Dissolution de l’Arm dans la Dci : Le niet catégorique des paysans du Nord _ Les soucis du gouvernement du Sénégal de rationaliser les dépenses publiques en couplant ou supprimant certaines directions et agences estampillées budgetivores et inutiles est, certes, salutaire et opportun dans un contexte de rareté des ressources. Mais il n’en demeure pas moins qu’ il urge de mettre l accent sur le sort qui est réservé à l’agence de Régulation des Marchés. Une rumeur persistante, corroborée par certaines indiscrétions issues du cercle trés fermé des gens du milieu prêtent aux décideurs l’intention de dissoudre l’Arm dans la Direction du Commerce Intérieur. Pourtant, expliquent nos sources, l’Arm a fini de faire ses preuves en terme de régulation des marchés depuis sa création en 2002. Ce, a encore appris www.miroironeline.com, malgré ses faibles ressources, la modicité de ses moyens et le déficit de son personnel. Aujourd’hui, la réalité est que l’Arm est une agence de niveau 4 dont les résultats sur des filières comme l’ oignon, la pomme de terre, la carotte, la banane entre autres, ont permis de limiter les importations de ces spéculations. Au surplus, l’Arm participe à résoudre le déficit de la balance commerciale de l’économie sénégalaise. Du coup, le couplage de l’Arm et la Dci va inéluctablement entraîner la déchéance de ces filières dites émergentes ainsi que la perte d’emploi de beaucoup de pères et mères de famille. La décence, chuchotent nos informateurs, recommande de taire leur situation professionnelle ainsi que le traitement salarial. Pourtant , en dépit de la situation de précarité dans laquelle ils baignent, et, contrairement aux autres secteurs de la vie socio-professionnelle, les agents de l’Arm n’ont jamais haussé le ton pour réclamer une revalorisation salariale encore moins une amélioration de leur statut. Il convient de rappeler que l’Arm couvre tous les départements du pays et s’active autour de plus de 174 marchés. C’est dans ce contexte que certains responsables de producteurs et autres paysans de la Vallée et le Delta du fleuve Sénégal sont montés au créneau pour alerter sur l’urgence et la nécessité d’approfondir la réflexion avant de prendre cette décision qu’ils estiment inopportune et impopulaire. Nos interlocuteurs qui ont fait face à la presse, dans la cité tricentenaire de Saint_Louis, en marge du traditionnel ateler_bilan annuel de la filière tomate n’y sont pas allés de main morte. En substance, ils adhérent à la rationalisation des ressources publiques tout en plaidant le renforcement de l’Arm. Et, bien évidemment, ces producteurs ont marqué leur désaccord à la dissolution ou la fusion de l’Agence de Régulation des Marchés avec la Direction du Commerce Intérieur.