménagé aux différents sites de recasement de Diougop et Khar Yallah. Malgré les efforts louables faits, sur place, par les pouvoirs publics, ces populations continuent de faire dans la résilience parce que ne disposant pas de toutes les commodités nécessaires. Cependant, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ces populations, l’espoir en bandoulière, se débrouillent avec les moyens du bord, en attendant mieux.
L’autre thème de notre face à face avec l’octogénaire, a eu trait au lancinant problème de la bande des « 20 mètres ». Cette bande de terre, qui sépare, actuellement, l’ Océan des habitations qui sont en bordure de mer est, par ces temps qui courent, sujette à beaucoup de polémique. Si les autorités estiment que les populations doivent vider les lieux pour ne plus être à la merci des hautes vagues dévastatrices, ces dernières soutiennent qu’il n’ y a pas péril en la demeure. L’argument_béton que servent ces populations est que c’est pas tous les ans que la mer sort de son lit. Aussi, se plaisent à dire ces populations, la nouvelle digue de protection est un gage de sécurité dans la mesure où elle est construite, sur des kilomètres, le long de la berge, pour circonscrire les effets dévastatrices de l’avancée de la mer. Et, puis, a soutenu l’ imam Ousseynou Sène, c’est toujours un plaisir pour le guet_ndarien de vivre et de se réveiller au bord de la mer, d’humer l’air marin tout en contemplant les pirogues qui accostent à un jet de pierre du sable fin de la plage.